Passengers
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@Peri a dit dans Passengers :
Pourtant on ne le répétera jamais assez : un film spoilé ne perd pas en qualité.
Peut être pas en qualité mais en suspens ! c'est ce que j'attends d'un film que je vois pour la première fois. Hier, j'ai regardé "Sunshine" que je n'avais jamais vu auparavant. La fin m'a attristée mais j'ai eu le plaisir du suspens ! -
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Alors, je viens de voir le film et je l'ai vraiment beaucoup aimé.
je trouve que c'est un film fort qui amène à s'interroger sur des questions qui ne peuvent être, sur notre bonne vieille planètes que théoriques. Des cas d'école, comme on dit et de la pure rhétorique puisque la mise en situation est simplement impossible.Alors, oui, c'est un blockbuster américain. Et oui, il y a quelques scènes grandiloquentes et quelques scènes d'actions à la limite du crédible. Mais ça reste, à mes yeux, un excellent film où les questionnements philosophiques, moraux et psychologiques sont bien présents.
Un film très sous côté selon moi que j'ai apprécié de voir. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, je me suis attachée à tous les personnages, j'ai eu les larmes aux yeux, mon coeur à battu la chamade et j'ai gueulé sur le personnage
et j'ai souris de soulagement à la fin.
En plus, j'aime bien la morale de l'histoire.Bref, oui, j'ai adoré.
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@Artelise a dit dans Passengers :
un excellent film où les questionnements philosophiques, moraux et psychologiques sont bien présents
C'est bien l'absence de pluralité des raisonnements (et donc d'intérêt) que je déplore. La situation de départ aurait pu impliquer des "questionnements philosophiques, moraux et psychologiques", mais le fait que le héros cède à ses pulsions primaires (que ça prenne 1 minute ou 15 ans ne change pas grand chose, d'autant que ce n'est pas montré) réduit le questionnement à peau de chagrin. Dès lors, il n'y a plus qu'une seule question, dont la réponse est catastrophiquement binaire et borderline stupide : "est-il égoïste de réveiller et donc condamner un autre passager dans cette situation ?"= oui, je vois pas ce qu'on peut répondre d'autre, film plié.
Mais je suis toute ouïe, quels autres questionnements philosophiques, moraux et psychologiques sont développés dans ce film ?
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L'absence de pluralité de raisonnement dans le film est inévitable.
on peut commencer, évidemment, par : qu'aurait-on fait à sa place ? Est-ce qu'on aurait tenu plus d'un an à se poser la question ? Ou aurait-on cédé plus vite ?Ensuite, on peut s'interroger : quitte à réveiller une personne, pourquoi ne pas en réveiller une ou deux de plus ?
Le mec aurait pu se dire, oki, j'en réveille quelques uns, un couple ou deux et hop, on forme une petite communauté et je ne suis réellement plus seul. Mais non, il se contente, en culpabilisant grave, de ne réveiller que la personne dont il est tombé amoureux. Par ailleurs, si elle finit par tomber amoureuse à son tour, est-ce parce qu'il est vraiment son type ? ou simplement parce qu'il est le seul et unique candidat et qu'elle a conscience qu'il le sera ad-vitam eternam ?
D'ailleurs, il culpabilise vraiment ? ou a-t-il juste peur que la dame se mette à le détester et que son plan tombe à l'eau à peine entamé ? Et à la fin, elle lui pardonne, vraiment ? ou elle a pitié de lui ? Ou bien se sentirait-elle coupable de le laisser à sa vie de solitude ?S'aiment-ils vraiment ?
Quand elle finit par risquer sa propre vie pour aller le sauver : est-ce un acte d'amour ou est-elle terrifiée par l'idée de se retrouver seule ? N'est-elle pas terrifiée par l'idée de se retrouver face au terrible choix qu'il a eu à faire, face à la crainte de se retrouver à faire le même choix que lui alors qu'elle trouve ce choix criminel ?Bref, est-ce vraiment une histoire d'amour ? Ont-ils encore pleinement leur libre arbitre ? A quel point est-ce ce que ce sont des choix ? a quel point le caractère extrême de leur situation les oblige-t-il à faire contre mauvaise fortune bon cœur ?
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Le film aurait surtout gagné en questionnement en inversant les rôles je pense.
Et il aurait ouvert bien plus de questionnement y compris sociétaux. -
ah figures-toi que je m'étais posé la question aussi.
Mais en quoi finalement est-ce que ça aurait changé les choses, en fait ? -
@Artelise L'inversion aurait évité de tomber dans la facilité du:" Ah, c'est un mec, il pense avec ses couilles" qui brouille une grande partie de l'interprétation du film qu'on peut en faire.
Elle aurait aussi permis de fait de montrer également à quel point le stéréotype inconscient du mec qui pense avec ses couilles est répandu dans notre société.
La problématique existentielle qu'il y a derrière le film est à mon sens confisquée par cette configuration qui tombe dans un lieu commun basique.
Mais elle l'est également par l'emploi d'acteur bien trop parfait, le beau gosse et la bombasse de service. J'ai rien contre ces acteurs, ils sont très bien, mais ils desservent le film dans ce cas de figure à mon sens. Après, on est dans du nanard hollywoodien donc forcément c'est un passage obligéOn aurait même pu imaginer la réflexion et le développement de la relation entre deux personnes totalement hors de ces champs limite caricaturaux.
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La réflexion est intéressante.
Mais en même temps, serait-il "tombé amoureux" si le "destin" avait pointé dans la direction d'une personne moins bien faite et moins riche. A quel point son choix aurait-il été modifié si elle n'avait pas correspondu à quelque fantasme ? -
@Artelise C'est tout l'enjeu, le rapprochement est-il de fait lié au coté physique/fantasme, à la situation, à autre chose...
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et justement !
si les acteurs n'avaient pas été "canon", la question ne se poserait finalement pas.
La question aurait été tranchée d'office (ou presque) et on aurait pu accuser les circonstances. Mais là... la question reste entière. -
@Artelise Ben non en fait, #mondeparfaitdegensparfaits.
Ca écrase totalement les autres interprétations. -
Ben, non, au contraire ^^
ça n'écrase les autres interprétations que si tu envisages l'option du fantasme comme étant la seule réponse possible. Or, l'est-elle vraiment ?
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@Artelise Suffit de lire le sujet pour s'en convaincre
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Ben, justement, moi, je ne suis pas convaincue.
Le personnage est convaincu qu'il tombe amoureux de la personnalité de la jeune femme et non pas de son physique. A-t-il raison ? Ce pourrait être vrai. Ou pas.
Il ne faut pas non plus oublier que son attention est attiré sur le caisson de la dame après une tentative de suicide ratée et après qu'il est tenté de fracasser un truc dans la pièce, truc qui ne casse pas, mais qui vient rouler vers le caisson d'animation suspendu de la dame. A quel point a-t-il le sentiment que c'est le destin qui l'a guidé à elle ? a quel point cela influe-t-il sur ses sentiments / émotions ?
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ça finit par donner envie de voir le film tout ça !
Dispo sur Nteflix ou pas ? -
@Artelise C'est oublier que le personnage joué par Jennifer Lawrence est un personnage public. Ce n'est pas une illustre inconnue.
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ce qui ne fait que rajouter au questionnement.
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@Artelise Ben non au contraire, ça renforce le côté #fantasmeaccessibleavecunbouton et limite le champ des possibles sur une interprétation basique.
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Comme je le disais plus haut.
ça ne limite le questionnement seulement et seulement si tu considères qu'il n'y a, à une question, qu'une seule réponse possible. Or, encore une fois, est-ce vraiment le cas ? -
@Artelise Je suis d'accord avec toi, sauf que là, tu coches tous les lieux communs dans cette configuration précise.
C'est trop facile de tomber dans le clicher et pas grand monde ira chercher derrière.