Petite histoire sans vraiment queue ni tête, juste pour m'amuser avec la lettre z .
Il était une fois un jeune zoulou vivant dans le Zimbabwe, prénommé Sibusiso, ce qui signifie béni soit-dit en passant.
Il devait l'être car il savait parler et être écouté de tous les animaux de la savane, même les plus féroces d'entre eux.
Un jour, dans la clarté naissante de l'aube, se promenant, solitaire, pour goûter le silence tout relatif de la savane, caressé par un doux zéphir, il rencontra une jeune zebrelle ( femelle du zèbre ), laquelle, bien qu'appartenant à une race réputée très sauvage, se prit d'amitié pour lui dès le début de leur 1ère rencontre. Il l'appela Zoé.
Ses copains se moquaient de lui de le voir tous les jours aller la retrouver pour lui murmurer des mots doux, d'autant qu'il le faisait avec sa particularité qui était de zezayer .
Mais il ne s'en vexait pas pour autant et ne perdait jamais son zèle pour la rejoindre en courant : il fallait le voir zigzaguer entre les buissons, aussi agile qu'un gnou.
Pour rien au monde il n'aurait zappé un seul de ces rendez-vous quotidiens, quand bien-même on le trouvait zarbi voire carrément zinzin d'agir ainsi.
De toute façon, il était connu pour être le plus grand zélateur de sa tribu pour la cause animale.
En vérité, les autres de son âge le zieutaient avec jalousie, envieux de ce don que lui seul possédait et ces affreux zigs avaient même envisagé un jour de zigouiller Zoé.
La question de savoir comment s'y prendre fut vite abandonnée, la zebrelle de toute façon ne se laissait jamais surprendre et s'enfuyait dare-dare devant tout étranger.
Sibusino pouvait rester zen, parce qu'en plus, la zone de leurs retrouvailles était surveillée par un lion auquel il avait confié cette mission. En souriant, il pensait en son for intérieur : " vous n'êtes que des zouaves, des " ptits zizis ", et vous ne valez guère mieux qu'un zéro pointé en leçons de vie ".
Mais le fait le plus extraordinaire dans cette histoire, c'est qu'un beau matin, il se réveilla le corps recouvert d'une peau aussi zébrée que celle d'un zèbre.
Depuis ce jour, tous le craignent, voyant en lui le plus grand sorcier que le Zimbabwe ait porté en son sein.