Vos moments extraordinaires/insolites/débiles
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C'est de loin l'événement le plus extraordinaire qui m'est arrivé jusque là.
Ca s'est déroulé il y a quelques années pendant mes vacances au Québec en octobre, époque où de nombreuses baleines viennent se nourrir dans le golfe du Saint Laurent avant de continuer leur route vers le sud.L'auberge où je me trouvais proposait du matériel de location de snorkeling. Je me suis dit: "Tiens, quelle drôle d'idée, voici une occasion de tester le snorkeling dans un endroit COMPLETEMENT improbable!
Et me voilà partie à enfiler... enfin à essayer d'enfiler tant bien que mal une tenue de plongée ...
Il fallait que je sois saucissonnée à point, pas trop baillant, pas trop comprimé, histoire de pouvoir vraiment rentrer dans cette fichue combinaison! Enfin bon, une heure après... L'idée était d'aller voir les phoques.
Une fois dans l'eau, grand moment de solitude
Les personnes qui m'accompagnaient se sont ruées vers les phoques. Et moi... ben...j'essayais de nager comme je pouvais mais je me retournais sans cesse avec cette combinaison. J'ai donc très vite réalisé que je ne verrais JAMAIS les phoques...
Autant dire que je me suis rabattue sur un objectif beaucoup plus raisonnable: voir des crabes et des homards...
Et donc me voilà seule, loin des phoques, loin de tout le monde, à essayer de repérer un petit crabe ou un petit homard dans cette eau plutôt trouble....
Et là, à un moment où je décide de mettre ma tête sous l'eau à la recherche de petits animaux de mer, je vois passer sous mes yeux à quelques mètres de moi.....une BALEINE! Elle est passée devant moi paisiblement... J'aurais voulu partager ce moment incroyable avec les personnes qui m'accompagnaient. Et là, HOP, elle à sauté devant moi! Un petit saut, hein, pas le grand splash, mais quand même!
Même si ce moment a été extrêmement furtif, c'était l'émerveillement total! Heureusement, il y aura eu un témoin à ce fameux saut, histoire que je ne galère pas trop: Si, si, c'est vrai! J'ai vraiment vu une baleine! Oui, oui, et moi j'ai vu la Reine d'Angleterre dans l'eau...Bon, la suite était plus en mode sauve qui peut!
La baleine, en sautant, avait fait des vagues. J'avais l'impression d'être emportée loin du rivage, et j'ai commencé à avoir des hallucinations de monstres des mers... Merci "Les dents de la Mer" et autres films d'horreur du genre! Ben oui, qu'est-ce qui pouvait bien nager encore autour de moi que je ne pouvais pas voir puisque l'eau était tout de même assez trouble au-delà de quelques mètres...Genre de pensée qu'on ne doit jamais avoir dans l'eau, loin du rivage! 
De retour enfin sur la terre ferme, les personnes qui étaient avec les phoques, m'ont rejoint et ont commencé à me raconter qu'ils avaient vu une baleine sauter...
Quand je leur ai dit que je l'avais vu aussi mais SOUS L EAU! ni une ni deux, ils sont repartis immédiatement en mer et effectivement, c'était dingue, on voyait des baleines au loin!Et moi qui cherchais des crabes...
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@Marmotte elle est trop belle ton histoire

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@Noodle Merci

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@Marmotte qu'est ce que j'adorerais faire de la plongée à côté des balaines. La seule que j'ai vue en vrai était morte échoué sur la plage dans la même baie ou tu as vue la tienne.
Probablement un de mes rêves que je ne réaliserais jamais.
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@Barbouille Je suis sure que tu peux réaliser ce rêve
Mon père s'est mis à la plongée à l'âge de 70 ans parce que c'était son rêve aussi lol En ce qui me concerne, j'avais une combinaison de plongée vu que l'eau était glacée mais je n'ai pas fait de plongée, c'était du snorkeling du coup j'avais un masque et un tuba, et je restais à la surface. C'est déjà très bien! -
@Marmotte je suis niveau 1 de plongée, c'est surtout l'incertitude de l'avenir qui m'inquiète pas vraiment mes facultés
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@Barbouille C'est top ça niveau 1 de plongée, tu as du faire de jolies plongées : ) Oui c'est sur qu'après les opportunités ne sont pas toujours là ...
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Ca me rappelle une anecdote.
Aux USA en 2018, pendant mon voyage avec ma filleule...
On était à Monument Valley. On a déposé les affaire a l'hôtel puis on est ressortis se balader...
Monument Valley est un parc qui appartient aux Navajos...donc Clôturé...
En revenant je vois 2 files une pleine et une vide...Sur le panneau de la file vide je crois voir écris "badge" donc je me dit on a déjà le badge donc ok passe la...Et je m'engage joyeusement...
Mais non c'était pour le personel...
Donc je vois la Mamie Navajos péter un câble sortir, se mettre devant la voiture et Hurler...
Je recule et je me remet tout peteux dans la bonne file...
Et la vu que je ne parle pas Anglais, une fois a son niveau je lui sort, pour me faire pardonner un truc du genre :
" Hummmmm Euhhhhhh Euhhhhh alors, je heuuuuu Désolé, badge, je pensais seee you croire que euhhhh....mon badge Y pensed que passer par la ok....Alors euhhhhh vraiment ime viry Souris mais alors Viry Soury il im im....SOURIS vraiment Y suis virru Souris madame..."
Ma nièce bien entendu morte de rire maintenant me charie avec cela...et a mon avis a vie.....




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Un topic restaurant fait revenir un vieux souvenir :
Lors de ma reprise d'étude, pour des examens où un séminaire, je ne sais plus, il fallait que je sois à la fac du Mirail deux jours de suite, assez tôt le matin.Mon copain, m'avait proposé de demander à une copine ( que j'avais vu deux ou 3 fois ) si elle pouvait m'héberger le soir de la première journée.
Elle avait dit que c'était ok, mais qu'on mangerait au restau le soir.Après ma journée, je débarque chez elle, et elle m'explique qu'elle m'emmenait à sa "soirée Poufs" du mois.
Devant mon air interrogatif, elle m'explique qu'elles sont une bande de copines, célibataires ou non, chargées d'enfants ou non, qui se font un apéro et un restau une fois par mois, entre filles, entre poufs, quoi !
Nous débarquons chez la fille chargée de l'apéro ce jour là. Il y a une dizaine de filles et un mec qui a l'air très à l'aise et ne semble pas vouloir quitter le groupe.
En effet, après l'apéro, tout le monde se prépare à sortir, lui y compris. Et la joyeuse bande de déambuler dans les rues de Toulouse afin de choisir le restau du soir.
Nous avons finalement opté pour une "pâterie" ou nous avons passé une bonne soirée.En rentrant, j'ai demandé à la copine de qui le mec admis à la soirée poufs était le mari, et pourquoi cette exception.
Elle a éclaté de rire : Ce n'était pas un mari, mais un copain homo, et vraiment le seul à être admis aux soirées poufs.
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@apis-32 a dit dans Vos moments extraordinaires/insolites/débiles :
Un topic restaurant fait revenir un vieux souvenir
Allons, c'était il y a pas si longtemps qu'on pouvait aller au restaurant !
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@Hornet
Non, mais ma soirée poufs date d'il y a presque 20 ans !
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Il y a deux jours, je me suis perdue. Ça arrive me direz-vous, rien d’insolite là-dedans... Oui mais pas n’importe où !
Pour le contexte, je devais passer la nuit chez mon copain, a priori une jolie soirée en perspective. Entre temps l’allocution de notre ami Macron nous a fait un peu l’effet d’une douche froide, et puis voilà que pour couronner le tout, grâce à un petit traître de léporidé ayant probablement semé des poils ici ou là, et malgré un ménage digne de ce nom, je pars dans une belle crise d’asthme, avec en gros, pour les chanceux qui ignorent l’effet que cela peut faire, l’impression de m’oxygéner avec une micro paille à moitié bouchée, pendant que mon mec se demande s’il ne s’est pas couché à côté de Dark Vador... Bon, on oublie la soirée coquine, si je peux déjà survivre à cette nuit ce serait déjà pas mal. Le temps défile et la crise ne passe pas vraiment, d’autant plus que je n’ai pas d’inhalateur et ai oublié mes antihistaminiques chez moi. J’ouvre la fenêtre, j’essaie de me détendre, je sens que les choses se calment un peu et après un bon moment finis enfin par m’endormir, au bord du lit pour être au plus près de l’air frais.
Tout aurait pu se finir gentiment ainsi si le vent n’avait pas fait grincer le volet... Je finis par me réveiller à moitié, mes poumons semblent alors plus coopératifs, je me relève donc pour fermer la fenêtre, la moitié de mon cerveau réveillée me disant qu’elle rejoindrait bien l’autre moitié rapidement... Tiens, c’est ma vessie qui a pris le relai... Je décide d’abord de l’ignorer mais pas moyen d’être tranquille, elle continue de se rappeler à moi... Ma moitié de cerveau à peu près active prend donc l’initiative d’aller aux toilettes tout en conservant l’autre moitié endormie, aussi elle préfère ne pas allumer les lumières... Bon je commence à connaître l’appartement, j’arrive à me diriger et arriver jusqu’aux WC sans me prendre un meuble. Même stratégie à l’intérieur des toilettes, je m’assois donc dans le noir mais au bon endroit. L’essentiel est fait, il ne me reste plus qu’à retourner m’écrouler sur le lit pour finir cette nuit déjà amputée de quelques heures de sommeil. Oui mais voilà, une moitié de cerveau ça ne suffit pas toujours... En me laissant nonchalamment tombée sur le trône, je n’avais apparemment pas fait attention à la direction de mes jambes... Une fois relevée, je m’avance donc au hasard dans la pénombre et tâtonne pour retrouver la poignée de la porte, mais les toilettes sont grandes... les normes handicapées c’est bien mais on a vite fait de louper la sortie visiblement, surtout dans le noir... Bon voyons, le lavabo doit être à ma gauche, la poignée juste après... Or sous mes doigts je ne reconnais rien de familier, tout n’est que surfasse lisse. Bêtement je commence à paniquer et promène mes mains partout devant moi pour retrouver si ce n’est pas la sortie, au moins l’interrupteur... en vain ! J’ai oublié de vous dire que mon copain, ayant emménagé il y a peu dans un appartement tout neuf, a profité d’avoir de grandes toilettes pour y stocker provisoirement la porte du couloir qu’il jugeait trop encombrante, ainsi que deux énormes structures d’étagères en acier qu’il n’a pas encore installées, celles-ci reposant sur la fameuse porte, elle-même appuyée sur le mur. Vous voyez où je veux en venir, je finis par reconnaître quelque chose qui ressemble à une poignée, ma moitié de cerveau plus ou moins en éveil pousse la porte qui ne bouge pas et se dit pendant quelques centièmes de seconde « tiens, je ne me souvenais pas qu’il fallait la tirer, celle-ci »... Et ce qui devait arriver arriva, je tire la porte vers moi, mais pas celle que j’espérais évidemment. La porte en question quitte son point d’équilibre, les étagères partent avec et viennent s’écrouler sur le mur d’en face, me frôlant au passage, le tout à 3h du matin dans un fracas de fin du monde et un cri primitif lâché par ma deuxième moitié de cerveau subitement arrachée du sommeil et désormais bien réveillée...
Alerté par tout ce raffut, j’entends mon copain accourir, j’aperçois enfin un filet de lumière dans un interstice puis la porte s’ouvre (la bonne cette fois). Enfin mon sauveur apparaît, me voilà délivrée. Il me voit désorientée, me prend dans ses bras et me demande ce que que je fabrique : « Euh... je me suis perdue... ».Cette nuit restera gravée dans nos mémoires et dans le mur des toilettes qui porte les stigmates de cet incident. Pas sûre que j’aurai le droit de revenir dormir là-bas, à moins peut-être d’apporter un peu d’enduit...
Moralité : pas besoin de grands espaces pour se perdre.
À retenir également : tout ça c’est la faute du lapin ! -
@moving excellent
et très bien raconté 
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@moving
Tu as le sens du récit ...
J'ai eu l'impression de revivre des moments de ma longue vie ... -
J'ai une anecdote toute fraîche de ce matin ^^
J'étais tranquillement assise dans le bus pour aller au boulot, et au milieu du trajet, la dame assise à côté de moi, d'un coup, a fait un énorme bond vers le milieu du bus et a pointé du doigt ma tête l'air horrifiée!
Autant dire que j'étais en panique car j'ai vite compris que j'avais une grosse bébête sur la tête et je ne savais pas ce que c'était
Ni une ni deux, j'ai bondi moi aussi en poussant des cris et en secouant ma tête dans tous les sens, et la grosse bébête a fini par tomber au sol...C'étais une grosse araignée! Elle avait un gros corps et des pattes fines, et elle était horrible!
C'est sur que ça arrive en nature, mais là, en ville, sur la tête, la proportion de chance me paraissait assez infime

Et ensuite, j'ai passé la journée à me demander si elle n'avait pas pondu sur ma tête (oui, ,oui, j'ai un côté un peu parano
)Après, j'ai largement préféré la découvrir de cette manière-là que devant un miroir, là je n'aurais pas été loin de la crise cardiaque je pense!

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@marmotte Un de mes pires cauchemars, je compatis.

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Aller, petite anecdote amusante, dans la catégorie débile.
1993, j'ai 14 ans.
Nous sommes à la fin de l'été, dans le sud de la France, les bals de village battent leur plein. Dans une ambiance plus ou moins bof (la grande période des soirées mousses)
Ce soir, c'est le bal dans mon village.
Ce soir, encore, je vais là voir, elle sera là, Lucie.
Mon dieu Lucie, elle me pétrifie
, elle a un an de moins que moi, mais qu'est ce qu'elle est belle, qu'est ce qu'elle m'attire.
Sa simple présence me change totalement, me rendant comme dans les films, totalement benêt.
J'ai passé l'année scolaire à l'observer de loin dans le bus scolaire, à discuter un peu avec elle à l'arrêt de bus.
Enfin discuter:" Ah salut bu ba beuuuu me la ruuuuu gneu"
Et les potes le savent, ils n’arrêtent pas de me charrier avec ça.
Ils se foutent vraiment de ma gueule et de mon impuissance face à cette si charmante demoiselle.
Totalement subjugué par Lucie, j'ai même éconduit Laure qui a pourtant le béguin comme jamais pour moi et qui est vraiment une fille géniale.
Vous n'imaginez pas comme je me suis fait lynché dans le groupe de garçons que nous formons à 4. Tous plus ou moins (beaucoup plus quand même) serial looser côté coeur, celui qui a une touche réelle en devient digne de figurer au générique d'un Marvel.
Un véritable super héro de la drague, le sniper de l'amour, le Picasso du romantique.
Enfin du coup moi je suis plutôt Vincent Van Gogh
Mais ce soir, tout change, ce soir, je suis un winner.
J'ai la niak, je suis gonflé à bloque, je suis une putain de machine.
Mon magnétisme animal va tout faire.
Je me prépare.
Déjà, faut avoir l'air cool.... basket bien défoncé façon skateur, jean troué avec épingle à nourrice pour le style, T-shirt LC waikiki... (avec le recul ouai.... mais pourquoi
).
Cheveux repoussés en arrière, gel pour le maintien et pour former quelques pics (mais pourquoi j'avais envie de ressembler à sonic bordel
).
Bracelets brésilien pour exhiber toute cette coolitude qui dégouline jusqu'au bout de mes bras et surtout, lunette de soleil, indispensable pour une soirée qui se passe de nuit (j'vous l'avais dit qu'il était un peu limité le garçon....
)Et en avant pour le show, révision des pas de danse dans le miroir de l'armoire de ma chambre.

Ace Of Base - All that she wants et Haddaway - What is love en boucle et à fond.
Purée, même les tubes de l'été sont des signes de ma réussite à venir, c'est certain.
Prend garde à toi Travolta, Jabba le dieu du move arrive.
D'ailleurs, en fait, imaginer Jabba danser, c'est assez ressemblant.
Heureusement, l'année suivant, le mia me sauvera et je ne craindrait plus dégun.Mais nous n'en sommes pas encore là.
Mon plan est simple.
Mais il est imparable, comme la traversée des Ardennes en 40, il est imparable et ne peut mener qu'à la victoire glorieuse.
Montrer ma coolitude, danser en mode mâle Alpha sur la piste pour attirer les regards de la demoiselle et ensuite lui faire des avances. (Ça y est, c'est officiel, vous pouvez dire que vous connaissez le mec qui a cru un jour à ses conneries
)Avec les potes nous arrivons à la fête du village.
La place du village a été transformée en piste de danse.
Sur une petite scène, DJ je fais ça pour me faire 3 sous mais je suis complètement naze (ouai, j'ai pas retenu le nom exact), entame son show.
La musique est très forte, trop forte.
Il y a des lumières un peu partout, des machines de jeu (attrape nigau... euh peluches) etc...
Les ados du coins sont pour la plupart là, en petit groupe plus ou moins hétérogène.
La piste est vide, personne n'ose y aller (c'est la honte de se retrouver seul à danser).On échange un peu avec les potes, je regarde autour de nous...
Pile en face, elle est là, elle rayonne, éblouissante déesse (c'est là que je me dis que finalement, les lunettes de soleil, c'était pas si con...).Oh là là mon pépère, c'est le moment d'y aller.
Love machin activated mode combat.
Tel le mâle Alpha que je suis (ouai, c'est après en fait que j'ai compris la vraie définition), je m'avance seul sur la piste déserte.
Qu'à cela ne tienne, je n'ai pas peur, je n'ai pas honte.
Et là, je commence à montrer toute ma maitrise chorégraphique (petit pas chassés, tour complet sur moi même avec doigt qui traine sur la foule, déhanché de folie sous les stromboscopes, j'aurais été un dieu à l'époque du disco)
Quand soudain...... (me dites pas qu'c'est pas vrai
) ce con de DJ..... devant tant ce succès, coupe la musique pour mettre un slow 
J'me retrouve là, seul (un peu con, faut le dire) au milieu de la piste avec Whitney Houston - I will always love you....
Mes potes naturellement mort de rire... merci du soutien.Mais bordel, on a dit que j'étais un winner ou pas

Qu'à cela ne tienne, je me dirige vers Lucie, d'un pas ferme et déterminer, mais cool quand même hein
A ce moment, dans ma tête:
Putain, comment on est cool et déterminé, est-ce que si j’appuie mes pieds fort sur le sol mais que je suis plus souple des épaules ça marche ou bien faut que je fasse genre je regarde ailleurs... non mais du coup, je sais pas ou je vais....j'vais me prendre un arbre avec ces conneries, et puis sinon, je peux toujours mettre mes lunettes ça fait cool, mais t'es con ou quoi il fait nuit, oh putain, mais j'avance là, je suis presque arrivé, mais ben bon heu.... réfléchit Jabba, réfléchit....
Pour rappel, à ce moment, j'ai 14 ans... réflechir
Je me retrouve donc devant elle, sans m'être aperçu de mon trajet (j'ai sûrement du être super cooooooooool seul au milieu de la piste sur un rythme de Withney, avec un look de neuneu.... ouai, ça devait être le top du cool).
Mais je ne me dégonfle pas.
Salut Lucie, tu vas bien? ça te dirait de danser
Et là, vous vous souvenez du super DJ hein, mais ouai DJ j'fou la merde.
Mais qu'est ce qu'il ne nous fait pas comme surprise??????
Ben ouai mon con, il a bien vu que personne ne se bouge et qu'il ne met pas l'ambiance.
Il a bien vu qu'il n'y a que moi qui ai traversé la piste pour aller demander à l'élu de mon cœur de bien vouloir consentir à une danse.
Il coupe tout, spot sur nos tronches (on le sait pourtant que la lumière blanche c'est pas top quand tu es fan de biactol
).... et:" Alors les amoureux, on lance vraiment la première danse"Bon là, autant vous dire, je suis pétrifié, genre mais non ça va, personne te regarde, tout va bien se passer, t'as pas tout le collège qui te zieute, tout le village, tous les villages alentour, no stress, zen, rappelle toi, tu es la coolitude zen incarnée....
La libération vient de Lucie elle même
, qui met fin au supplice par un sublime, fort, net et puissant:" Mais non " 
Exclamation suivi naturellement d'un rire général autour de la place...
Le plan c'était pas débuter une carrière de comique pourtant hein, je suis certain qu'on avait pas dit ça....
putain, ils est ou le story bord là.... appeler moi le réalisateur, le film se déroule pas comme il faut 
La musique reprend, DJ blaireau a l'air content de lui.
Tout penaud, je retourne avec les potes hilares qui me décerneront en toute fin d'été la récompense suprême pour nous à l'époque
, le râteau d'or 1993 
L'année suivante, c'est le lycée, je n'y croiserai presque plus personne car ce n'est pas le lycée de secteur ou je vais. Mes études m'éloigneront ensuite de mon village.
Je recroiserai plusieurs années après Lucie qui sera visiblement intéressée (il faut dire qu'entre mes 14 et 17/18 ans j'ai énormément mais alors énormément changé) mais j'étais déjà parti vers d'autres cieux et considérations...Épilogue: Au lieu de me traumatiser, cette expérience m'a fait énormément relativiser l'image que je pouvais renvoyer et le sérieux que je devais y accorder.
Ça m'a beaucoup déridé dans mon rapport à l'autre et permis d'atteindre la vraie coolitude... de quand tu en as rien à foutre de toute façon et que tu as suffisamment d'autodérision
Mais dans mon petit village du sud de la France, je suis toujours le mec du râteau

Désolé pour le style (ou plutôt le non style) et les fautes

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@jabba-the-hutt a dit dans Vos moments extraordinaires/insolites/débiles :
Désolé pour le style (ou plutôt le non style) et les fautes

ah non ! rien que pour ça :
basket bien défoncé façon skateur, jean troué avec épingle à nourrice pour le style, T-shirt LC waikiki... (avec le recul ouai.... mais pourquoi
).
Cheveux repoussés en arrière, gel pour le maintien et pour former quelques pics (mais pourquoi j'avais envie de ressembler à sonic bordel
).
Bracelets brésilien pour exhiber toute cette coolitude qui dégouline jusqu'au bout de mes bras et surtout, lunette de soleil, indispensable pour une soirée qui se passe de nuitje votre pour des deux bras ! quelle époque ! quelle dégaine ! quelle histoire ! bravo !
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Le film que je me faisais en lisant cette aventure se terminait 29 ans plus tard heureux et marié avec Laure.
Mais la vie c'est pas un film.
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@jabba-the-hutt a dit dans Vos moments extraordinaires/insolites/débiles :
Aller, petite anecdote amusante, dans la catégorie débile.
Désolé pour le style (ou plutôt le non style)
Carrément pas @Koursk n'a qu'a bien se tenir !!
Ah les tshirts Waikiki et Whats is love, je m'en rappelle comme si c'était hier