Décris-moi un mouton
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Hop... voici l'extrait d'un roman que j'ai tenté d'écrire, il y a un moment. Mais que j'ai abandonné, faute de temps, d'inspiration et ... de cohérence ^^
"...tête posée sur ses bras croisés sur la table, il respirait paisiblement. Le veilleur observa l’adolescent un moment. Puis, alors que le sinistre carillon était repris par le clocher du village il se décida à le sortir de son sommeil.
"je suis désolé", dit-il.
Le garçon écarquilla les yeux.
"Je ne peux pas te laisser dormir. L’alerte a été donnée. Je dois rejoindre les hommes et partir en chasse."
Déjà rendu pâle par la fatigue, le visage du jeune homme se décolora davantage aux propos de son aîné. Il se leva, ses traits tendus. Malgré sa jeunesse et son inexpérience, il voulait manifestement se joindre à la battue. Yethel, posant une main ferme sur son épaule droite, le força à se rassoir.
"tu ne viendras pas", déclara-t-il
Junior ouvrit la bouche pour émettre une objection, toutefois Yethel ne lui en laissa pas le temps :
"j’ai besoin que tu restes ici", expliqua-t-il, désignant d’un coup de menton la porte de la chambre. "Je vais barricader les portes et les fenêtres avec les volets de tempête. Toutefois, ça ne garantira pas complètement leur sécurité. Si par malheur un… indésirable parvenait à s’introduire dans la maison, tu seras leur dernier recours, leur ultime rempart."
Junior hocha gravement la tête. Il avait peur, c’était évident. Pourtant, il refusait de se laisser aller à la panique. Courageusement il accepta donc la mission que son aîné lui confiait. Assuré de sa détermination, Yethel se détourna et alla fouiller dans un tiroir. Il en tira finalement un petit objet qui se mit à luire à la chiche lumière des bougies. Son propriétaire marqua un temps. Envahi par la nostalgie, il semblait soudain réticent à faire ce à quoi il s’était pourtant résolu quelques secondes auparavant.
L’insistance du Tocsin le tira de sa rêverie.
"Ce n’est qu’un coupe-papier", dit-il à Junior alors qu’il lui tendait la petite lame, "mais elle est en argent. Si nous faisons..." -
ça donne envie de connaître les chapitres précédents.
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Dans l'un des châteaux que comporte le Danemark, le roi et la reine se désespéraient de n'avoir toujours pas d'enfant. Ils attendaient depuis si longtemps sa venue, espérant un garçon pour prendre la succession royale.
Ils éprouvèrent donc une joie sans limite quand l'oracle prédisant un enfant à naître enfin se réalisa.
Mais la prêtresse du temple n'avait pas spécifié quel serait le sexe de l'enfant. Ainsi, ils furent amèrement déçus lorsqu'ils découvrirent à la naissance qu'il s'agissait d'une fille.
Comme pour compléter la malédiction, elle n'était qu'un bébé très chétif et ce ne fut que d'un tout petit filet de voix qu'elle avait poussé son 1er cri.
Ses parents ne voulurent pas la voir grandir, cela ne ferait que remuer chaque jour un peu plus le couteau dans la plaie. Ils la confièrent alors à une nourrice qui habitait dans l'une des dépendances du château en lui faisant promettre qu'elle fasse en sorte que jamais l'enfant ne croise leur chemin.
La nourrice devait aussi lui donner un prénom car ses parents ne voulurent même pas s'acquitter de cette tâche.
Elle la prénomma Freya, comme la déesse viking, se disant qu'elle en aurait les attributs : chance, amour, protection et courage pour toutes sortes de batailles. Ces symboles compenseraient, elle n'en doutait pas, l'injustice de sa naissance et de son misérable sort de fille d'écurie.
Ainsi s'écoulèrent plusieurs années. Freya devint une magnifique jeune fille, cavalière émérite et fauconnière habile de surcroît : une noble fonction très convoitée par bien des représentants masculins de la noblesse de la région.
Par une belle journée d'été, le roi et la reine se promenant dans le parc aperçurent cette jeune femme de toute beauté, juchée sur un étalon aussi blanc que neige et portant sur son avant-bras gauche un faucon au plumage magnifique.
Intrigués, ils voulurent savoir qui elle était et d'où elle venait. Elle ne pouvait être, à leur avis, que de haute lignée.
Ils demandèrent donc à la nourrice qui se trouvait non loin de là si elle avait quelques informations à leur donner à son sujet. Mais une promesse est un serment qui ne doit pas être rompu sous peine d'y perdre son honneur.
D'un autre côté, pensa t'elle aussi, toute vérité doit finir par être révélée et les conséquences assumées.
Quel sera son choix ? ..... -
Epilogue Mademoiselle, Mes dernières lignes sont pour vous, cette missive est tel un message glissé dans une bouteille qui traverse l’océan.
Des vagues, une tempête, puis le calme.
Les probabilités pour que nous nous croisions étaient quasiment nulles, mais c’était sans compter votre hypnotisme, à moins que ça ne soit le sien, l’incompréhension du cœur et de l’âme mène à la pire décadence.
Je me rends compte que je me suis trompée, non rien n’est acté, son souvenir est comme le ressac qui claque, un fantôme qui me hante et resurgit au moment où je ne m’y attends pas. Je ne peux pas vous parler et vous ne pouvez pas me parler, ni vous ni moi n’allons oser, car en dehors ce qui nous lie, nous nous respectons, et nos sourires et nos silences.
Ses mots s’entrechoquent et je vois la vérité, celle que je n’ai voulu penser car je l’ai trop espérée alors qu’elle était là, imperceptible précieuse.
Et je m’en veux et je lui en veux, puis à la vie aussi.
Vous étiez bien plus que la personne qui pouvait me donner des réponses, vous étiez la clé.
Bien à vous,
Votre dévouée Margery. -
@Music : ah la vérité, il y a effectivement de quoi en écrire non pas un mais des romans .
J'aimerais être une particule pour me balader dans ta tête et découvrir ce qui lie ces 2 femmes et leur histoire. -
Que des interrogations... c'est logique quand on n'a qu'une partie du récit.
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@agathe et c'est ça qui est bien je trouve . Tout imaginer de l'avant, de l'après avec une seule page de roman .
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Moi je dirais qu'il y a un homme entre ces deux dames.
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@Hilda-1
ou une autre femme ? -
@agathe Possible ! Un être qui a compté dans leur vie en tout cas.
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Voici le début d'une nouvelle de science fiction que j'ai écrite en 2001
Le couloir était désert. Anna fit quelques pas, puis s’arrêta. Aucun bruit, aucun son ne lui parvenait là où elle se trouvait, et elle avait l’étrange impression d’être seule au monde.
De nouveau, elle avança et parcourut quelques mètres avant de s’arrêter encore. A l’endroit où elle était parvenue, le couloir s’incurvait vers la droite, ce qui l’empêchait de voir devant elle, et cela ne lui plaisait pas. Mais elle n’avait aucune autre alternative que de marcher et d’aller de l’avant ; dans le silence pesant qui régnait en ce lieu, elle sentait son cœur battre si fort dans sa poitrine qu’elle avait presque l’impression de l’entendre.
Encore quelques pas, et la courbe fut franchie. Mais ce fut pour découvrir deux nouvelles bifurcations. Elle hésita. En effet, si elle était sure de pouvoir rebrousser chemin sans problème sur la petite portion qu’elle avait explorée jusqu’à présent, elle craignait, en empruntant un nouveau passage et en s’aventurant plus loin, de ne plus pouvoir se remémorer les lieux et de se retrouver complètement perdue. Et puis, elle ne voulait pas non plus trop s’éloigner de l’endroit où elle s’était trouvée à l’origine.
- « Je vais devenir folle », pensait-elle sans arrêt.
Et il y avait de quoi. Ce cauchemar durait à présent depuis trois heures, si elle se fiait à sa montre. Trois heures qu’elle cherchait une sortie dans ce labyrinthe constitué de couloirs identiques dont les parois et le plafond formaient un arrondi. La couleur en était uniforme : jaune avec de petits motifs orangés en forme de fleur, tous semblables. Aucune lampe n’était visible nulle part, mais la lumière régnait de partout, une lumière qui ne projetait aucune ombre avec son corps.
Au début, elle avait pensé qu’il s’agissait d’une farce. Elle avait frappé sur la paroi, appelé, sans résultat. La panique l’avait alors saisie. Elle avait crié, hurlé de toutes ses forces, puis longuement pleuré. Mais personne ne l’avait entendue, ni n’était venu à son aide. Elle avait ensuite pensé qu’il pouvait s’agir d’un rêve, mais tout était trop bien réel. Une hallucination ? non plus, car le temps s’écoulait bel et bien. Alors, elle avait décidé d’attendre, attendre que la porte s’ouvre. Mais quelle porte ? Il n’y en avait pas, ou plus, à l’endroit où logiquement il aurait dû y en avoir une, puisqu’elle était bien passée par une porte, lorsqu’elle était sortie de la cabine d’essayage. Elle avait ensuite commencé une timide exploration des lieux, revenant chaque fois sur ses pas, et s’aventurant petit à petit un peu plus loin pour tenter de trouver une sortie.
Comment cela était-il possible ? Cette question restait désespérément sans réponse, tout comme ce labyrinthe restait sans issue.
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@ytica D'emblée le décor est planté . Tu nous plonges dans une autre dimension voire un cauchemar que, perso, je souhaite ne surtout pas faire : être coincée dans un labyrinthe . Un récit de SF comme il se doit .
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Morphée abandonna l’apparence du marchand de sable et fila à tire d’ailes. Un séjour intense au contact des humains avait quelque peu altéré le féeteaud. Il devait regagner son plan. Heureusement l’aura de Stella, la fée des Etoiles, l’enveloppait intensément et il n’avait pas d’efforts à fournir pour la rejoindre.
Direction l’Etoile du Nord.
D’un reflet blanc froid en temps normal elle était devenue bleue. Stella venait de découvrir quelque chose qui la mettait particulièrement en joie et l’Etoile autant que Morphée en étaient imprégnés. Fidèles à leurs habitudes les lutins et gnomes s’agitaient dans tous les sens autour de l’Arbre Enchanté. Morphée piqua tout droit dans le creux de celui-ci et atterrit, aussi léger qu’une plume, devant son acolyte. D'autres fées les rejoignirent et formèrent un cercle autour d'eux. Il s’inclina et tendit sa main vers Stella pour l’inviter à cette danse régénératrice qui était leur essence. Une douce chaleur l’envahit alors qu’elle l’enlaçait et que la musique s’élevait. De son côté il la sentait plus apaisée moins empressée.
« Nicolas »
Ce prénom terrestre s’incrusta en lui. Il comprit que Stella avait trouvé un humain au destin exceptionnel. Des images de la Laponie, d’un traîneau volant apparurent. Des sapins décorés, des lutins fabriquant des jouets. L’aventure s’annonçait merveilleuse ! Il serra Stella contre lui pendant que Peter et Wendy observaient tout sourire le bal féérique qui se déroulait sous leurs yeux.
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le cauchemar puis le rêve...
nous avons du choix, cette semaine ! -
Je ne l'ai pas assez dit , mais cette édition est gorgée de petites pépites.
Merci les plumes ! -
@Kachina
... tout ensommeillé. Il s'adresse à son ourson :- tu ne me croiras jamais ! jamais de la vie !
j'ai fait un rêve trop bizarre ! - raconte, lui dit l'ourson.
- oui, écoute-moi ! je ne me rappelle pas de tout, mais tu vas voir. J'étais sur une île, avec mon chien Zapy. Il y avait plein de vaches et plein de moutons !
Nous sommes entrés dans une toute petite maison et il y avait un tourne-disque comme ceux de mon gran-père. Zapy s'est assis devant, il a aboyé et de la musique est sortie par un gros tuyau doré qui sortait de l'appareil.
Zapy a eu très peur et il est parti à toute vitesse ! J'ai eu du mal à le rattrapper. On s'est retrouvés dans une immense maison, il y avait des photos sur tous les meubles; Même une photo de zapy ! Et devine ! il y avait aussi une montre comme celle de papy ! avec une grande chaîne, et je l'entendais : elle faisait "tic-tac, tic-rac"...
Zapy a continué vers une autre pièce Il y avait une table longue comme la cour de l'école ! mais longue ! t(imagines même pas ! et il y avait des compotiers pleins de fruits ! des cerises, des abricots, des fraises, tout ça !
J'ai goûté à tout et j'ai même pas mal au ventre ! (éclat de rire)
A un moment, Zapy s'est mis à gronder. J'ai regardé par la fenêtre.. - et alors ?, demande l'ours en peluche
- eh bien figure-toi qu'il y avait un homme qui se promenait dans le jardin avec une pomme sur la tête ! et la pomme était traversée d'une flèche !
- comme sur ton livre de Guillaume Tell ?
- ouep ! pareil !
- ben dis-donc, tu fais des drôles de rêves !
- attends, j'ai pas fini ! Après, on s'est retrouvés à l'arrêt du bus et deux valises se disputaient ...
- arrête ! tu me fais marcher ! tu racontes n'importe quoi !
- j'y peux rien ! c'est mon rêve... et même que la valise bleue criait :
- ah, toi, tu es toute abîmée et tu n'as pas de roulettes !
Et c'est à ce moment-là que le bus arrive : il fallait qu'on retourne au port.
Avec Zapi, on s'installe dans le fond et
- tu ne me croiras jamais ! jamais de la vie !
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@agathe Et ???? Il y a un côté Alice je trouve
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@Kachina a dit dans Décris-moi un mouton :
Un récit de SF comme il se doit .
L'extrait ne pose pas les bases d'un récit de SF.. pour moi, on est dans le fantastique. Mais évidemment, on a qu'un tout petit aperçu de l'oeuvre.
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@Artelise Sans vouloir te contredire, Il me semble pourtant que la SF est un genre littéraire qui invente des mondes et des êtres situés dans des espaces temps fictifs . C'est donc exactement le premier sentiment que j'ai éprouvé dans les toutes premières lignes du texte d' Ytica, de plus , elle l'avait annoncé . Mais comme tu le dis, ce n'est qu'une page arrachée ...