J'ai découvert les albums de Tintin dans la bibliothèque de mon collège.
J'ai tout de suite aimé le côté épuré des dessins qui pouvaient néanmoins être très riches en détails. J'ai aussi apprécié que les phylactères ne prennent jamais le pas sur le dessin, ne donnant que le strict nécessaire en terme d'information pour que l'on comprenne les tenants et les aboutissants du récit. Ce qui donnait une aventure relativement rapide à lire; or c'était justement ce dont j'avais besoin à l'époque.
A l'époque, je ne me posais aucune question sur le "fond", c'était le côté aventure qui me plaisait et l'humour.
Plus grande, j'ai prit davantage de recul et j'ai commencé à discerner différents états d'esprits et approches dans les différents albums. Mais j'ai eu la chance d'avoir un prof de français qui avait, tout au long de son enseignement au collège (durant 4 ans, donc) insisté sur le fait qu'il ne fallait jamais "juger" une oeuvre sans la remettre dans son contexte. Oui, les albums "Tintin et les Soviets" et "Tintin en Amérique" peuvent paraître choquants à nos yeux. Mais il ne faut pas oublier qu'ils sont surtout le reflet d'une époque et de sa mentalité. Et si certains aspects de ces albums sont troublants, voire choquant à nos yeux, c'est aussi le signe et le témoignage d'une évolution dans nos modes de pensées.
J'aime beaucoup l'éclairage que @Angelina-0 nous apporte.
Mes albums préférés sont ceux, grosso modo de la troisième période ; Le Crabe au pinces d'or jusqu'à Tintin au Tibet.