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@Biquette : en terre catalane, des 2 côtés des Pyrénées, il y a des chants polyphoniques. En voici un exemple :

@Peri et @Jabba-the-Hutt : le choix...il n'y en a pas vraiment. On ne peut nier le déterminisme social ( concept cher à Durkheim, père de la sociologie moderne ).
La façon de penser et les comportements résultent bien d'une contrainte sociale.
Il est utopique de croire que l'on est libre d'agir comme on le désire quand l'esprit est prisonnier
des problèmes du quotidien, de la peur du lendemain, des frustrations et du chagrin.
Nous sommes tous des Sisyphes, résignés à remonter inlassablement notre caillou et pour ce faire :
certains, les plus démunis, ont besoin de quelque-chose qui leur semble être un remontant.
Il n'est pas question de juger le pourquoi du comment ni de mettre tout le monde dans le même panier.
Mais, dans ce qui raccourcit l'espérance de vie, on doit citer aussi le suicide :
les agriculteurs se suicident plus que le reste de la population.
" Chez les assurés de la MSA, âgés de 15 à 64 ans, le risque de suicide était alors supérieur de 43,2 % à celui des assurés de l’ensemble des régimes de sécurité sociale. Au-delà de 65 ans, le risque de suicide dans cette tranche d’âge était deux fois plus élevé par rapport à la population générale ".
La cause en est bien la condition sociale et comme le dit si bien @Marie-Thérèse : la précarité.

Ce roman écrit par Vercors et publié en 1952 pose la question du propre de l'homme. La BD qui en est issue a été publiée en août 2022.

Résumé de la BD : 1947... Un journaliste godiche participe à la découverte d'une nouvelle espèce tenant autant de l'Homme que des grands singes. Douglas Templemore prendra tous les risques pour déterminer si les « Manus » sont humains et les protéger de la sauvagerie de leurs cousins Homo sapiens... Hélène Bruller et Joseph Falzon réinventent en comédie - entre Indiana Jones et les Monty Python - un roman culte de Vercors.
Elle n'en reste pas moins fidèle au roman.

Résumé du livre : En Nouvelle-Guinée, une équipe de savants auxquels s’est joint le journaliste Douglas Templemore cherche le fameux « chaînon manquant » dans l’évolution du singe à l’homme. En fait de fossile, ils trouvent une colonie bien vivante. Une colonie de quadrumanes, donc de singes. Mais a-t-on jamais vu des singes troglodytes ? Enterrant leurs morts ? Tandis que les hommes de science s’interrogent sur la nature de leurs « tropis », un homme d’affaires voit en eux une potentielle main-d’œuvre à bon marché. La seule parade aux noirs desseins du sieur Vancruysen est de prouver l’humanité des tropis. Raisonner en zoologues plutôt qu’en paléontologues ne résout qu’à demi le problème mais offre à Doug Templemore un moyen d’obtenir la preuve nécessaire. Ce qui l’amène à risquer sa tête pour notre plus vif divertissement, et notre édification, car sous le rire de cette satire allègre se pose la grave question de ce que nous sommes, nous les « personnes humaines », animaux dénaturés.

La question cruciale se pose : dans quel camp la classer, celle des hommes ou celle des singes vu que ces hominidés ont des caractéristiques des deux ? Et d'abord, qu'est-ce qui définit l'homme et le différencie du singe ?
Et celle d'un homme d'affaire qui aimerait bien les exploiter pour en faire une main d'oeuvre bon marché si on arrive à ne pas les cataloguer humains. ( En-tête du livre : " Tous nos malheurs proviennent de ce que les hommes ne savent pas ce qu'ils sont et ne s'accordent pas sur ce qu'ils veulent être ").
J'ai beaucoup aimé cette BD que j'ai dévorée hier soir ( j'ai lu le roman dans ma jeunesse et l'ai retrouvé dans le grenier chez mon père ) parce qu'elle traite d'un sujet métaphysique mais sans se vouloir intello, elle veut rester légère et distrayante.
Il y a aussi derrière la recherche d'identification : intrigue, suspense, science-fiction, humour, amour, un peu seulement, et non, pas de sexe et on en vient à la conclusion que finalement les animaux dénaturés, ce ne sont pas eux, mais nous dans notre évolution qui nous éloigne tellement de la Nature que nous pervertissons sans complexe avec cette tendance mortifère à vouloir dominer et asservir.

@peri : @Marie-Thérèse et toi avançaient des chiffres, j'en lis un autre : un total de 146.498 décès depuis le début de la pandémie...
Mais le distingo n'est pas fait entre ceux morts du covid et ceux morts d'autre chose juste positifs au covid.
Laissons les chiffres valser, ce ne sont pas eux qui aident vraiment à traiter le problème.
@Cygoris : suis d'accord avec Raoult : laissons faire les médecins qui connaissent leurs patients et savent donc qui doit être impérativement vacciné et qui peut choisir de ne pas l'être.

@Plumedoiseau-0 a dit dans La Traversée des temps (série littéraire) :

@ayamé Bonne lecture alors, tu reviendras par ici donner ton avis

Voilà, je viens de finir le tome 1 que j'ai dévoré tant l'histoire me tenait en haleine. Tu trouves que ça manquait pas mal d'action...il y a pourtant pas mal de rebondissements dans la vie de Noam aux temps préhistoriques. Et même s'il y a peu d'humains, il y a beaucoup d'interactions entre eux.
De l'aventure, de l'amour, du sexe, du suspense...des humains très humains, avec leurs peurs, leurs doutes, leurs souffrances, leurs blessures qui font que même les " mauvais " nous sont rendus attachants malgré tout : quelle belle leçon de tolérance et d'acceptation de l'autre dans ses différences. Ça, c'est tout Schmitt . Mais il reste lucide, en témoigne ce passage p 590 :
" Les hommes rapportent tout à eux...Qui leur parle à travers typhons et cataclysmes ? les Dieux quand ils pullulaient, Dieu depuis qu'il est devenu célibataire, la Nature maintenant que Dieu s'est absenté. Toujours une entité intelligente leur administre une leçon. Les Dieux, Dieu, la Nature se vengent de leur arrogance et les incitent à la modestie. Quel paradoxe ! Des êtres présomptueux affirment que la Puissance les encourage à l'humilité, mais, ce faisant, en manquent puisqu'ils s'érigent en centre et en finalité de la création ! " CQFD !
PS : la description du Déluge est bien différente de celle de la Bible, bien plus crédible et nous montre comment naît un mythe à partir d'un évènement magnifié et sublimé.

Maintenant, je vais attaquer avec grand plaisir le tome 2 ' La Porte du ciel " .

Après " le sari rose ", un pavé de 557 p, je vous propose une récréation avec " le rat conté " de Jérôme Couelle :
rien que des dessins humoristiques ( avec jeu de mot sur le nom descriptif de chaque rat ).
Euh, puis-je le mettre quand-même dans la catégorie " graphique sans texte " ?
A mon avis oui, parce qu'on pourrait ne pas mettre ces noms et le lecteur devrait alors trouver le jeu de mot .
Les noms sont d'ailleurs écrits à l'envers en haut ou bas de page pour inciter à deviner avant de vérifier la réponse.
Il y a par exemple : le rat-diateur, le rat-eau, le rat-fiot, le rat-gout, le rat-taché, le rat-tiboisé, le rat-tissé, le rat-piécé
et bien d'autres. Voici quelques photos pour vous montrer le style de graphisme.

Lu sur Médiapart : " Jamais les groupes du CAC 40 n’ont gagné autant d’argent. Au premier semestre, leurs résultats s’élèvent à 81,3 milliards d’euros, en hausse de 34 % sur un an.
Les grands groupes, et pas seulement ceux du luxe, ont appris le bénéfice de la rareté et des positions dominantes pour imposer des hausses de prix spectaculaires. Le capitalisme de rente a de beaux jours devant lui.
Même le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’en mêle. Après avoir découvert les profits stratosphériques des majors pétrolières – autour de 20 milliards de dollars en moyenne – il les a dénoncés sur Twitter : « Il est immoral que les sociétés pétrolières et gazières réalisent des profits record grâce à la crise énergétique actuelle sur le dos des plus pauvres, et avec un coût énorme pour le climat. J’exhorte tous les gouvernements à taxer ces profits excessifs et à utiliser les fonds pour soutenir les personnes les plus vulnérables. »

Ce livre est considéré comme inclusif car les 3 héroïnes ne sont pas bien intégrées dans le système : Grâce parce qu'elle est trop ronde et trop fade, Rosita pour être latino et lesbienne, Erin en tant qu'autiste. Ces 3-là vont se lier d'amitié, s'unir face au silence consensuel pour dénoncer ce dont il est tabou ne serait-ce que d'en parler, les agissements des superstars footballeurs du lycée Prescott qui violent des lycéennes après les avoir soûlées en soirées festives.

Mon avis : le thème de l'inclusion est la toile de fond de ce roman, il n'y est pas développé en profondeur mais il est bien présent tout au long de l'ouvrage. Le vrai fil conducteur en fait, c'est le sexisme et son lot de violences sexuelles à tous les degrés. Y sont dénoncés, bien sûr le viol, mais aussi le silence hostile aussi bien des habitants de la ville que des autres filles qui pensent que les victimes ne sont que de " pauvres filles ".
Des thèmes bien qu'insoutenables sont ici traités sans faire tomber le lecteur dans l'horreur la plus absolue parce que l'histoire est teintée d'un bel élan vital, celui dont sont pourvus les ados. Un livre un poilou feel good donc, car il s'adresse surtout à la jeunesse, mais pas que : il interpelle aussi les parents, les enseignants, les diverses autorités, tout le monde qui préfère fermer les yeux. Dans ce livre, sont concernées des jeunes filles, mais on en vient à penser aussi aux femmes qui de nos jours encore, subissent des agressions : dans la rue, dans leur famille, leur travail, etc. Un grave problème qui à mon avis ne sera jamais complètement résolu parce qu'il y aura toujours des hommes prédateurs et des femmes devenues proies. Mais la parole peut contribuer à faire diminuer le nombre des agressions sexuelles et c'est toujours ça de gagné.

Il se lit très facilement, j'ai dévoré ses 537 pages. Extraits :
" Qu'est-ce qui est pire ? Mentir sur ce qu'on est ou ne pas savoir du tout qui on est ? "
" A la différence des garçons, elles se tournent vers l'intérieur. Se cachent. S'adaptent, quitte à se faire mal. Comme elles ne crient pas, on suppose qu'elles ne souffrent pas. Une fille qui s'endort tous les soirs en pleurant ne dérange pas grand monde. "
" Les choix ne devraient peut-être pas être conduits par la peur. Le but n'est peut-être pas de se fondre dans le décor ".

@mai-tai : oki, les filles, je viens de le faire .

Le 23 Juin 2022, Laurent Wauquiez a offert un dîner pour 90 convives : jusque là, rien à redire, mais pour un montant d'un peu plus de 100000 euros, soit 1100 euros par convive, aux frais de la Région ( c'est à dire aux frais du peuple ), là, y'a franchement du foutage de gueule !

@Doc-Cranium a dit dans Génériques qui ont marqué :

comme les masques chirurgicaux marqueront nos années actuelles pour les générations futures.

Avec l'émergence de nouveaux virus et la pollution, il est bien possible que le port de masques rentre dans notre modus vivendi comme c'est le cas en Chine.

Pour revenir au sujet, pour moi c'est ( entre autres), le générique de Daktari avec le lion Clarence qui louche.

Et dans un genre tout autre, à glacer le sang parfois : " la 4ème dimension ".

@Mai-Tai a dit dans Popcorn Challenge Lecture 2023 :

un recueil de poésie

Pour valider cet item, j'ai choisi celui de Michel Houellebecq. Je ne savais pas qu'il écrivait aussi de la poésie. C'est une amie qui m'a prêté ce livre qui contient 100 poèmes ( certains m'ont plu malgré une ambiance pas très joyeuse : c'est du Houellebecq, il ne peut en être autrement ), dont le titre est : La Poursuite du bonheur.
Pour vous donner une idée, en voici deux.

@Music : la famille est la 1ère organisation sociale, la base de toute société. Elle est aussi un socle de solidarité qui par effet boule de neige, se répercute au-delà de ses frontières. Et la solidarité donne de la force à un ensemble de personnes.
Comment contrecarrer cette force qui représente un danger pour le gouvernement ? En favorisant l'individualisme via la ( sur ) consommation et comme cela ne suffit pas, en s'attaquant à la famille en voulant faire bosser les gens WE et F. Car ce sont là des jours qui permettent les regroupements familiaux et entretiennent la cohésion du groupe. J'exagère ? Si peu. #complotiste.
Oh ciel, pourquoi je ne me la ferme pas : y'en a 1 ou 2 qui vont me tomber dessus ( au hasard chickais ) !
Pas grave, je sais lâcher l'affaire quand ma paix intérieure est menacée #individualiste. .

@jool a dit dans L'horoscope Gorafi :

Lion : Vous irez voir une pièce de théâtre où les acteurs se mettent tout nus et déclament des phrases incompréhensibles pour créer une « performance artistique ». Vous apprendrez que la pièce a été montée grâce à vos impôts.

Eh bien, si les acteurs sont beaux comme des top modèles et que j'ai donc le plaisir des yeux à défaut de celui des oreilles, je ne bouderai pas mon plaisir et me dirai que mes impôts ont été employés pour une belle cause .
Vous avez dit " performance artistique " ?

Spoiler

Pour valider mon 4e item, j'ai choisi : un livre qui donne faim (mais pas un livre de recettes) et lu :
La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm.
34 récits racontent ces plaisirs dont plusieurs concernent ceux dits de bouche. Ils se lisent vite car ils sont courts, parfois trop à mon goût.
Je mets un extrait de celui-là : " le journal du petit déjeuner ". Parce que rien ne me fait plus saliver que l'évocation de l'association café noir-pain grillé beurré et confituré.
Sans doute parce que depuis très longtemps, je ne déjeune pas le matin, mais je me console de temps en temps en petit-déjeunant de cette façon à l'heure du goûter, un plaisir en rien " minuscule " .

@jabba-the-hutt a dit dans Je ne veux pas aller dans un ehpad :

Je comprends qu'ils ne veulent pas de compromis, qu'ils soient fiers etc

Les personnes âgées sont très attachées à leur lieu de vie et à leurs habitudes, c'est légitime.
Alors, tout changer, même pour se retrouver près de leurs enfants, ça les perturbe beaucoup.

Pour le maintien à domicile, tout dépend du degré de dépendance physique mais aussi mentale.
Quelqu'un en démence sénile n'est pas gérable : bêtises qui risquent d'être graves et fugues sont un gros problème.
Les troubles caractériels avec refus de s'alimenter par exemple en sont un également.
On sait que les nerfs des proches aidants sont mis à rude épreuve et c'est burn out et dépression qui les guettent.
Le maintien à domicile coûte plus ou moins cher selon le degré de dépendance, mais elle est aussi source d'emplois.

Quant aux ehpads, vu les révélations faites à leur sujet, on peut espérer que les choses vont s'améliorer.
On veut vivre de plus en plus vieux, mais la médaille a aussi son envers.

@jool a dit dans L'horoscope Gorafi :

Lion : Vous vous rendrez compte que la drogue permet d’oublier tous vos problèmes. ATTENTION

Mais c'est tellement vrai et j'ose le dire : bénéfique car le stress tue !
Alors, mes drogues sont : alcool ( gaillac perlé, vin rouge, bière, rhum à l'occasion ) à consommer avec modération ( mais bien sûr, sauf les jours d'abus juste pour confirmer la règle ) et le chocolat : n'étant point raciste bien que j'aie une préférence pour le noir, j'apprécie aussi les autres couleurs.
Alors, attention à quoi ? Parce qu'avec les miennes, vu que je n'en abuse qu'avec...modération, je ne vois pas de quelle attention on parle.

6e item : un livre avec le mot guerre dans le titre : " De guerre lasse " de Françoise Sagan.
Un trio amoureux ( quoi de plus banal comme thème ), mais en période de 2e guerre mondiale sous l'occupation allemande.
Alors bien sûr, désir et devoir s'emmêlent et s'entrechoquent : c'est la composante dramatique de ce roman.
(la guerre et la résistance sont traités pratiquement comme un détail, comme une farce absurde).
Le talent de Sagan, c'est de faire cohabiter soif de vivre avec désinvolture et de temps en temps ironie voire cynisme sur fond de mélancolie : n'est-ce point là ce qui compose la nature humaine, un mélange de légèreté, de superficialité et de complexité ?
Sagan, au-delà du décor, des conjonctures et de ses personnages, nous parlent en même temps de nous. Ceci dit, j'ai un peu eu le sentiment de lire un roman d'amour à la sauce Harlequin.
Extraits :
" Pour partager quelque chose ou quelqu'un, il faut l'avoir, et l'un et l'autre devaient bien savoir qu'ils ne l'avaient pas. On ne possède jamais quelqu'un ".
" Ignorait-elle que si le corps sans le coeur n'était pas le paradis, le coeur sans le corps était l'enfer ? "
" De guerre lasse, Charles Sambrat s'engagea dans la Résistance ".

@marie-thérèse : c'est ce que l'on dit tous ou presque tant qu'on a sa tête et ses jambes.