La rentrée scolaire de nos enfants
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@Barbouille a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
Temps d'échange avec et entre les parents pour parler des enfants avec un café offert.
@Kallindra : Si à ce moment-là, on ne peut pas parler de nos enfants et leurs spécificités, alors on le fait à quel moment ?
a moins, bien évidemment que "les exceptions" soient tellement honteuses qu'il faille à tout prix conserver ça dans un cadre confidentiel, voire secret ?
C'est quoi pour toi, l'inclusion ? C'est permettre aux enfants qui font exception d'intégrer une classe normale mais dans la plus grande invisibilité possible ? L'idée c'est quoi ? Ils ont le droit d'exister, mais dans l'ombre, sans déranger personne, et il faut surtout qu'ils donnent très vite l'impression d'être "normaux" voire, qu'ils deviennent "normaux" avant d'avoir le droit de véritablement exister ?Parler ouvertement de leur existence, lors des réunions parents-prof, c'est aussi ça l'inclusion.
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@Barbouille heureusement que je ne suis plus avec des enfants en âge scolaire, la société actuelle répugne, on donne son avis, point.
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@Cynthia80 oui oui, il est loin le temps où c'était à des êtres immatures de s'adapter à une société malade et pas à une société malade de s'adapter à des êtres immatures.
Et bien je ne suis pas de ceux qui parce qu'ils n'ont eu aucun problème (selon eux) dans leur vie pensent avec des œillères que la vie c'est simple: "faite comme moi, voyez ça a bien marché, je vois pas le problème" qui reste donc dans l'ignorance d'autrui et des connaissances actuels, "oubliant" ou plutôt méprisant qu'en fait c'est pas ça la vie et que les enfants sont tous différents et qu'aujourd'hui on sait (en fait avec du bon sens et du recul cela se devine) beaucoup plus de chose qui permettent à tous de mieux s'adapter de maniere équitable.
Et apparement tu n'as pas réfléchi à ce que j'ai déjà écris, mais les responsables de l'état de la société actuelle... se sont ceux qui l'ont mené à cet état qui ont donc eu la même éducation que toi ou celle d'avant.
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@Artelise a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
Si à ce moment-là, on ne peut pas parler de nos enfants et leurs spécificités, alors on le fait à quel moment ?
Lors d'un entretien individuel. La réunion de rentrée n'a pas vocation à parler de chaque enfant mais de présenter le déroulement de l'année, le fonctionnement de classe.
S'il y a un AESH dans la classe, on peut expliquer rapidement aux autres parents le rôle de cette personne.
Rien n'empêche de toucher un petit mot à la fin de la réunion à l'enseignant surtout s'il y a un temps pour ça.
Mais pour rentrer dans les détails, c'est un RDV à part pour prendre vraiment le temps et pas besoin d'oreilles indiscrètes. -
Je tiens à faire remarquer qu'à aucun moment j'ai mentionné le fait de vouloir parler de mon enfant à l'instit, en tout cas pour ses particularités.
Uniquement pour sa première impression la concernant.Je crois que tous ici a assez de bon sens pour selon la situation et le moment on ne parle pas de la même chose. Ainsi je pense que:
- Le matin ou en fin d'après-midi quand on croise l'instit, il est possible de lui faire part par exemple:
"ma fille a été embêté hier à la recrée au sujet de son saut de classe, pourriez vous y prêter de l'attention aujourd'hui ?" - Une réunion ouverte ou l'on peut parler des enfants, il peut être possible de discuter de ses particularités sans entrés dans le détail.
- Demander une entrevue lorsqu'on désire parler de problème qui s'installe ou de la gestion spécifique de son enfant.
- Le matin ou en fin d'après-midi quand on croise l'instit, il est possible de lui faire part par exemple:
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Je vais prendre le risque d'insister parce que tout de même, j'ai l'impression que tu répond très à côté de la question.
Quand il est précisé que lors d'une réunion, il y aura un "Temps d'échange avec et entre les parents pour parler des enfants avec un café offert."
Pourquoi ne pourrait-on pas en profiter pour dire : "alors, mon gamin, il est atteint d'un TSA / TDAH / Dys... ça impliquera sans doutes quelques difficultés au niveau de son comportement. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter." ?
Les gens ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas. Les a priori et les méconnaissances ne pourront disparaitre que si on en parle.
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@Artelise Comme je l'ai indiqué dans mon précédent message, la réunion de rentrée est un temps globalement collectif. Mais :
@Antigua a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
Rien n'empêche de toucher un petit mot à la fin de la réunion à l'enseignant surtout s'il y a un temps pour ça.
C'est exactement ce que tu indiques surtout si les parents n'ont pas la possibilité d'accompagner leurs enfants aux horaires de l'école.
Je vais essayer d'être concrète : ma réunion de rentrée se déroule comme ceci :- j'explique le fonctionnement de l'école
- j'explique le fonctionnement de la classe
- je réponds aux éventuelles questions sur les points abordés
- je clos la réunion "globale", à ce moment, les parents qui le souhaitent viennent me parler. Mais ce n'est pas un moment formel.
Il arrive aussi qu'une discussion s'instaure en cours de réunion entre les familles sur différents points.
@Artelise a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
Pourquoi ne pourrait-on pas en profiter pour dire : "alors, mon gamin, il est atteint d'un TSA / TDAH / Dys... ça impliquera sans doutes quelques difficultés au niveau de son comportement. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter." ?
Il n'est pas interdit que ce que tu suggères arrive à ce moment là. C'est effectivement l'occasion que les autres parents entendent qu'il pourra y avoir des moments difficiles dans la classe et qu'ils n'en soient pas surpris. Mais ce n'est pas un temps pour que tous les parents parlent de leur enfant.
Par contre, à deux reprises dans l'année (et plus si besoin), je rencontre individuellement et sur un temps plus long les familles. On rentre dans le détail des apprentissages. Sans parler des petites discussions informelles en début et fin de journée.
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Temps d'échange avec et entre les parents pour parler des enfants
Du coup, ça veut dire quoi ?? on parle de quoi ??
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@Artelise C'est plus un temps pour parler des rapports entre les enfants, si la rentrée s'est bien passée. En général, les parents se connaissent déjà entre eux. C'est un moment informel, sympathique.
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Et pour toi, c'est incompatible avec le fait d'aborder une particularité neurologique de l'un des enfants. Encore une fois, faudrait-il vraiment que ça reste un secret ?
Pour toi, quand un enfant est atteint d'un trouble neurologique, il faut que ça reste dans le cadre strictement privé, voire confidentiel entre les parents, l'enfant et le personnel enseignant?
tu ne penses vraiment pas que tout le monde pourrait y gagner d'en parler lors d'une rencontre avec les autres parents ? Ne serait-ce que brièvement ? Pour que les parents soient avertis que si tel ou tel enfant semble avoir un traitement particulier, ou si l'institutrice doit lui accorder un peu plus de temps ou ne réagit pas avec l'enfant de la même manière qu'avec les autres élèves, ce n'est pas parce que c'est le chouchou, mais un enfant qui a des besoins particuliers ? Ne crois-tu pas que si les parents étaient au courant, ils pourraient l'expliquer à leurs enfants et les aider à inclure cet / ces enfants dans la classe ? ne crois-tu pas que la vraie inclusion ne serait pas favorisée avec un dialogue franc et ouvert, plutôt qu'en faisant tout pour que tout soit gardé secret, privé, confidentiel ? -
Finalement le système SUPER était déjà en place, ma fille m'a ramené un SUPER tout bleu à signer. C'est combiné à un système de smiley dont l'usage et l'application m'échappe encore.
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@Artelise a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
Et pour toi, c'est incompatible avec le fait d'aborder une particularité neurologique de l'un des enfants. Encore une fois, faudrait-il vraiment que ça reste un secret ?
@Antigua a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
Il n'est pas interdit que ce que tu suggères arrive à ce moment là. C'est effectivement l'occasion que les autres parents entendent qu'il pourra y avoir des moments difficiles dans la classe et qu'ils n'en soient pas surpris
Je ne pense pas avoir dit que cela devait rester secret. Evidemment qu'on peut expliquer si la famille concernée est OK (ce qui n'est pas toujours le cas d'après mon expérience).
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Que ce soit toi ou Kallindra, jusqu'à présent, vous avez toujours répondu en défendant l'idée que le sujet ne pouvait pas, voire ne devait pas s'aborder durant une réunion parents prof. Insistant sur le fait que ça devait se faire lors d'un entretien individuel entre les parents de l'élève et l'instituteur/trice.
C'est votre point de vue, et je souhaite bien évidemment le respecter.
Mais j'ai aussi à coeur de militer pour que TSA / TDAH / Dys / enfant en situation en handicap (en général) ne soient plus des mots tabous et que la parole se libère dans tous les lieux où c'est nécessaire. Encore une fois, l'inclusion, ce n'est pas juste permettre à un enfant particulier d'accéder à une classe dite "normale" malgré sa particularité. C'est aussi donner une chance à tous de comprendre que cette particularité n'est pas ni une tare, ni quelque chose de honteux, ni en soi un handicap. TSA / TDAH / Dys.. ce ne sont pas des gros mots. Les personnes (enfant ou adulte) qui sont atteint d'une quelconque forme de neuro-atypie ou d'un défaut physique ou intellectuel se retrouvent dans des situations de handicap la plupart du temps parce que les attentes ne sont pas adaptés et que la société exige d'eux des choses dont ils ne sont pas capables. Dès que l'on s'efforce de comprendre les limites et les contraintes qui sont en jeu et que l'on fait l'effort d'en tenir compte, alors les choses vont souvent très vite mieux. Mais nos sociétés ne seront jamais capables de comprendre et de s'adapter et de tenir compte de tout cela si les gens ne sont jamais mis en contact avec les particularités / spécificités / limites / contraintes que ces différences impliquent. Et si on continue de s'efforcer de garder le secret, de masquer, de cacher les choses, si on n'encourage pas le dialogue et la circulation de l'information, les choses ne bougeront jamais. Et l'inclusion restera un mot vide de sens.
Alors, certes, il faut que les parents soient d'accord.
Mais en même temps, s'ils ne sont pas soutenus, si on ne les encourage pas à oser dire les choses, si on les encourage, au contraire, à aborder le sujet en privé, si les réunions parents-profs n'offrent pas la possibilité d'aborder le sujet... alors comment pourrons nous mettre fin à l'Omerta ? -
@Artelise a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
Que ce soit toi ou Kallindra, jusqu'à présent, vous avez toujours répondu en défendant l'idée que le sujet ne pouvait pas, voire ne devait pas s'aborder durant une réunion parents prof
Si c'est l'impression que j'ai donné, c'est que je me suis mal exprimée.
Lors d'une réunion de rentrée, tous les parents ne peuvent pas aborder en détail la situation de leur enfant. Ce temps-là est réservé à un entretien individuel (pendant lequel on aborde ce que sais faire l'enfant, ce qui lui reste à acquérir...).
Par contre, si la famille en est d'accord (comme je le disais, c'est loin d'être toujours le cas), on peut aborder la situation d'un enfant à profil particulier. Ne serait-ce que pour expliquer la présence d'une AESH ou de moments plus difficiles dans la classe.Je partage ton avis sur le fait qu'il faut que les familles soient soutenues. Avant le covid, sur mon école, la directrice organisait des cafés des parents pour permettre aux familles d'échanger entre elles, avec parfois des professionnels sur différentes thématiques qui allaient du sommeil des enfants ,les écrans, le handicap .....
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@Artelise Ce que je disais c'est que la réunion c'est pas le lieu pour raconter sa vie. Les parents qui t'expliquent que leur mioche est un génie ou que si ou que ça, soyons honnète, on s'en fout.
Si toutefois ça vient de l'enseignant qui signale nous avons un élève en situation de handicap cette année et donc nous allons travailler sur l'inclusion là c'est intéressant mais quand ce sont les parents qui interrompent la réunion ça ne passe pas parce qu'on vient pas pour entendre les autres parents nous parler de leur chérubin mais bien écouter l'enseignant nous parler de sa classe.
Après j'avoue qu'en tant qu'individualiste, je me fous un peu des autres mômes, j'ai déjà suffisamment à faire avec le mien. Il a pas été parfait (orthophonie en maternelle puis psychomotricienne pour la graphie en CP et pédopsychologue suite au décès de son petit frère) les enseignants étaient au courant, c'était fait en dehors des temps scolaires. On en a parlé à chaque fois en privé avec l'enseignante pas pendant la réunion de rentrée. -
@Kallindra a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
Les parents qui t'expliquent que leur mioche est un génie ou que si ou que ça, soyons honnète, on s'en fout.
C'est vraiment bien dommage !
Le nombrilisme est l'un des pires fléau de notre temps.
Il est bien clair que si le parent d'un autre élève souhaite partager au sujet d'une particularité de son gosse, ce n'est ni pour se faire plaindre, ni pour que les autres parents lui trouve des solutions, mais pour qu'il y ai une meilleure compréhension dans l'entourage de l'enfant en question. Surtout lorsqu'on parle de TSA ou de TDAH où le comportement en classe de l'enfant peut avoir un impact direct sur les autres élèves. Et où le comportement des autres élèves pourra avoir un impact direct sur l'élève en question.Antigua disait un peu plus haut que les parents qui sont d'accord avec le fait de parler de leur enfant sont rare. Peut-être serait-il temps de se demander "pourquoi?" D'autant qu'une bonne partie de la réponse se trouve dans le genre d'attitude que tu décris : parce que ces parents là auront l'impression que de toute façon, ça n'intéressera personne, qu'il vont surtout porter le flanc à la critique et ne retirer aucun soutien au final. Alors qu'en réalité, ça pourrait être tout le contraire.
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@Antigua a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
tous les parents ne peuvent pas aborder en détail la situation de leur enfant.
tous les élèves ne nécessitent pas qu'on parle d'eux non plus. Et il ne s'agirait pas d'entrer dans le détails. Ce qui serait bien, c'est que les parents se sentent le droit de prendre le parole deux minutes et dire un truc du genre : "voilà, il me semble important de faire savoir que mon gamin a été diagnostiqué avec tel ou tel trouble ou il est en cours de diagnostic pour ceci ou cela. Il est possible que mon gamin adopte un comportement inapproprié. Sachez qu'on y travaille et qu'on vous demande juste un peu de compréhension et de patience. Merci."
voilà. Juste ça.
Pas de détails. Juste que les choses soient claires. Juste, on cherche à éviter les jugements hâtifs (gamin mal élevé, mal éduqué). -
@Artelise ça va encore plus stigmatiser l'enfant. Quand mon fils était en classe aucun parent ne parlait de son enfant dans les réunions parents profs globales, ça se fait en privé et idem pour toute maladie, il y a le secret médical, les parents ne s'expriment pas en public sur les problèmes de leurs enfants. Peut-être est-ce différent en Autriche
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Dans nos écoles, avant une réunion parents-prof, il y a un ordre du jour rédigé et transmis par le prof principal à tous les parents afin qu'ils préparent leurs questions si ils en ont. Et si le point "parlez de votre enfant en particulier devant tout le monde" n'y est pas inscrit, il y a une probabilité infime qu'un parent puisse se permettre de monopoliser la réunion pour son chérubin. Les autres parents lui couperont vite la parole en disant qu'il y a d'autres points à aborder et qu'ils n'ont pas toute la soirée devant eux. Mais si dans l'ordre du jour un enfant en particulier est sujet à conversation (handicap, harcellement, isolement.. )alors les parents auront le devoir d'aborder le sujet.
Par exemple, les élèves ont un groupe WhatsApp. C'est comme ça, c'est impossible de leur interdire d'avoir leur groupe privé de discussion. Malheureusement un élève y postait du porno. Le sujet a été abordé en réunion de groupe parents-prof, et a été résolu en 10 minutes. -
@Artelise C'est bien pour ça que je dis : ca vient de l'enseignant oui ca vient des parents non.
Je n'ai rien contre le fait de parler des personnes différentes, si c'est à l'initiative de l'enseignant et pas en mode "oui mais mon fils/ma fille blablabla", interrompant inlassablement des explications sur des trucs.
Et oui la vie des autres ne m'intéresse pas.@Artelise a dit dans La rentrée scolaire de nos enfants :
tous les élèves ne nécessitent pas qu'on parle d'eux non plus
Et pourquoi donc du coup ?
Si x a le droit de parler de son enfant pourquoi pas y z et a ?
Il y-a entre 20 et 30 élèves par classe, la plupart ont leur propres difficultés : sociale, mentael, emotionnelle, intellectuelle, physique, allergène etc...
Encore une fois à l'initiative de l'enseignant oui à l'initiative des parents non.
On vient à une réunion de classe pour connaitre le fonctionnement de l'enseignant et de sa classe pas pour savoir que Brian est dys, marie allergique aux cerises, hakim un genie des maths etc.. Après si la particularité a un impact sur le fonctionnement de la classe, que ce soit signalé je l'entend ais dans la globalité si ça n'a aucun impact autre que Brian aura une AESH avec lui pour l'aider par exemple ça n'a pas d'intéret ni d'impact en fait.
Je suis navrée mais quand je sors du boulot (que j'ai probablement du quitter plus tot parce que à 17h on a pas finit le taf en général) pour aller à une réunion parent prof c'est pas pour entendre les parents parler de leurs enfants, c'est pour entendre l'enseignant parler de sa classe.