Décris-moi un mouton
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@Artelise Désolée d'avoir ainsi effrayé ta muse. Je vais finir par passer pour glauque avec mon idée . alors, que tout cela devait rester un jeu (d'impro, comme au théâtre) Mon intention, n'était pas de vous inciter à vous prendre trop le chou, tu sais , ni imaginer une scène hautement violente. Y'a des tas situations de tension que l'on peut tourner à la dérision tant elles sont exagérées, tant elles frisent le ridicule. Qu'importe la différence entre une gifle volée ou méritée. Dans mon esprit, le seul but était de, laisser planer , malgré tout, un parfum d'humour ou de burlesque un peu comme une parodie . Et elle est là, la force de l'écriture, la force des mots . Ils sont si malléables dans un récit.
Cela dit, je comprends ton ressenti . Il est tout à fait louable .@Hilda-1 Merci !
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@Kachina a dit dans Décris-moi un mouton :
Y'a des tas situations de tension que l'on peut tourner à la dérision tant elles sont exagérées, tant elles frisent le ridicule.
Il est là le problème.
Je n'y parviens pas.
Des claques et des douches froides accompagnées de "tu l'as bien cherché", "tu l'as bien mérité" ou "tu l'as pas volé", j'ai connu ça lors de mon adolescence. Et, je dois t'avouer que du coup, je ne parviens pas à rire de ces situations, je ne parviens pas à voir à quel moment ça devient risible. Une gifle, ça peut paraitre rien. Et pourtant, ce n'est jamais anodin.
Qu'il s'agisse d'une gifle, d'une claque sur le cul, d'une fessée... ce n'est jamais "mérité". Il n'y a pas d'acte de violence qui puisse se justifier. C'est ce que j'enseigne à mes enfants. Que l'on soit contraint à la violence pour se défendre, je veux bien l'admettre, mais qu'on utilise la violence pour "se venger", pour "punir" ou pour essayer d'avoir le dernier mot dans une situation de tension (car c'est ça, en réalité), ce ne peut pas être risible. C'est déplorable, minable, condamnable.
Les gifles qu'on m'a asséné pour me calmer n'ont jamais été "méritées". Pas plus que les douches froides.Désolée, je ne voulais pas jouer les rabat-joies. Je ne voulais pas non plus m'étaler ainsi. Mais quand je dis que je ne parviens pas à dépasser ce que l'idée d'une gifle "pas volée" remue en moi, je ne parle pas seulement de sensibilité d'écrivain ou d'effrayer ma muse. L'impro, je veux bien. L'exercice de style aussi. Mais sur ce thème-là, désolée, je ne vois pas comment faire de l'humour. On ne peut pas rire de tout et là, c'est au-delà de ce que je trouve risible quelque soit la manière dont on tourne les choses.
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@Artelise y'a aucun souci . Je t'assure et te le répète . Je comprends ton ressenti .
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Bonjour,
Elle ne croyait pas que ce sera sa fin ici, sur un lit défoncé rempli de puces et puant. La chambre elle même était dans un sale état, comme si elle était restée inutilisée des lustres: des relents morbides et d'urine se levaient comme un nuage lourd vers le plafond et rendaient la respiration très douloureuse. Peut-être bien que sa fin sera là, comme un rat d'égout.
La doc conduisait en sifflotant, elle avait acheté des munitions pour son amie qui souffrait apparemment d'un rhume.Elle voulait aussi lui demander quelques renseignements pour l'enquête sur laquelle elle travaillait. Elle cala les boites sous son bras et sonna à la porte. Lucia vint ouvrir,enveloppée dans une robe de chambre et le nez gros et rouge,elle était visiblement très surprise de la voir et c'est en reniflant qu'elle l'invita à entrer.
Dans leur chemin vers la cuisine elles passèrent par un établi et la doc ne put s'empêcher de remarquer un décor familier : des murs nus avec des fils électriques pendants par coins,les lattes de bois tellement usée ou bien tellement frottées. Au centre y avait une table immense en bois massif et qui avait l'air aussi d'une victime d'une rage de nettoyage à fond et coincé sous le pied droit, gisait un morceau d'une bâche bleuâtre. Un signal d'alarme retentit dans le cerveau du doc en réalisant que c'étaient les mêmes éléments qui apparaissaient dans une vidéo qu'elle avait reçue de la part du meurtrier qui les narguait en leur envoyant les photos des membres de sa victime.
Arrivant à la cuisine Lucia mit la bouilloire sur le feu et elles s'attablèrent l'une face à l'autre. La doc essaya de stopper les pièces du puzzle qui s'assemblaient avec une vitesse vertigineuse pour une conclusion hideuse et effrayante et engagea la conversation :- Comment as tu donc reçu ton rhume ?
- Histoire stupide: j'ai pris une douche et sorti les cheveux mouillés.
- Prompt rétablissement… J'ai voulu te demander quelques détails sur un vol commis en 1978 dans le labo auquel tu travaillais..
- 1978… Mais c'est après ma démission, j'ai coupé les ponts avec le labo. Pourquoi d'ailleurs ?
- On a trouvé la cachette du meurtrier suite à un signalement. Apparemment il a été surpris par un ivrogne car il y régnait une chienlit abominable, des outils éparpillés, les meubles renversés et… Le corps de cet ivrogne. Un camping-car avec tout ce qu'il ya de sophistiqué pour conserver des champs de culture des virus de la petite vérole. Il y avait aussi l'ordinateur depuis lequel on m'a envoyée les images et la vidéo.
- ...
- On a contacté le labo sujet du vol. Ila analysé les échantillons et a affirmé que ce sont les mêmes, volés et incroyablement bien conservés.
- M’enfin je t'avais dit que j'y travaillais plus au moment du vol.
- Autre chose,le vol était accompagné d'une disparition totale des documents concernant une recherche sur la vérole.
- Qu'insinues-tu donc?
Le sifflement aigu de la bouilloire ne perturba pas le moins du monde les deux femmes qui continuèrent à se fixer dans le blanc des yeux. Lucia était fiévreuse,ses yeux brillaient et elle était en sueur. Enfin le doc se leva et éteignit l'engin puis revint s'asseoir en face de son adversaire jadis amie - Je n'insinue rien, je disais juste que ton renvoi coïncidait avec le vol et que..
- Ah! La doc est donc plus futée que l'on ne croit. Eh bien sache donc que ces enfoirés ont oublié de te dire qu'il y avait un accident et on n'a mieux trouvé qu'accuser la pauvre Lucia qui était sans ressources.
- Tu aurais pu te recourir à moi.
- Toi?..tu étais en pleine ascension vers le pouvoir et la célébrité. Je t'enviais à l'époque et maintenant je...je te HAIS
- Mais pourquoi donc? J’ai partagé avec toi bière et cigarettes, nous avons ...
- A ce moment là je savais pas que ma vie va chambouler...je devais être à ta place...je devais être à la tête de ce labo...je serais la nouvelle Marie Curie...mais non, on ne voulait pas qu'une autre femme les emmerde comme la doc, deux c'en est trop. Il fallait donc que je te mette hors circuit en tâchant ta réputation, te tuant.. Je sais pas moi.
- On pourrait être deux,
- Non, non et non...idiote! J’ai voulu te narguer en t’envoyant les photos, tu ne comprends pas donc, c'est mon cobaye que j'ai dû m'en débarrasser et c'était une idée de génie que de te l'envoyer.
- Mais quel cobaye? Enfin on savait que c'est une femme...ne me dis pas que c'est...
- Tu l'as pigé?Dieu merci! Oui c'est ma mère, j'en ai marre de ses jérémiades et donc j'ai testé mon nouvel mutant sur elle. C'était un succès fou et je tenais une arme destructive. D'ailleurs vous l'avez sûrement attrapé mon bébé en manipulant le camping-car et cela me soulage car ce vagabond a tout foiré en l'air en essayant de m’attraper. Et donc tu resteras sagement près de moi jusqu'à ce qu'elle te ravage et ce sera l'heureuse fin de la doc...
- Tu ne peux pas le faire, car c'est sûr que tuas dû l'attraper aussi..
- Je me contrefiche, c'est toi qui vas mourir pas moi. Il est temps pour la doc de se mettre hors circuit..et définitivement.
Sur ce elle se leva et braqua sur La doc un pistolet qui avait l'air d'un joujou, mais s'est avéré un joujou mortel. Elle l'ordonna de filer au premier étage pour lui montrer son futur lit de mort . Elle lui répétait qu'elle n'aurait pas dû fouiner le nez dans les affaires d'autrui et que c'est tjrs la fin tragique assurée et autres bobards.
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@cupide en voilà une situation de tension pas ordinaire. Pas de gifle mais un virus . C’est original. Tu viens de nous écrire un scénario digne d’un thriller . Mais je crois avoir deviné que tu aimes ce genre d’ambiance .
Merci pour ton passage . -
Coucou les plumes !
Un petit mot en passant pour vous dire, que demain, de façon exceptionnelle, nous ferons de ce Lundi un Dimanche soir . Je crois qu'aujourd'hui, tout le monde est en mode "stand by " et moi, encore bien plus. Cela me laissera le temps de réfléchir pour une nouvelle destination
Jusque là, bonnes fêtes à tous
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Bonsoir les plumes .
J'ai du rallumer l'ordi parce qu'autant vous l'avouer , j 'ai bien failli vous oublier . Journée de pâques bien remplie à vrai dire . J'étais déjà en mode " repos du guerrier" , tenue de combat .etc...
Je voulais conserver la tradition pour cette nouvelle édition et vous demander un mot chacun mais nous sommes si peu nombreux , qu'une autre idée a germé dans mon esprit . La voici, j'espère qu'elle vous plaira et surtout qu'elle vous inspirera davantage.
On connait tous un lieu historique, dans notre ville, ou à proximité, ou ailleurs (bâtiment, jardin, aqueduc... ) Bref ! Quel qu'il soit, tout m'ira bien ; le but est que vous écriviez une scène d'époque qui aurait pu s'y dérouler .
Vous êtes d'accord ?
Sur ce je vous laisse et vous attend avec impatience .
Bonne soirée et belle semaine à vous gentes dames et preux chevaliers
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D'abord, un peu d'histoire sur le monument cité dans mon récit purement fictif.
Construction à Millau en 1172 du palais du roi d'Aragon comportant un donjon nommé la tour carrée. Un siècle plus tard, Millau est intégrée au royaume de France.
Cinq siècles plus tard, en 1613, les consuls millavois rachètent la Tour et la font compléter par une tour octogonale, le Beffroi proprement dit.
Lors de la Révolution, aux temps de la Terreur, dans les années 1790-1818 : le donjon sert de prison communale.
Classée monument historique en 1931, elle est haute de 42 mètres et comporte 210 marches à gravir pour accéder au sommet et admirer le panorama de la ville et des causses alentours.Antoine gagnait sa pitance en tant que saltimbanque car sa seule richesse était sa voix et sa grâce lorsqu'il dansait pour accompagner ses chants.
Ses talents ravissaient sutout les demoiselles des villages dans lesquels il se produisait pour quelques sous, de quoi se payer le gîte et le couvert dans quelque auberge des environs.
Un jour d'été où il se trouvait à Millau, la grande ville, Anne, la fille d'un des consuls qui passait par là, s'arrêta pour l'écouter et tomba illico sous son charme.
Lui-même n'étant pas insensible au sien non plus, ils décidèrent alors de se fréquenter en cachette et de vivre leurs amours à l'insu de tous.
Mais en peu de temps, le ventre de la jeune fille s'arrondit. Elle ne put cacher bien longtemps son état .
Son père entra alors dans une rage folle. Pour punir celui qui avait entaché l'honneur de sa fille, il le fit enfermer dans le beffroi de la ville qui servait de prison depuis la Révolution.
Le pauvre garçon, habitué à vivre au grand air dans la plus grande des libertés, se laissait dépérir, cloîtré entre des murs sombres, terriblement froids et humides.
Anne l'apprit et menaça de mettre fin à ses jours si son amoureux n'était pas libéré dans les plus brefs délais.
Son père ne supportant pas l'idée de perdre sa fille tant aimée, décida alors de les marier, ce qui fut fait, mais dans la plus stricte intimité. Il leur offrit une bergerie sur le Larzac afin de les éloigner de la ville et de ses rumeurs qui entacheraient à coup sûr la réputation de sa famille.
Anne et Antoine y vécurent heureux avec leur fils Louis et leurs brebis qu'ils élevaient avec amour. Elles le leur rendaient bien en produisant d'abondance un lait de grande qualité. Les fromages qu'ils fabriquaient avaient une telle renommée que l'on venait parfois de loin pour les acheter.
L'avenir de Louis, qui aurait pu connaître le sort de nombre d'enfants illégitimes, à savoir l'abandon dans un orphelinat, fut ainsi assuré. -
"- Eh ben justement, la guerre, c'est rien à côté d'la mère Crouzy. Si elle vous chope en train d'trafiquer l'pont, faites-vous sauter avec. Ca r'viendra au même."
Alors que le Colonel Blanchet tentait tant bien que mal de plastifier le pont cette phrase du pharmacien ne cessait de lui revenir. La mère Crouzy il commençait à se demander si ce n'était pas elle qu'il fallait envoyer aux Allemands plutôt que de faire sauter un innocent pont. En attendant il veillait à ce qu'elle ne le voit pas faire.
"Le fil vert sur le bouton vert le fil rouge sur le bouton rouge...".
Il se répétait consciencieusement cette rengaine. Il n'y connaissait rien en explosions ! Foutue guerre ! C'était moche de recruter des pauv'gars du civil et de les déguiser en soldats. Alors ma foi on se débrouillait comme on pouvait.
"Le fil vert sur le bouton vert le fil rouge sur le bouton rouge...".
Il avait du en voir passer ce pont. A commencer par la mère Crouzy. Ca allait donc lui faire un détour de huit kilomètres pour aller aux commerces quand il ne serait plus là. Blanchet avait conscience de l'importance stratégique de cette passerelle. Et c'était pour ça justement qu'il fallait le faire sauter. Pour empêcher les Fritz d'avancer. Mais tout de même c'était bien du gâchis. Une belle construction comme ça bien solide. Il songea que plus tard on reconstruirait. Enfin décidé il ouvrit le déclencheur. Effaré il se rendit compte qu'il n'y avait ni bouton vert ni bouton rouge. Mais un bouton bleu et un bouton blanc ! Le pont le narguait.
hp : et la suite vous la connaissez^^
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@Hilda-1 a dit dans Décris-moi un mouton :
: et la suite vous la connaissez
euh.. non ^^
(mode inculte : on) -
@Artelise
Robert Lamoureux : Colonel Blanchet (dans 7eme compagnie... )« Si je connaissais l'con qu'a fait sauter le pont !!! », question posée par Pithiviers (Jean Lefebvre). La réponse est : le Colonel Blanchet (Robert Lamoureux) ...
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@agathe : il est situé où, ce pont, d'ailleurs ?
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le pont est situé dans la commune d'Amenucourt et voici la suite. Je croyais que tout le monde connaissait la 7ème Compagnie ^^
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@Hilda-1
Ah, ben non. Je sais, c'est sensé être un grand classique, mais c'est vraiment pas mon genre ni mon style.
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Y a pas de mal. Je ne m'y attendais simplement pas.
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@Hilda-1 : j'ai vu la 7e compagnie, il y a bien longtemps et je me souvenais de ce passage, mais pas de l'endroit où il est situé .
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@ayamé Je ne crois pas que ce soit dit
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Je déambule le long des remparts de Dinan.
J'adore cette ville.
Je regarde la Rance sans la voir, perdu dans mes pensées..
Demain, je repars pour la forêt de Paimpont, en soutien à Charles de Blois.
Mais qui m'aurait prédit un tel avenir lorsque j'étais marmouset ?
C'est vrai, j'étais courtaud, laid et ce qui n'arrangeait rien, j'étais brutal.
Même mes parents ne m'aimaient pas.
Jusqu'au jour où j'ai su prendre ma place d'aîné au sein de la famille.
Je suis jeune, mais déjà capitaine de Pontorson et capitaine du Mont St Michel. Ceci grâce à mon ardeur sur les champs de bataille.
Mais, je sais que je peux mourir à la guerre.
Aussi, j'ai fait savoir que mon corps devra être inhumé dans le tombeau de mes ancêtres au couvent des jacobins, ici même.
Mais... mes dernières volontés seront-elles respectées ? -
Un réel plaisir que de découvrir ces richesses en rentrant du boulot . Good Surpraïïïse les plumes ! Je savais qu'il y aurait encore plein de choses à apprendre de notre si douce France . Et comme je nous sais bien éparpillés dans cet hexagone ce n'est que mieux.
Je suis vraiment ravie.
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Je n'ai pas encore décidé du monument que je vais mettre à l'honneur ici, mais il ne sera pas français