Avec l'âge on devient plus enclin à respecter les règles de la société, par contre on devient plus rétrograde et on résiste au changement, c'est ce que je pense mais il ne faut pas généraliser non plus.
Je pense que c'est plus complexe. Les jeunes ont tendance à être facilement "rebelles". Mais c'est surtout une posture, qui existe depuis la nuit des temps. Une revendication des nouveaux à prendre la place des anciens, donc à les critiquer, vouloir tout changer... On a vu ce que ça donnait de nombreuses fois, mais surtout et de façon exemplaire avec mai 68... Avec ce que sont devenus la quasi totalité des soixante-huitards. Mais moins parce qu'ils ont vieillis à mon sens que du fait de ce qu'ils revendiquaient, c'est à dire la satisfaction pure de l'Ego. Donc, socialement, pas grand chose. Celles et ceux qui étaient orientés sur les changements sociaux, l'écologie essentiellement, ont beaucoup mieux vieillis Dumont, Gortz, Rabhi...
La jeunesse, déjà dans sa posture rebelle, voire simple "esthétique rebelle"... est extrêmement conformiste, se moulant en génération dans de la musique, des lectures, des drogues, des loisirs, des vêtements... Elle n'a, la plupart du temps, quasi aucune clé de compréhension du monde, mais tire des déductions radicales de trois penseurs à la mode (même si très anciens) du moment.
La pensée se forme plus vite chez certains-e-s mais progresse jusqu'à un âge avancé. Avec ce risque parfois de se figer dans les postures de jeunesse ressassées, endurcies par un biais de confirmation trop permanent. Mais ce n'est pas de la pensée critique !
Celle-ci nécessite du temps, de l'ouverture, du travail, même si un peu de ressassement également. Et elle permet une réelle progression, vers plus d'indépendance et de liberté de pensée.
Par contre, au grand âge, toutes et tous, nous avons tendance, à régresser, sauf quelques grands esprits.
Un test intéressant avait été réalisé sur l'effet Pygmalion et le genre :
2 groupes d'élèves ont effectué un exercice de maths : dans le premier groupe, il était présenté comme du dessin et dans le second comme de la géométrie. Les filles du 1er groupe (dessin) ont mieux réussi l’exercice que les garçons alors que ce sont les garçons qui ont mieux réussi dans le 2ème groupe (géométrie). Ce serait donc la simple idée de « faire des maths » qui bloquerait les performances des jeunes filles testées.
Source : Huguet, P., & Régner, I. (2007). Stereotype threat among schoolgirls in quasi-ordinary classroom circumstances. Journal of Educational Psychology, 99, 545-560.
Pensez-vous que l'âge fait évoluer la résistance aux pressions sociales ?
En ce qui me concerne c'est plutôt le contraire.
C'est à dire ? Qu'as-tu observé ?
Oui, mais au final résister n'est rien d'autre que se laisser conformer par d'autres idées.
Si tel est le cas, alors il n'y a que du conformisme, non ? Et en ce cas aucune résistance... Ta ou tes résistances n'ont donc été que des conformismes ?
Cette salle d'attente est complètement anxiogène à la base. Personne ne se parle, les échanges de regards quasi nuls, plutôt dans l'évitement de les croiser, et la jeune fille est visiblement trop intimidée pour troubler l'ordre et le silence régnant. Elle se sent donc entourée de personnes psychotiques, et ce n'est pas du tout rassurant.
Par chez moi, mais en fait partout où je suis allé, j'ai toujours eu ce même climat de salle d'attente... (en particulier pour des prises de sang).
Il arrive qu'il y ait deux personnes ensembles qui discutent alors, mais ça reste rare.
De plus on ne sait pas pourquoi elle est là. Est ce RDV ou spontané? Est elle venue de son propre chef ou bien a t elle été invitée ? C'est important de connaître le contexte dans une expérience, ce que ne décrit pas du tout la vidéo.
Dernière elle une affiche pourrait nous faire penser à un cabinet d'ophtalmologie. Je pense que c'est ce que voudrait nous faire croire la vidéo, cette jeune fille serait venue voir un médecin.
Cette vidéo est trop suggestive pour prétendre être une expérience. Peut être est ce là le vrai sens de cette expérience ? Faire croire au spectateur qu'il visionne une expérience et analyser les réactions.
Pour participer à l'expérience, je dirais que cette vidéo, bien qu'elle montre un comportement qui peut sembler étrange, n'est pas une expérience sur les comportements en groupe, mais un piège, tel une caméra cachée, comme on en voit régulièrement à la télé, avec tous les artifices et manipulations nécessaires pour procurer des émotions au spectateur.
Oui, et les caméras cachées "drôles" permettent d'observer des comportements intéressant d'ailleurs. Et une expérience sur les comportements contient bien un piège pour ceux qui ne sont pas prévenus, même s'ils sont censés avoir accepté de participer à une expérience, mais sans savoir exactement de quelle nature.
L'idée qu'ici il s'agirait d'une caméra cachée à but originellement comique est intéressante, au sens ou on peut analyser la manière d'aborder la vidéo par le spectateur en fonction de l'introduction de celle-ci. Montrée avec des rires en fond sonore dans une émission comique, elle sera perçu comme un blague, drôle. Montrée en tant qu'expérience, elle reste un peu drôle, mais devient également inquiétante. Auquel cas le spectateur est sujet d'une seconde expérience, voire de la seule expérience, sur la perception orientée en fonction de la présentation (problème des médias), voire la crédulité. Est-ce ce que tu voulais dire ?
@sky
Je suis un peu mitigé. La saison débute bien... les héros ont une personnalité assez développée, il y a une relation complexe à l’héroïsme (Ça m'a fait penser un peu aux Watchmen). J'ai particulièrement aimé l'alternance d'époque,
la découverte de l'origine des pouvoirs, du moins pour nos héros... La crise de 29, avec la critique du patronat dans le père d'Utopian, et le rappel des suicides de l'époque, mais aussi de la misère et du chômage, trop peu montrés d'ailleurs.
Mais je trouve que sur la distance, ça faiblit un peu. Les enjeux ne sont pas assez renouvelés ou étendus. Mais... Je regarderais peut-être quand même la saison 2 lorsqu'elle sortira.
Bonjours j'ai fait un test ADN et j'ai reçu mes résultats je voudrais savoir votre avis sur mes résultats je commence je suis mésoaméricaine andine à 58,5 après j'ai scandinave 11,6 et ensuite grec italien sud 8,4 et puis Nigerian 8,1 et je suis nord africain 3,2 j'ai ouest africain 2,5 ensuite Sierra-léonais 1,4 et moyen Oriental 6,3 voilà ! Et vous quand pensez vous
Pas de hongrois, pas de Kazakh... Uniquement les côtes... Belle famille de navigatrices... !
@martin Toi aussi tu es français pur souche ? Moi aussi. Un ancêtre tirailleur sénégalais (quand c'était encore une colonie française et j'en passe ... j'ai fait un petit sujet sur nos origines ...
Plus sérieusement, c'est fou comment mon père se sens français pur souche alors qu'il est clairement métisse. ¯_(ツ)_/¯
Ben oui, mais depuis combien de générations ? Pour faire souche, il ne faut plus se sentir d'un autre territoire. Se réclame-t-il en même temps d'un ailleurs ?
Un français ou un malien ou un chinois ou ... , qui se dit, en même temps autre chose n'est pas de souche, à mon sens. Quand tu n'as plus d'autre patrie alors tu as fait souche... Métisse ou pas !
Je trouve les termes afro-trucchose assez idiots. Que devrait dire le pauvre Sébastien ? Salut, je suis Mésoaméricano-scandinavo-Afro -greco-latin ?
Ce serait tout à fait intersectionalisto-déconstructivo-racialisto-cucul
Il y a beaucoup d'expériences de psychologie sociale de ce genre ;). On pense à celle, célèbre (trop peut-être) de Milgram dans les années 70, sur les chocs électriques délivrés sur ordre à des inconnus (très souvent citée mais dont le protocole a toutefois été fortement remis en cause..).
Et la Vague est effectivement un bon exemple. Ionesco dans le Rhinocéros montrait également par l'absurde, l'absurdité de ce processus, mais dans son mécanisme plus contagieux (on pense alors aussi à La Peste de Camus).
On pourrait remonter très loin sur la compréhension du conformisme, plus ou moins moqué traditionnellement.
Que pensez-vous du bourgeois gentilhomme qui se conforme au point de l'absurde également, mais d'une façon qui semble plus drôle et où la majorité des personnages gardent eux leur esprit critique... ?
Ce qui montre la finesse et la complexité de ces conformismes du quotidien. Mais aussi de la critique par l'art.
Les pressions sociales chez un animal social sont assez normales, normatives de fait. Car elles sont liées à la coopération et à la cohésion du groupe. Et les interroger est plus que sensible...( sur la religion, l'égalité, les représentations du corps et la sexualité, la famille, la mort volontaire, la procréation, le travail, etc. ).
Le XXe siècle est peut-être devenu plus sensible à certains automatismes d'imitation, de conformisme, avec l'expérience violente des totalitarismes. La démocratisation et les remises en cause des inégalités peuvent avoir également joué pour augmenter l'indépendance des individus... Mais le libéralisme est très formateur de conformisme pour favoriser la consommation...
La publicité a hérité de la réclame, mais aussi des "relations publiques" (avec les premiers leaders d'opinion) développées par Edward Bernays (un neveu de Freud...), pour fortement renforcer ces mécanismes de conformation.
A l'inverse l'individualisme et l'éducation ont permis une diffusion (peut-être plus qu'un développement) de l'esprit critique.
On a ainsi aussi plus d'individus en situation d'indépendance, qui peuvent cependant rentrer parfois dans des postures anti-conformistes, c'est à dire d'opposition par contradiction, qui peuvent aller jusqu'au complotisme parfois (celle ou celui qui voit plus de complots qu'il y en a, ce qui ne veut donc pas dire qu'il n'y en a pas, bien au contraire ).
Mais au final qui est résistant alors à cela ? Ou peut-être plutôt quand ? Comment, et pourquoi ? Qui reste totalement et toujours seulement "indépendant" ?
Avez-vous déjà vécu des résistances ?
Pensez-vous que l'âge fait évoluer la résistance aux pressions sociales ?
La lecture ? Les forums ?
Ce n'est pas tant l'appréhension covid, que le renforcement du questionement sur l'intérêt de certaines sorties, ainsi qu'en grande partie sur la qualité des produits (je n'allais déjà plus aussi souvent au resto qu'il y a 15 / 20 ans).
Mais je comprends les souhaits positifs, et surtout pour les restaurateurs.
@stellina Pardon si je dis une sottise,mais ceux qui ont une tablette,ne peuvent-ils pas aussi s'en servir avec la fonction liseuse?
C'est une possibilité oui, le plus souvent avec une application pour lire les ebook, parfois suivant le format. L'avantage de la liseuse tient dans un affichage sans rétro-éclairage (encre électronique ou autre technologie), donc sans lumière bleue et fatigue visuelle, et économe (l'affichage ne consomme de l'énergie qu'au changement de page).
Mais la frontière entre liseuse et tablette s'efface progressivement. Pour l'instant la couleur n'est pas répandue sur les liseuses. Mais dès que les technologies couleurs auront un bon rendu, rapide, liseuses et tablettes seront un seul et même objet... Qui permettra aussi de faire possiblement des appels en visio.
@vampilou J'ai vu la saison une, uniquement, ça ne m'a pas incité à en voir plus. Mais je réagis surtout sur le fait que certain-e-s y voient du réel... Vous voyez la société américaine actuelle comme ça ?
Avec un esthétique qui laisse effectivement comprendre le rapprochement que plusieurs font avec le nazisme, et des comportements qui vont même plus loin, en particulier sur les génitrices.
C'est à mon sens une dystopie caricaturale, assez vieillie dans sa version écran en tout cas. Mais elle a été écrite en 1985, ce qui l'explique peut-être.
Oui, Bourguignon et sa femme sont toujours passionnant et vifs
Et de fait je leur poserai d'ailleurs la question telle que je l'ai évoqué pour voir ce qu'ils en pensent... Car le problème est bien de savoir non pas si une agriculture biologique est meilleure, c'est une évidence, nous en étions déjà d'accord. Mais si une agriculture chimique pourrait nourrir des hommes.
Tu remarqueras qu'il parle à un moment donné de la démographie, car justement il souligne que le problème serait de laisser des sols se revivifier pour nourrir une population nombreuse !!
Je n'avais pas compris à l'origine que lorsque tu parlais de biodiversité tu ne parlais que des sols. La biodiversité impliquait également pour moi les plantes et animaux ayant peu de rapport avec notre alimentation. Ceci dit, les sols, pour se recomposer, n'ont pas besoin de notre activité mais plutôt de notre moindre activité, c'est tout le principe du labourage à éviter par exemple et cela rejoint ce que j'indiquais par la préservation.
Mais, donc selon toi, serait-il, à partir de là, impossible à l'être humain de survivre si la biodiversité continuait de baisser, et donc envisages-tu en ce cas une extinction humaine totale ?
@peri A vrai dire, non ! homo sapiens pourrait dorénavant vivre (avec un peu de pertes entre temps, certes) sans biodiversité.
C'est faux. Nul besoin pour moi de chercher à démontrer cette évidence.
Même le pire des élevages de poulet en batterie dépend des apports de l'agriculture céréalière, laquelle peut tout à fait s'effondrer dans le futur du fait de l'appauvrissement des sols.
Tu tues la biodiversité, tu tues la racine de tout.
Si tu crois pouvoir l'affirmer sans le démontrer... alors c'est une croyance...
Je l'ai dit ailleurs tout se joue sur la démographie. Ce que je te dis, c'est que certes une humanité moindre survivrait mais elle pourrait survivre avec une agriculture uniquement chimique. Et je le redis, ce n'est évidemment pas ce que je veux mais ça reste néanmoins possible.
@peri A vrai dire, non ! homo sapiens pourrait dorénavant vivre (avec un peu de pertes entre temps, certes) sans biodiversité. Ce ne serait simplement pas folichon, surtout pour le plus grand nombre : manger du poulet de batterie, des légumes en culture hors sol, et tout cela même possiblement dans une base lunaire. Je pense même que certain-e-s n'y verraient en fait aucun inconvénient, voire aucun changement...
La verdure, telle que nous la connaissons n'est de toute façon déjà plus primaire, ou rarement. C'est une nature humanisée, donc re-naturalisée par des cultures, même après leur disparition, aussi bien dans le sens de production historique d'organisation et de sens collectif, dont le paysage, que vivrières avec l'agriculture et l'élevage !
Nous n'avons donc pas besoin de reconstruire une faune et une flore dont nous accélérons les disparitions mais aussi les apparitions (les mutations virales par exemple ). Mais plutôt de préserver, et possiblement de moins la travailler aussi pour éviter de créer trop de nouvelles variétés trop dominantes.
Les civilisations sont en fait de la nature qui a modifié, depuis longtemps et massivement cette même nature. Et elles sont aussi à préserver à mon sens, dans les orientations les plus favorables à la survie de l'espèce, avec, pour ma part, une vie agréable à vivre.
@peri L'être humain "est" de la nature. Ses formes culturelles sont des évolutions qui ont du sens par leur parcours. Nous n'avons pas à reconstruire de la faune et de la flore, mais à coévoluer pour notre survie, au moins autant en tant que cultures qu'en tant qu'individu. Notre survie passe par celle de nos cultures, de nos histoires. C'est notre singularité. En deçà, nous n'avons aucun sens.
@allezsavoir Quelle suppression ? L'ISP (Institut du Service Public) me paraît surtout une modification de façade, une politique d'affichage. Un recrutement un peu plus ouvert, un accès ralenti à certains corps... oui, bon... Sociologiquement ça ne va pas être un séisme ! Et le pantouflage pourra continuer allègrement. Donc il s'agit plutôt de tout changer pour que rien ne change... As usual !
Notre déclin est environnemental avant d'être civilisationnel.
Entre nous, à quoi bon vouloir sauver l'occident si c'est pour voir la biodiversité continuer de s'effondrer et les sols mourir ?
C'est comme vouloir sauver le papier-peint quand les briques partent en poussière.
Les déclins civilisationnels et environnementaux sont aussi coextensifs l'un à l'autre...
Une fragmentation générationnelle, politique, sociétale, culturelle, rend très difficile une perception claire des priorités et même parfois des enjeux.
Et quel intérêt de sauver des briques s'il ne doit en rester qu'un entassement ? La nature saura bien reconstruire une faune et une flore après l'homme, comme elle l'a fait avant...
Cela pourrait d'ailleurs poser le problème viral autrement... N'y-a-t-il pas un virus du pouvoir, de l'amour de la domination, de la volonté de leadership ? Si bien sûr métaphoriquement... Mais physiologiquement ? Un rétrovirus endogène, dont l'inhibition serait levée lors d'une variabilité épigénétique... très facile à produire dans les cultures à état hiérarchisé... ?
Le pouvoir gagnerait ainsi une "naturalité", quoique pathologique (au sens ou elle produit plus de souffrance, mais chez les autres surtout, que de bénéfice pour l'espèce).
L'instinct de survie qui pousse à se reproduire sans limite... bien plus qu'à revenir à la perception éco-logique de la plupart de sociétés traditionnelles qui utilisaient parfaitement la nature pour ajuster leur nombre à leurs ressources.
Il y a un double délire, au sens le plus pathologique du terme, dans la vision biblique de l'expansion indéfinie et de la domination"et Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre. ". Mikhaïl Gorbatchev dans un entretien en 1992 si ma mémoire est bonne, indiquait qu'il y avait là le point de départ de la catastrophe [pour l'humanité].... L'erreur fondatrice.
Un écologiste qui ne dénonce pas la démographie n'est pas un écologiste. C'est un pseudo-écologiste, un politicien. Et dorénavant, un intellectuel ou un politique qui n'est pas écologiste, au moins de ce point de vue, est prisonnier d'une idéologie ultra libérale, soit très à gauche (liberté, voire droit à l'enfant, respect des surpopulations du sud), soit à droite, voire très à droite (même liberté et droit à l'enfant, croissance économique infinie reposant en grande partie sur la croissance de marché par la démographie). Et dans les deux cas, il y a une sorte de posture, dont je veux bien comprendre qu'en sortir est des plus difficile car elle implique des mesures (contrôle des naissances, suppression des allocations natalistes, soutien économique à ces mesures dans les pays du sud, et surtout en Afrique, en plus d'une obligation d'éducation des femmes) presque inapplicables en régime républicain, plus encore lorsqu'il a besoin de se dire démocratique pour justifier ses contradictions et maquiller son élitisme.
Mars... est inatteignable, du moins pour être colonisée avant 2 ou 3 siècles. Nous pourrons en parler en référence à l'excellente trilogie de Hard SF de Kim Stanley Robinson (Mars la rouge, la verte, la bleue). L'idée actuelle des politiciens et économistes est surtout d'aller chercher des ressources, mais aussi sur des astéroïdes.
Les traces géologiques, nous donnent 5 extinctions de masse bien connues :
445 M (millions) d'années Volcanisme et glaciation 85 % des espèces disparaissent
370 M Anoxie océanique 75 % des espèces
252 M Tectonique et volcanisme 95 % ...
200 M Volcanisme 20 % des animaux marins et 40 % des terrestres
65 M Volcanisme ou météorite 75 %
Et de nombreuses autres crises ont provoqué de plus petites extinctions... Homo Sapiens n'a effectivement aucune chance de faire disparaître la vie sur terre...
En revanche le Covid est effectivement intéressant en reprenant l'idée de Grand Filtre de Robin Hanson...
Reprenons :
La vie est apparue sur terre presque au début de celle-ci, il y a près de 4 MM d'année, dans les conditions les pires de l'Hadéen (un enfer, une surface de magma). Cette vie n'est donc pas si fragile, ni probablement très rare dans l'univers. Sa chimie de base poursuit très probablement le processus chimique stellaire et interstellaire. De l'eau, du méthane, de l’ammoniac, de l'hydrogène... et hop ! Et quand ça prend le bouillon, ça repart de plus belle.
On devrait donc avoir de la vie partout sur les presque 300 M de planètes habitables de notre seule galaxie. Se pose alors une question, depuis assez longtemps en fait... En 1950 Enrico Fermi fait l'hypothèse que si des E.T. existaient alors ils auraient déjà dû se répandre dans toute la galaxie... Or... à part quelques nuages et autres illusions d'optiques pris pour des ovnis, pas de Vulcains ou de Mandaloriens en vue !
Et pourtant notre soleil, tout beau, tout neuf, qu'on a à nous, est jeune en comparaison de nombreuses étoiles. Surtout de plus petites étoiles jaune-orangé à la vie plus longue et favorable à une zone d'habitabilité stable (je ne parle pas des naines rouges).
Depuis la découverte d'exoplanètes en grand nombre (près de 5000 à l'heure actuelle), dont plusieurs centaines de telluriques potentiellement habitables, on est en droit de ré-examiner l'équation de Franck Drake lorsqu'il tentait de déterminer les variables en jeu face au paradoxe de Fermi en 1961, un an avant la publication du Printemps Silencieux de Rachel Carson... (Puisque nous parlons d'extinction...).
Si donc, la vie est relativement courante et les paramètres astronomiques de l'équation donnent tant de planètes habitables... reste alors la possibilité que la vie intelligente ne soit, elle, pas si aisée à atteindre. Et si tel est le cas, Et bien, nous sommes potentiellement les premiers conquérants de l'univers, enfin au moins de notre galaxie !
Mais au vu des nombreuses claques que s'est prise la vie sur terre, et puisque malgré tout nous sommes là. On peut légitimement se dire que ce n'est pas si compliqué d'avoir de temps à autre un bipède bavard qui se piquera d'être génial en entassant des pierres, gribouillant des dessins et ses bavardages, pour finir par en inonder compulsivement ses semblables devenus innombrables.
Il y aurait donc encore une bonne probabilité de revenir à la question de Fermi... Mais où sont-ils et que font-ils ?
Trois possibilités, ou plutôt tendances, finissent alors par se dessiner, dont une seule qui répond en fait à ce fil (ce sera la 3e et dernière bien sûr...)
1 - (drôle et inquiétante) L'écrivain Chinois de SF Liu Cixin a commencé à publier en 2006 une trilogie intitulée le problème à trois corps. Dans le second tome, il propose une raison à ce silence des E.T.
le principe de la forêt sombre : l'espace est une forêt ou chacun se cache tel un chasseur attendant le mouvement d'un potentiel nouveau chasseur pour l'éliminer avant que celui-ci ne devienne trop dangereux. Tout le monde se cache alors en attendant le mouvement imprudent des autres... Assez paranoïaque et possiblement très orienté par la géopolitique chinoise
2 - (vertigineuse et reposante) Peter Hamilton, autre écrivain de SF, anglais, propose lui dans Dragon Déchu un long et beau détour
, amoureux,
pour dépeindre une autre explication au paradoxe de Fermi (déjà proposée dès les années 50).
Une civilisation incroyablement développée est soit dans un registre d'existence n'ayant plus de rapport avec le notre, donc sans communications ni intérêts communs, soit n'a eu besoin que de faire un petit tour hors de chez elle, sur quelques mondes voisins, pour en conclure à l'inutilité d'aller plus loin, de voyager, de coloniser
3 - Le Grand Filtre ! L'idée est simple, la vie intelligente rencontre un filtre majeur à un moment donné qui l'empêche, soit d'apparaître, soit de perdurer... Et puisque nous sommes là, et que nous faisons l'hypothèse jusqu'ici que ce n'est pas si difficile, ni rare, alors ce Grand Filtre est devant nous...
Et possiblement juste en face de nous !
Parmi nos moyens de nous détruire tout seul, un virus serait l'option probablement la plus radicale, laissant le moins de chance à notre espèce (A part peut-être un nouvel astéroïde hyper massif).
Le Covid est donc intéressant de ce point de vue, d'autant qu'il relève très certainement de notre expansion, aussi bien démographique qu'économique, invasive et destructrice de notre environnement. Mais il n'est tout aussi certainement qu'une mise en bouche...
Faites des enfants qu'ils disaient !
Pourquoi changer nos comportements s'il est inacceptable de limiter les populations en croissance incontrôlée ? Aucun de ces changements n'aura d'effet probant en face d'une explosion démographique qui n'aura, elle, de cesse de rejoindre les pratiques les plus dévorantes.
Pour conjurer ce sort, beaucoup choisiront en plus ou à la place de prier la sainte technologie qui nous sauvera... S'agit-il d'éviter les idées anxiogènes, de faire l'autruche ?
Je ne crois pas que cette humanité puissent sortir de ce type de contradictions pour agir. Le Grand Filtre n'est pas un virus, ni un apocalypse nucléaire, ni un astéroïde. Il est dans la fiction de l'intelligence humaine, son mélange brumeux de rationalité partielle, d'affects et de sentimentalisme, de fixations idéologique, politique, ou économique, d'espoirs irrationnels, etc.
Il y a peut-être des êtres intelligents dans cette galaxie, très probablement même. Mais nous n'en faisons pas vraiment partie. Nous sommes des êtres émotifs, et nous y tenons, probablement plus qu'à la survie de l'espèce.
Il se peut alors qu'il n'y ait pas de Grand Filtre, mais plutôt, et seulement, le nécessaire passage à l'intelligence, artificielle à nos yeux craintifs et/ou fascinés, une véritable Intelligence...
@peri Depuis Tolkien (les langues elfiques et un peu de khuzdul), mais aussi Star Trek (le Klingon), le cinéma aime faire appel à des linguistes pour créer des langues. David J. Peterson par exemple pour le Dothraki et Le Haut Valyrien (Game of Throne). Il y en a d'autres mais je ne les ai plus en tête...
Qui les parleraient ? Mais justement, ceulxles qui veulent une novlangue bien à eulxles !!! Pour être une humanité débarrassée de l'immonde passé !