Reniée par mes parents ?
-
Bonjour à la communauté, C'est mon premier forum, premier poste que je fais. J'espère ne pas trop m'éparpiller.
J'ai 27 ans je suis l'aîné d'une fratrie de 3 enfants.
Aussi loin que je m'en souvienne, je ne me suis jamais sentie totalement acceptée par ma famille.
(Sachant que mon père, c'est remarié et que la relation que j'ai avec ma belle-mère n'a jamais été calme ... Ou rarement.)
J'ai eu une adolescence hyper chaotique avec eux, jusqu'au point où je préférais dormir à la rue plutôt que de rentrer chez mes parents. Beaucoup d'incompréhension de la part de leur part et aussi de non-dialogue, vu que pour eux l'enfant n'a rien à dire étant donné qu'il va forcément dire un truc bête.Le temps passe et j'ai coupé tout contact avec ma famille pendant 10 longues années.
Pour ma santé mentale, j'ai dû quitter mon pays, pour m'installer à 18 000 kilomètres loin de tout ce bordel.
J'ai commencé à m'épanouir et à vivre comme je le voulais. Une sorte de guérison avait commencé.
Mais récemment, mon père a repris contact avec moi ... J'étais surprise, mais après tout pourquoi pas.
Si ça pouvait me permettre d'avoir des nouvelles de mon frère et ma sœur JE DIS OUI !! (je les aime tellement.)
Et il n'y a pas une seule conversation ou il me dit à quel point il est fier d'eux, qu'ils ont des choix de métier prestigieux, mon frère va devenir pilote et ma sœur médecin. Qu'ils sont parfaits et si talentueux ces enfants
Et moi du haut de mon BAC +5 en design concept (publicité) ... Ben rien ! Pas un seul message d'encouragement ou de félicitations. RIEN.
J'ai l'impression que mon père m'a totalement renié et qu'il essaye de me faire comprendre que je n'ai aucun avenir face à mon frère et ma sœur, que je ne suis plus son enfant ou plutôt que je ne l'ai jamais été.
Tout le travail fourni pour retrouver de l'estime de soit, un peu d'amour-propre ... c'est envolé en 10 min de conversation.
Je ne sais pas trop si c'est de la jalousie ou juste le cœur blessé d'un enfant... Ou probablement de la colère vis à vis de mon père... Mais je me sens vraiment mal à chaque message qu'il m'envoie.
Et comme une teubé, je lui réponds par des "c'est merveilleux !", "c'est génial", "tu dois être si fière d'eux"...Est-ce-qu'il y a des gens comme moi, qui on vécut une situation similaire ? avez-vous retrouver une confiance en soit suffisamment solide pour continuer à tracer votre chemin (sans passer par la case psy, j'en vu plusieurs et j'avoue en avoir marre de parler a des armoires à glace.) ?
Je suis un cas désespérée
-
@lovaluna : ton cas n'est pas si rare où les parents sont déçus du choix professionnel de leurs enfants ( ma mère n'a jamais admis que j'ai choisi la psy plutôt que les soins généraux en tant qu'infirmière ).
La prochaine fois, dis à ton père : " je vais bien, je suis heureuse car je m'épanouis dans mon travail qui correspond à ce que je voulais faire dans ma vie ". -
@lovaluna je ne connais pas votre père mais peut être est il fier de vous mais il ne vous le dit pas?
Chez moi, nous sommes aussi 3 enfants et maman a tjs tendance à venter ma sœur en disant qu'elle est énergique, qu'elle fait pleins de choses.
Je suis plutôt d'une nature calme et je ne ressemble pas à ma sœur.
Ma sœur a le don pour le dessin mais bon, elle peut pas cuire un gâteau tandis que moi oui.
Maman fait pareil avec mon frère..bref, c'est énervant mais je me dis que j'ai mes qualités, je suis comme je suis et finalement peu m'importe maintenant ce qu'elle pense.
Je pense d'ailleurs que depuis que je m'en fiche, on m'en parle moins..parce que les gens pensent que vous êtes jaloux si vous débattez du sujet.
Perso, je préfère avoir moins de contacts avec ma famille.
Il m'arrive de refuser une invitation alors qu'auparavant, je ne l'aurais jamais fait pour le quand dira-t-on ?
Je vis tout simplement à ma façon.
Tu as certainement de grandes qualités que je ne connais pas. Il faut que tu en prennes conscience, et ne pas écouter ce que certains te disent, tout le monde n'est pas ton ami dans la vie, il y a bien plus d'ennemis qu'on ne croit.
Alors, je suis sûr que tu vas trouver tes qualités et redresser la tête..chacun a des valeurs. -
j'espère que parmis nous tu aura un peu de réconfort -
Etant dans un cas similaire, famille recomposée et compagnie, ce que je comprends de tes sentiments est que quand ton père te parles, même si tu sais qu'il va juste parler de tes frère et soeur, tu as quand même une petite lueur d'espoir et c'est cette espoir qui est un peu grignoter à chaque fois.
Moi je dirai qu'il faut lui dire directement à ton père ce que tu ressens, il va nier (ils nient toujours) mais ça le fera réfléchir (ou pas) parce que si tu ne dis rien, ce sera comme ça tous le temps et ça va te tuer à petit feu car ce qu'on ne dit pas devient un fardeau. Si tu ne sens pas le courage de le faire (après tout j'ai mis plus de 10 ans et une dépression pour y arriver), c'est normal, il faut que tu arrives à être fier de toi même et ça va te donner, espérons le courage qui te manque.
Mais je nuance mes propos, tu as dis que c'est ton père qui t'as contacté après de longue années, dans ce cas, si ça se trouve il ne te parle que de tes frère et soeur parce qu'il ne sait pas quoi te dire après ces longues années et qu'après 10 ans, même si c'est la famille, on devient des inconnus. Donc il te parle des autres parce qu'il ne sait pas quoi te dire.
-
Wawa007 et Tany mena ont plutôt bien exprimé une bonne partie de ce que je souhaitais te dire.
Je plussoie leurs messages et leurs conseils.
Je ne suis pas issue d'une famille recomposée, mais ma soeur aînée m'a toujours considéré avec arrogance et, à certains moment, du mépris. Lorsque nous nous croisons, ce qui reste rare puisque je vis en Autriche depuis plusieurs années déjà, elle ne sait que parler d'elle, de son métier et de sa carrière. Il est inutile de compter sur elle pour entendre des questions du genre : "au fait, toi, comment tu vas?". Et elle me laisse jamais une chance de prendre la parole à mon tour... Et lorsque j'y parviens, elle m'écoute à peine avant de très vite reprendre la direction de la conversation pour tirer la couverture à nouveau à elle.
Bref, je comprends.
J'ai mis des années pour parvenir à prendre de la distance (malgré la réelle distance entre nous) et comprendre qu'il fallait absolument que je me détache de sa manière d'être et de faire, que j'arrête d'attendre une certaine forme d'attention et encore moins d'approbation de sa part.
La famille, ce sont d'abord et avant tout des gênes en commun, des liens de sang, et parfois, des liens légaux. Normalement, ces liens se transforment en lien d'affection. Mais parfois, l'alchimie n'opère pas, quoi qu'on fasse et quoi qu'on dise.L'une des premières choses que tu devrais faire, c'est sortir du silence. La manière d'être de ton père est peut-être issue, comme le suggérait Tany, d'une certaine maladresse de sa part. Ou bien il n'est tout simplement pas conscient de ce qu'il te fait subir. Peut-être pense-t-il que tu es partie parce que tu les jugeais avec mépris et qu'il tente de te montrer que ta famille mérite ta fierté. Tu l'as dit, le dialogue a toujours été difficile lorsque tu étais enfant, puis adolescente. Maintenant que tu es adulte, il pourra peut-être t'écouter et vous pourrez peut-être mettre certaines choses au point. ça ne changera peut-être rien, ou ça changera tout. Tu ne pourra en être certaine qu'après avoir essayé.
Ensuite, en fonction du résultat, tu pourras mieux juger de la suite à donner à tout ça.Dans tous les cas, dis-toi bien une chose : on a tous nos qualités et nos défauts et si tu ne trouves pas l'attention que tu mérites auprès de ton père et de ta famille, alors cherches là auprès d'une famille que tu te seras choisie.
Une dernière chose, une des dernières leçon que j'ai fini par apprendre et que j'ai fini par accepter, tu en trouveras la philosophie résumé dans ma signature : "Le bonheur n'est pas une chose toute faite. Il découle de vos propres actions". Ce qui veut dire, dans ton cas, qu'il ne faut pas attendre des autres qu'ils nous apportent le bonheur auquel nous avons tous le droit. Il faut que tu te construise ton bonheur par toi-même et pour toi-même. Apprends à te détacher du regard des autres, de leurs attentes ou de ce que tu crois être leurs attentes (ce n'est pas toujours la même chose ). Trouves ce en quoi tu crois, défini tes priorités, tes principes... et apprends à être et rester toi-même, droite dans tes bottes, fidèle et loyale d'abord et avant tout à ce qui t'es cher et ceux qui te sont chers, véritablement.
Je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire. Il m'a fallut du temps, même après avoir compris, pour que ce principe de vie parvienne à me libérer. Mais ça vaut le coup, crois-moi !
Dans tous les cas, bon courage.