Bonjour,
Je souhaiterais parler d'un aspect est assez "méta" mais le site qui se vente d'être "notre bouffée d'air du matin pour mieux supporter les mensonges des médias" est lui aussi un média et lui aussi possède un parti pris qu'il faut prendre en compte. Il existe l'association ACRIMED où des chercheurs analysent les médias et ils ont parlé de dreuz à l'époque, je cite :
"Nous aurions aussi pu traiter, par exemple, de www.dreuz.info, site d’actualité très sélectif qui ne juge dignes d’intérêt que les « informations » à tonalité ultra libérale, ultra atlantiste, ultra pro-israélienne et, bien sûr, fanatiquement islamophobes. Partisan d’options politiques à peu près opposées, jouant sur le même registre antisémite et complotiste que son compère Alain Soral, [...]"
Si vous êtes d'accords avec ce que vous lisez sur ce site (cela concerne aussi ACRIMED, je n'exclue personne), c'est propre à vous. Juste méfiez vous juste des gens qui veulent réfléchir pour vous et essayez de croiser les sources.
@LeaPierce a dit dans Mais où passe le pognon ? :
@Marie-Thérèse idéalement, il faudrait donc trouver un autre système qui ne dépendrait pas de la croissance du pays pour que ce soit viable à long terme. Est-ce possible ou chaque système déjà essayé s'est finalement avéré être un échec ? Il nous faudrait trouver un équilibre mêlant différents systèmes, peut-être ?
Je pense que c'est possible, cela demande surtout de penser la vie différemment que cette folie de croissance perpétuelle où le plaisir ne peut provenir que de la consommation. Je trouve qu'on vit à une époque où les gens prennent des décisions qui vont contre leurs intérêts. Pourquoi élire un président qui va défendre les grandes fortunes, à tout prix, tout seul alors que la grande majorité de la population n'est pas dans ce cas-là ? Il y a énormément de personnes pauvres mais ce n'est pas dû qu'aux mauvais choix de dépenses de l'état (par contre des petites lois aident parfois). J'aimerais bien savoir où va l'argent aussi des entreprises ? Si je prends l'actualité du jeu vidéo avec l'entreprise Blizzard :
"Le CtW Investment Group estime en effet que la société soigne un peu trop son directeur général, celui-ci ayant notamment reçu pour 20 millions de dollars de stock option par an ces quatre dernières années. Ce seul avantage représente déjà un paiement plus élevé que la moyenne des revenus (salaires, bonus annuel et actions) annuels pour les CEO de sociétés similaires.
Pour le CtW Investment Group, c'est bien trop, d'autant plus qu'Activision Blizzard a licencié 800 employés en Amérique du Nord en 2019 et que le salaire moyen d'un employé se monte à moins de 0,3% des revenus de Kotick, les jeunes développeurs gagnant à peine 40.000$ par an tout en vivant souvent dans une région où la vie est cher, à savoir le sud de la Californie."
On peut avoir un sourire en voyant des investisseurs se plaindre, je suis d'accord. Je pense que le véritable problème est que les gens peuvent bosser beaucoup, faire un travail qui n'a aucun sens voir aucun intérêt et cela pour des clopinettes. De temps en temps on nous vend des "success story" pour faire croire que si on veut on peut devenir riche (car le bonheur va de pair avec l'argent), alors que la probabilité que cela arrive tend vers 0. C'est arrivé certes, mais cela reste une belle histoire que l'on nous raconte à chaque fois (le rêve américain quoi). Les conférences TED sont pour moi assez parlantes sur ce côté feel good entreprenarial.
Si on nous vend pas le fait de pouvoir devenir riche, on nous vend le fait d'être heureux en étant pauvre. Je trouve qu'une grosse partie du développement personnel à l'heure actuelle n'existe que pour essayer de nous maintenir encore dans ce moule. Si je prends le Hygge par exemple qu'on nous vend pas mal (un exemple ici d'article), moi je suis bête (et méchant ?), je fais une recherche, tombe sur wikipédia et voit :
"C’est au xixe siècle que le mot hygge prend le sens qu’on lui connaît aujourd’hui. Le Danemark traverse alors une période difficile car son empire s'émiette petit à petit. En 1807 et à la suite de son alliance avec Napoléon, Copenhague est bombardée par l’Angleterre. Viendra ensuite l’annexion de la Norvège, appartenant alors au Danemark, par la Suède (traité de Kiel) et, en 1864, des duchés de Sleswig, de Holstein et de Lauenbourg par l'empire d'Autriche et le royaume de Prusse."
"En l’espace d’un siècle, le royaume du Danemark a perdu une grande partie de son territoire. À la suite de ces pertes, « les Danois ont commencé à s’identifier avec la petitesse ». C’est dans ce contexte de défaites militaires que les Danois ont commencé à accorder une grande importance au mot hygge. Le hygge, c’est « le sentiment qu'on est en sécurité, à l’abri du monde, et qu'on peut baisser la garde », écrit Meik Wiking, directeur de l'Institut de recherche sur le bonheur à Copenhague. Il s’agit d’« une stratégie de survie »."
Se satisfaire de peu et écouter le bruit des feuilles n'a pas l'air aussi important quand on a les moyens.
@LeaPierce a dit dans Mais où passe le pognon ? :
@Marie-Thérèse En effet, si tu regardes votre remboursement de la dette publique il est étonnamment haut ! En deuxième position, cela me semble inquiétant pour l'avenir.
Cela n'a d'inquiétant je trouve que si tu crois au système et que tu essais de le sauver. Il y a quelque chose possible que l'on peut faire aussi c'est faire défaut. C'est-à-dire aller voir la personne à qui nous avons emprunté et lui dire "désolé mais je ne te rembourserai pas ce que je te dois ou pas entièrement". Voilà. Quand je vois comment les banques se font sauver sans réelles contreparties, ce serait un peu l'hôpital qui se fout de la charité non ? Il y a une phrase que j'aime beaucoup qui décrit bien l'univers dans lequel on vit j'ai l'impression : “Privatisation des gains, socialisation des pertes”.
Je pense que ce qu'il manque c'est une véritable action collective, et par collective j'entends la majorité de la population. Macron se fout peut être des manifestations mais peut-être pas d'une grève générale. J'ai l'impression que les gens subissent le système car ils ne sont pas soudés (tout est fait pour essayer de les séparer). Si je prends un exemple d'un patron par exemple auquel il faut se soumettre car c'est lui qui va nous donner de l'argent. Si il n'a pas de salarié il en gagne comment ? Si plus personne ne veut construire de playstation, bah sony n'en vendra plus et gagnera 0$. De très bons livres en parlent mais il ne faut pas oublier que le patron qui veut construire des micro-ondes n'existent que parce qu'il a des gens qui les construisent pour lui (qu'il embauche en échange d'argent). Le rapport de force n'est donc pas autant à sens unique qu'on peut le penser (sans patron pas d'argent, mais sans salariés pas d'argent non plus) ou qu'on nous le vend, mais en sortir demande un effort collectif.
Pour finir, je trouve que le système est à bout de souffle et on finira bien par en changer par la force des choses. Chercher des solutions à un système un peu absurde fait peur car peut-être qu'elles n'existent pas vraiment. Comment faire pour croitre à l'infini ? Ce n'est pas possible. Et même si cela ne fait pas plaisir à la personne qui veut toujours gagner plus, cela ne change rien au fait que ce n'est pas possible. Apple vendra à qui ses iPhones quand on sera tous pauvres ?
Désolé pour une réponse qui part peut être dans tous les sens, j'essayais juste d'exprimer mon avis par rapport à des messages et ce qui se dégageait aussi parfois des réponses. Sans oublier qu'il est 07h et des poussières du matin aussi...