" « Nous sommes en guerre. »
Hollande l’avait proclamé devant le Congrès, réuni à Versailles après les sanglants attentats du Bataclan en novembre 2015.
Macron retrouvait cette inspiration cinq ans plus tard, face à un virus, le 17 mars 2020 : « Nous sommes en guerre. » 6 fois dit et répété.
La guerre, ça vous pose un homme. Surtout quand il ne l’a jamais faite.
A chaque fois, la France n’est pas prête, la France recule, la France s’affole.
En 1914, le fameux « miracle de la Marne » permet seul de rétablir la situation. Mais
le prix à payer fut énorme. Les pantalons garance qui chargeaient baïonnette
en avant furent fauchés par les mitrailleuses allemandes.
Les officiers teutons admiraient l’intrépidité des soldats français conduits à l’abattoir par
un état-major dépassé : « Des lions dirigés par des ânes. »
Cette formule revient en mémoire en observant l’admirable dévouement des médecins et
infirmières privés de tout, de masques, de tests, d’appareils de réanimation,
par une technocratie qui avait passé son temps à supprimer des lits et à fermer des hôpitaux en se croyant bon gestionnaire.
Cette épidémie s’apparente bien à une guerre. Après chaque grand conflit dans l’histoire,
une nouvelle puissance devient hégémonique.
En 1648, à l’issue de la guerre de Trente Ans, c’est la France qui inaugure le « siècle de Louis XIV ».
En 1815, après Waterloo, la Grande-Bretagne domine un « Empire où le soleil ne se couche jamais ».
En 1945, l’Amérique est le phare du monde.
Le coronavirus a confirmé que le soleil se lève désormais à l’est."
Eric ZEMOUR
"La France n'a pas dit son dernier mot"