Eris : le nouveau variant serait bien là.
Nom de code : EG.5
Infos copiées d'un post d'un Urgentiste :
Aux urgences, les passages pour suspicion de Covid ont ainsi grimpé de 31% la semaine du 31 juillet au 6 août comparé à la précédente, concernant 920 malades, selon Santé publique France.
Côté SOS Médecins, les actes médicaux pour suspicion de Covid-19 ont bondi de 84% en une semaine, à plus de 1.500 actes début août.
À titre de repère, plus de 17% des cas de Covid recensés dans le monde mi-juillet relevaient d'EG.5 (+7,6% sur un mois), selon l'OMS.
Ce dernier a notamment été identifié en Inde, mais aussi dans d'autres pays d'Asie, en Amérique du Nord et en Europe.
D'après l'institut supérieur de la santé en Italie, "EG.5 est un descendant de XBB", lui-même un sous-variant d'Omicron, la souche longtemps majoritaire dans de nombreux pays.
S'il parvient à s'imposer parmi les précédentes souches dominantes, cela signifie qu'il pourrait être plus contagieux et peut-être davantage capable d'échapper aux défenses immunitaires. "Il semble plus transmissible que les variants XBB qu'il supplante rapidement", a ainsi récemment analysé pour TF1info le Pr Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de Genève (Suisse). Cela pourrait notamment être la conséquence de nouvelles mutations génétiques.
"Concrètement, ce variant est un peu plus difficile à neutraliser pour l’organisme : à la surface du virus, la protéine Spike, qui est la porte d’entrée du SARS-Cov-2 dans notre organisme, est légèrement différente. Nos anticorps vont moins bien neutraliser le virus. La combinaison de sites sur lesquels nos anticorps peuvent se coller change légèrement mais reste très proches des autres variants Omicron", détaille pour sa part Etienne Simon-Loriere virologue et responsable du Centre national des virus respiratoires pour la moitié Nord de la France, auprès de nos confrères de Sciences et Avenir.
Et de poursuivre : "Il s’agit là d’une évolution de petite ampleur, rien à voir avec l’arrivée des premiers variants comme Delta, Alpha ou le premier Omicron, qui étaient tous très différents."
Pour l'heure, rien n'indique toutefois que sa gravité est supérieure, ni qu'il est capable d'échapper à l'immunité acquise par une précédente contamination ou par le vaccin. "Il n'est pas associé à une symptomatologie ni une virulence particulières", confirme Antoine Flahault.
"Les personnes à risque de formes graves restent toujours les personnes immunodéprimées et les personnes très âgées. À ce jour, aucun échappement vaccinal concernant les formes graves n'est rapporté non plus", ajoute-t-il.
Jusqu'alors, "les éléments disponibles ne suggèrent pas qu'EG.5 présente des risques supplémentaires pour la santé publique par rapport aux autres lignées descendantes d'Omicron en circulation", avait déjà indiqué l'OMS. Mais "le risque demeure qu'un variant plus dangereux émerge et provoque une hausse soudaine des cas et des décès", a rappelé le Dr Tedros.
"Il se peut que nous ayons à faire face à une nouvelle vague précoce cet automne, sans qu'elle soit nécessairement plus conséquente que celles de ces douze derniers mois", avertit le Pr Flahault. "Et nous n'avons aucune information sur le potentiel de Covid long associé à cette nouvelle souche du virus."
"Il a été classifié depuis plusieurs mois déjà. Il est en tout cas plausible qu'il atteigne 51% de circulation en septembre et en octobre, au vu de sa trajectoire. Il monte tranquillement, sans que ce soit une course effrénée. En revanche, impossible de savoir de quoi décembre sera fait", abonde Etienne Simon-Loriere.
Les prochains mois devraient donc apporter leur lot de réponse.