@Cynthia80
je crois que tu te fais une fausse idée de l'ambiance et le contexte dans lequel j'évolue. J'écoute les infos françaises tous les jours. Je m'informe via des médias français. Et c'est justement cette habitude de vouloir résumer tout sondage à X% des français qui me heurte. Mon mari pourrait vous le dire, à chaque fois que j'entends parler d'un sondage et qu'on me sort un pourcentage de français, ça m'agace, ça me hérisse le poil et je demande : mais il a été fait dans quelles conditions ce sondage ? par qui ? auprès de qui, au juste ? On est sûr que ce n'est pas biaisé, que les interrogés n'ont pas été "choisis" ? Et tout le tremblement. Il n'y a guère que les sondages effectués par l'Insée et l'Ifop auxquels je fais vaguement confiance .. et encore.
Je sais que d'un point de vue statistique, quand c'est bien fait, un sondage peut être représentatif, mais honnêtement, je déteste qu'on résume le(s) résultat(s) à X % de français. Je préfère nettement quand les discours présentent les résultats en disant X% des personnes interrogées ont répondu ainsi... (Ce que font régulièrement les présentateurs du journal de France 2)
Et ce n'est pas parce que c'est "dans l'air du temps" ou que tout le monde le fait ou que c'est comme ça que les choses se font depuis x temps que ça doit être ou devenir acceptable. Comme je l'ai expliqué, ça représente un risque, celui d'habituer les gens à accepter les chiffres qu'on leur présentent comme indiscutables, impossible à remettre en cause ou forcément valides et valables.
Il faut lutter contre cette tendance, réapprendre aux gens à se poser les bonnes questions et à mettre en doute ce qu'on leur dit de temps en temps.
Ah, au fait, @Jabba-the-Hutt : les chiffres au sujet de la concertation en ligne qui concerne le sujet :
La consultation citoyenne sur la fin du changement d’heure lancée par la commission a reçu 2 103 999 réponses entre son lancement, le 4 février et sa clôture, le 3 mars à minuit. source
Et quand je lis :
Les citoyens peuvent y participer en répondant à un appel à volontariat lancé par l’organisateur dans les médias, sur les réseaux sociaux ou auprès de ses réseaux d’acteurs.
ça ne me rassure pas, car cela confirme mon intuition : il n'y a finalement que ceux qui sont déjà inclus dans des réseaux spécifiques qui sont / seront concernés et les organisateurs peuvent finalement aisément orienter le choix des personnes qui auront leur mot à dire.
Les citoyens peuvent aussi être tirés au sort, à partir des listes électorales ou de bases téléphoniques (numéros de téléphone fixe et mobile attribués aux opérateurs téléphoniques). Ils sont ensuite sélectionnés pour constituer un panel représentatif de la diversité de population, sur la base de critères objectifs : âge, genre, niveau d’études, catégorie socio-professionnelle, situation familiale, lieu de résidence…etc.
Cette méthode me rassure juste un chouillat. ça me semble déjà plus à même de se montrer représentatifs.
Enfin, quelque soit la méthode ou l'approche, on est d'accord que, finalement, tout le monde ne participera pas ou n'aura pas la possibilité de s'exprimer, puisqu'il s'agira d'un panel restreint, dans tous les cas. Donc, non, même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut pas forcément tous être au courant et avoir la possibilité de nous exprimer.. alors, ton argument du : ils avaient qu'à participer, tu peux le ranger ; il n'est pas valable.
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