La randonnée - Sport d'élite ou branlette du dimanche?
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Bonsoir.
Définition de la randonnée pédestre par Wikipédia :
La randonnée pédestre est une activité de plein air qui s'effectue à pied en suivant un itinéraire balisé ou non, seul ou en groupe. C'est à la fois un sport et un loisir de découverte et de contemplation.Définition de la randonnée pédestre par Kourski la Tepu :
La randonnée pédestre est une activité de petit bâtard en plein air qui s’effectue avec un corps meurtri en suivant un itinéraire interdit, seul ou en groupe. C’est à la fois une sanction et une activité qui flingue le mental avec pour récompense un spot de contemplation.Votre définition ?
La minute arrogante de Kourski la Tepu :
Je suis une bible du sport. Tous les sports passent par ma manivelle, j’ai une mémoire séquentielle et sélective de fou, je peux parler en société des championnats du monde de bornes d’arcades de 1982 en toute impunité ou du nombre de médailles de bronze de la république démocratique allemande aux J.O de Munich de 1972. Un killer.La minute sincérité de Kourski la Tepu :
Je suis une bite en sport. La pratique des sports me donne une flemme intangible. J’ai un physique séquentiel et sélectif de fou. Quand je tente ma partie de pétanque annuelle, je suis en sueur quand il faut ramasser les boules et je délègue ça en général aux enfants en prétextant que c’est un jeu amusant comme ça chui peinard.Mais au plus profond de mon être je me suis toujours considéré comme un marcheur solide. Un alpha de la marche. Des enjambées puissantes, une envergure de voûte plantaire à faire pâlir Yohann Diniz. Il n’y a pas de petite victoire. Mais ça c’était avant. Avant le jeudi 11 août 2022.
Bande-annonce du pavé à venir :
Plusieurs semaines avant le séjour annecyiens/anneçois/c’est quoi les habitants de Annecy bordel, tout était réglé au poil de cul. Activités, randonnées, hélicoptère en haute-voltige jusqu’à l’éclair au chocolat dans la meilleure boulangerie de la ville. J’aime le contrôle. En étroite coopération avec Egon, la sélection de la randonnée était faîte, une petite rando toute mignonne et familiale avec des panoramas à se couper la chique dans un endroit superbe appelé l’arête de Taillefer. En environ 2/3 heures l’histoire se bouclait, on en prenait plein la gueule et à midi on serait sans doute de retour dans un resto mexicain de la ville pour bouffer des churros et prouter partout.
En un mot : Nickel.Sauf que le mercredi 10 août tout s’effondra. Notre hôte Air b-n-b nous demanda notre programme.
D’un revers de la main je refusais de lui dire, ça ne le regarde pas. Je suis un mec de la rue. Je lui déballais nos festivités sans coup férir jusqu’à l’heure à laquelle on comptait se coucher. Il n’en demandait pas temps le bougre. Quand l’évocation de notre lieu de randonnée fut livrée, notre hôte lâcha la sauce « Ha oui l’arête de Taillefer ? Oui c’est sympa. Mais dommage, je vous aurai plutôt conseiller la randonnée autour du mont Veyrier et du mont Baron. Surtout que les panoramas sont exceptionnels ! »L’escalade
Mon plan s’effondre et je stresse. Je passe une mauvaise nuit. Je réfléchi aux deux options. Mes recherches Internet d’inspecteur gadget sont unanimes, le mont Veyrier, le mont Baron, ça sent le roussi niveau difficulté de marsouin. En gros ça déménage du slip pour des non-sportifs. Surtout que sur place en tant que piéton, c’est l’ascension avec départ du centre-ville d’Annecy. Pas de triche avec voiturette qui se gare au beau milieu de la montagne. Non, non. C’est pour envoyer du pâté en territoire hostile. Randonnée familiale, difficile, familiale, difficile, familiale, difficile. A 8h54 soit 6 minutes avant le grand départ, la décision est prise, ça sera la rando en mode expert. Je me revois dire à Egon « lace bien tes chaussures baby parce qu’aujourd’hui on va envoyer du bois » Mais quel conard.
Chronologie d’une violence
8h54 Chui en feu.
9h12 Arrêt buffet à la boulangerie. Deux petites viennoiseries seulement. Dans nos têtes c’était clair, on serait de retour pour midi ou 13h en ville pour manger.
9h20 à 9h56 Promenade tranquille pépére bébé dans Annecy-le-Vieux et autour du lac pour rejoindre l’entrée officiel de l’ascension des monts chépakoi.
10h00 Départ officiel de la randonnée pédestre. Chui en feu.
10h08 Je coince physiquement.
Le départ se fait en corde raide sur plein de petits cailloux qui font mal aux pieds. Le dénivelé positif est d’entrée de jeu à 465 mètres. C’est comme si au tour de France tu te promenais avec ta bicyclette sur du plat pendant 55 kilomètres et que tout à coup tu te bouffais en pleine gueule un col à 36%. Au milieu de ma cuisse droite, je sais pas c’est quoi comme os mais le mien est tout pourri car au bout de 5 minutes c’était tout raide (si y a quelqu’un qui réponds « comme ma bite » je ferme le topic) et j’arrivais plus à faire la jonction avec mon genou qui lui aussi était en train de se barrer. Welcome.
10h10 Première pause repos.
10h25 Reprise de la randonnée. Egon m’impressionne. Ce petit bouchon haut comme 3 pommes avance plus que correctement. Le style manque de fluidité mais l’endurance est plus que correcte et la résistance à la douleur physique est supérieure et de loin à la mienne. Je me pose des questions sur les rapports hommes/femmes et je tente de suivre en souffrant désormais mentalement.
10h40 Pause pour se reposer un peu
10h55 Reprise de la randonnée
11h15 Bonne nouvelle sur le front ! Mes os, articulations, ou ce que vous voulez, chauffent à pleine turbine ! Mes douleurs criantes s’estompent un peu, je sens que c’est chaud dans mon corps, limite ça brûle, on dit bien que le fer faut le tabasser quand il est chaud, alors je retrouve un regain d’énergie sa mère ! Je double Egon comme à la parade, j’impose avec les moyens du bord la fréquence de marche. C’est la modératrice qui est en difficulté et c’est moi qui reprends le rôle que je n’aurai jamais dû quitter. Le rôle du leader.
11h25 Je m’assois sur une branche pourrie avec de la mousse dessus et je laisse partie Egon au loin qui ne m’a pas vu brandir le drapeau de la défaite. J’en peux plus de la vie. J’entends mon cœur qui frappe. Mais je l’entends littéralement. Il vitupère. Il klaxonne. Tut-Tut, barbu bouffe moi le cul. Le genou gauche craque. La cuisse droite recommence à piquer en boucle avec un petit coup de couteau à chaque flexion. C’est tous les voyants qui sont au rouge à tel point que je m’inquiète. Faut-Il rebrousser chemin ? Je dégouline comme un porcinet. Dans nos préparatifs à la con, nous n’avions qu’une seule bouteille d’eau d’1,5 litres. Je rationne la bouteille d’eau. Seulement de courtes gorgées. Garder l’eau au maximum dans la bouche avant de l’avaler pour garder un maximum d’humidité dans nos cavités buccales dis-je autoritairement à Egon. C’est la débandade. La farandole de la souffrance. Ce ne sont plus des vacances. C’est la merde.
La honte
11h50 « Allez bébé on lâche pas ! Tu peux le faire ! » J’encourage Egon. L’amour. Le vrai. Quand je prononce ces paroles je suis loin derrière elle et j’essaie de prendre n’importe quelle branche d’arbre pour m’aider à monter mais elles cassent toutes ces connes. Ils ont tous des bâtons de marche. Je comprends aujourd’hui. Puis l’impensable, l’irréparable. Nous constatons que des randonneurs descendent la montagne en nous disant « BONJOUR ! » alors qu’ils étaient au départ de la randonnée avec nous à 10h au pied de la montagne pour la montée. Impossible. Bien évidemment je dis à Egon de ne pas répondre à ce couple de conards. Je défie du regard le mec. Mais comme il est musclé et est dans la fine fleur de l’âge je baisse les yeux. Nous n’avons jamais été aussi proche de lâcher prise et d’abandonner.
Le pouvoir de la psyché
12h10 Deux quadragénaires nous font le plaisir de taper la discussion. C’est pas comme si on était en apnée avec un poumon perforé, tout va bien. J’essaie quand même de faire bonne figure et je demande l’air de rien « sinon c’est bientôt la fin de notre ascension haha ? » L’une des meufs me regarde droit dans les yeux et s’en suit un dialogue qui m’inquiète.
La nana en gras
Moi en italiqueDisons que ça dépend. Vous marchez vite ?
Non ? Oui ? Décide-toi.
Pas trop là.
D’accord. Donc il faut bien compter une heure au moins. Mais je vous rassure le panorama est exceptionnel. Par contre la dernière heure est assez raide, pas comme au pied de l’ascension ou c’était accessible. Mais vous êtes jeunes ça ira !
Ha d'accord, ça va alors.
?
Non rien.
Du moment que vous avez beaucoup d’eau et de quoi casser la croûte ça ira !
On a plus rien.
Bonne chance.
A+Oui mais voilà. La promesse d’un panorama, la promesse d’une parenthèse enchantée nous fait avancer. La sueur perle de tout côté, mes lunettes de soleil ne tiennent plus à cause de la transpi, la casquette noire Nike est toute blanche, le slip et le jogging ont fusionné pour ne faire qu’un. On avance à deux à l’heure mais on avance.
13h40 L’eau est rationné, je crache mes années de fumeur invétéré, je promet à Dieu de fumer des huiles essentielles, je promets d’être vierge jusqu’à mes 40 ans, je promets de faire un resto végan, je promets d’allez au médecin pour qu’il regarde mes varices au niveau du mollet droit, je suis prêt à tout confesser pourvu que la souffrance s’arrête et là.. ô miracle, le final est en vue.
Instant plaisir et parenthèse
Comme vous le voyez le suspense est total dans le récit. Je stoppe 2 minutes pour livrer mon ressenti et la grande surprise que fut la mienne sur la politesse de mise entre randonneurs pendant l’ascension. Dans la rue, dans la ville, comme souvent, les gens se croisent, se toisent, parfois l’un ose dire bonjour, il se prend un vent et c’est fini pour la vie, on ose plus. En randonnée pédestre, alpine blablabla et j’en passe c’est un autre monde. Je vous livre un extrait rapporté de mon ascension garantie sans exagération.
En italique les randonneurs qui descendent
En gras Kourski la Tepu qui monte10h Début de la randonnée :
Bonjour !
Bonjour !10h02 (Kourski la Tepu se stoppe et s’écarte pour laisser passer les descendeurs)
Bonjour ! Merci ! Pardon ! Au revoir !
Bonjour ! De rien ! A+10h06
Bonjour ! Bon courage !
Bon..jour ! (En deux temps, manque de souffle)10h10
Bonjour !
…..10h15
Bonjour !
Ta gueule.J’ai été agréablement surpris par cette camaraderie entre compagnons de marche. Il y a une sorte d’instinct de prédateur qui nous unit dans la souffrance, je l’ai vraiment ressenti et c’est beau. Je peux dire quoiqu’il arrive que maintenant je fais partie de l’élite.
Bref, reprenons à 1200 mètres d’altitudes.
Branlette de l’esprit
C’est beau, rien à dire. On est quasiment au sommet du mont Veyrier, ça se joue à un poil de cul. Le panorama est superbe, même si au début je cherche surtout un coin d’ombre pour me protéger plutôt que m’extasier sur le paysage. Il y a des gens, quelques péquenauds ici ou là qui alimentent leurs comptes Instagram en photos. Je maudis cette génération puis quelques minutes plus tard je prends une dizaine de selfies de moi avec le panorama derrière pour humilier mes collègues de travail qui n’ont pas été en vacances cette année.
La descente d’émotions
14h40 Bon allez hop, ras-la-casquette. On plie les gaules, on se casse. Chui claqué. On amorce la descente et là le moral est au beau fixe. Easy bébé. In the pocket. Je me revois dire à Egon « bon au moins là on va être peinard ! » Mais quel conard (bis) D’entrée de jeu j’ai un problème. Mes chaussures de marche taille 47 ¾ sont un poil trop grande pour moi. A chaque pas mes orteils bourrinent le devant de la chaussure et ils s’écrasent sur la tige moitié métallique moitié en adamantium. A chaque pas on manque de se péter la gueule. J’ai une envergure de bras de 2m30. Je les ouvre en grand pour prendre n’importe quoi à la volée qui freine ma chute. Arbuste, branche, un autre randonneur, des cailloux.
15h On se fait littéralement doubler par des randonneurs qui courent. Je répète au cas ou ça percute pas. DES RANDONNEURS QUI COURENT. Ils courent. Y a pas à foutre un chat dans cette descente tellement c’est dangereux et que ça requiert une agilité de fou furieux et là tu as les mecs qui nous dépassent à fond A FOND, qui trouvent le moyen de nous dire « Bonjour ! Excusez-moi ! Bonne journée ! » et qui continuent de tracer comme des bœufs dans un océan de cailloux, de vide avec un dénivelé négatif de 840 mètres. Je dis bien évidemment à Egon de ne pas répondre et de ne pas dire bonjour à ces surhommes.
15h20 Je kiffe ma vie. Je vois de plus en plus de randonneurs qui montent la montagne. Certains comme moi sont des mangeurs de Cracotte à la fraise devant un streaming de RMC Sport. D’autres en revanches sont des golgoths. Des guerriers. Des athlètes. Et ils en chient. Je le vois dans leurs yeux. Ils sont faibles. Je les défie du regard. C’est eux qui baissent les yeux.
15H22 Chui en feu. A chaque randonneur qui monte, je les enchaîne sans exception
Kourski la Tepu en gras
Les randonneurs qui montent en italiqueBonjour !
Bonjour !Bon courage, ça va le faire ! (avec le sourire pour faire genre perso moi ça va, je suis pas trop fatigué alors qu’en vrai vous connaissez la chanson, je suis détruit comme jamais je ne l’ai été dans ma pitoyable vie de sportif)
Justement, le sommet de la montagne c’est encore loin ?Vous marchez comment ? Rapidement ? (A ce moment-là j’ai joui)
Euh. Moyen +Enfin. Plutôt moyen -
Ha ok ! Je dirais que vous en avez pour une petite heure (en vrai c’était deux heures mais je voulais pas les détruire psychologiquement non plus) à un rythme tranquille. Le final n’est pas trop raide ça ira. (
) Allez bon courage à vous A+ (avec le sourire de mâle alpha)
La vérité tombe dans l’escarcelle et elle n’est pas très rose. Au pied de l’ascension j’étais un homme avec ses faiblesses et ses bons moments. A la descente de la montagne je suis devenu un vrai petit bâtard qui dit bonjour à tout le monde, qui guide les randonneurs perdus dans la broussaille, qui estime la durée des randonnées de la région à n’importe qui, qui commence à parler ouvertement de triathlons à des gens crédules qui ne voient pas la vérité en face. Ils ne veulent pas voir. Ils sont eux-mêmes anesthésié par le défi qui s’offrent à eux.
16h30 Le grand final est proche. Les randonneurs qui montent désertent de plus en plus. Mes « Bonjour » ne claquent plus comme une heure auparavant. J’ai mal aux pieds putain. Ampoules de sang, courbaturé, vilipendé, j’en peux de la vie. Je croise un dernier fou qui commence à monter. Lui aussi est au niveau du sentier qui marque l’entrée officiel de l’ascension. Le sentier plein de cailloux qui fait bobo aux pieds. Lui aussi fait une pause avec un tronc d’arbre qui lui rentre dans l’anus. C’est son siège pour se reposer. Le pauvre. Il ne réagit même plus. Il est défoncé. Je lui dis « bon courage » sans aucune haine. J’essaie de lui donner de la force. Il ne sait pas. Moi je sais. Je suis Kourski la Tepu et je suis dorénavant l’un des plus grands sportifs du forum.
Désolé pour les probables nombreuses fautes, j'avais la flemme de me relire, c'est trop long à lire.
Et vous. ET VOUS ? La randonnée ? Sportive ? En mode branlette sans forcer ? Des itinéraires de fous furieux que vous avez fait dans votre vie ? Dans quelles régions ? Quels spots ? Quelles sont les panoramas d’exception qui vous ont marqué ? Des conseils à donner ? Des anecdotes ?
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Je serai ta némésis de message.
Anecdote d'une randonnée non voulue.
Dans une forêt en Seine-et-marne. J'accompagnais un monsieur touché d'Alzheimer. Il était certain de son chemin, il l'avait fait plusieurs fois. J'avais confiance en lui.Depuis ? Et moi ? La randonnée ? Non. Sportive ? Non.
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@koursk a dit dans La randonnée - Sport d'élite ou branlette du dimanche? :
si y a quelqu’un qui réponds « comme ma bite » je ferme le topic
Egon m’impressionne. Ce petit bouchon haut comme 3 pommes avance plus que correctement. Le style manque de fluidité mais l’endurance est plus que correcte et la résistance à la douleur physique est supérieure et de loin à la mienne.
c'est tout mignon !
la description un peu moins, mais c'est tout mimi quand même !je promets d’allez au médecin
docteur Grammaire bonjour : on va CHEZ le médecin. C'est la vache qui va AU taureau...
merci pour ce récit ! topissime !!
on s'y croit !! bravo à vous deux !adepte de la petite randonnée ! présente !
alors, ZE truc : ne jamais oublier l'eau. La bouffe encore ça va mais l'eau...et regarde toujours le dénivelé en premier : surtout si la rando indique "facile" ou "familial" et que tu vois un dénivelé de fou, fuis c'est un piège !! le soir les locaux récupèrent les touristes perdus pour en faire du méchoui, fuis !!
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@koursk j'adore la rando, surtout en montagne avec du dénivelé. Belledone, Chartreuse, Vercors, Beaufortain c est de magnifiques terrains de jeux pas trop loin de chez moi.
J ai eu l occasion aussi de pratiquer en Savoie, Hautes Alpes, Corse, Canaries, Bretagne. A chaque fois des paysages magnifiques, la marche c est un rythme particulier, on déconnecte. La rando en solo ça a son charme aussiJ ai quand même un peu de mal quand c est tout plat et si le paysage est monotone
J avais beaucoup apprécié les voyages rando que j ai pu faire, soit en mode traversée avec nuits en refuge soit en mode plus confort avec des randos à la journée et nuits en hôtel.
Tout ça pour dire que la rando c est bien et en plus c est un loisir/sport très accessible.
Je plussoie avec @Biquette toujours regarder le dénivelé (surtout le cumulé si il est indiqué), le kilometrage si c est du plat, le nombre d heures si c est en montagne et aussi la metéo
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@koursk j'ai eu mal aux jambes tout le récit tout en musclant mes zygos .
Pour répondre à ta question "Et vous ? la randonnée ? Sportive? je réponds sans hésitation en mode lecture Kourski la Tepu ! C''est une évidence !Des conseils à donner ??? Acheter illico le livre " Koursk et Egon en vacances ". Il sera sous peu en vente.
Merci pour cette parenthèse hilarante !
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@icescream Impressionnant. Tu es en chaleur je n'ai pas d'autres explications. Sacré pedigree n'empêche. Moi je vais rester 1 an ou 2 tranquille et j'essayerai d'en faire autant que toi.. En 2025.
@Kachina Merci pour ton soutien. Je compte sur toi pour mon prochain topic sur les croisières en bateaux. -
@koursk Tu peux compter sur moi sans problème! surtout en mode "la croisière s'amuse "
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@koursk a dit dans La randonnée - Sport d'élite ou branlette du dimanche? :
@icescream Impressionnant [...] Sacré pedigree n'empêche
Ne te laisse pas impressionner par les noms des massifs. Même en montagne tu peux trouver des randos courtes et faciles faisables aussi par des enfants. Le plus important c est de trouver le bon niveau de difficulté qui va permettre de se faire plaisir
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@koursk Pour moi la randonnée, c'est devant la télé à regarder les gens qui peinent et soufflent dans les montées.
Une année où le soleil avait du taper trop fort, mon mari et moi avons décidé de prendre les sacs à dos et d'aller voir si le panorama était plus beau en hauteur.
En vacances dans les environs de Perpignan, nous avons laissé les mouflets à la garde de belle-maman et plein d'entrain, nous sommes partis sur les chemins ... à bicyclettenon à pieds.
Le programme : se faire la tour de la Massane avec vue plongeante sur Argelès.
Mon mari était sportif et moi, pas du tout.
Nous avons grimpé, grimpé, grimpé. Nous apercevions la tour et à chaque fois que nous arrivions sur une crête, il fallait redescendre pour attaquer une nouvelle montée. C'est traître. On a la sensation d'être quasiment arrivés, mais non. C'est une illusion.
Je n'en pouvais plus. J'ai cru avaler mon bulletin de naissance. Mon coeur rafistolé battait la breloque.
Je ne manque pas une occasion de sortir l'appareil photos et là, je ne me souviens pas avoir immortalisé le paysage quand nous avons touché au but.
Je devais être écroulée au pied de la tour à essayer de retrouver mon souffle. En plus, en plein mois de juillet, il fait rapidement très chaud.
Quelques fruits avalés rapidement et nous avons entamé la descente. Je crois que c'était pire que la montée.
Un chemin (pas le même qu'à l'aller) casse-gu.... de chez casse-gu..... Je suis sûre qu'il n'était emprunté que par des chamois. Les pierres roulaient sous les pieds et à gauche il y avait le vide. Je me souviens que je me tenais aux herbes sèches du talus sur la droite. A ce stade d'épuisement, j'étais prête à faire confiance à n'importe quoi.
Mon mari, pour me motiver et me remonter le moral, me racontait des âneries alors je riais et je pleurais en même temps. A un moment, nous sommes arrivés à côté d'une petite chapelle. Je me suis assise sur un muret et j'ai dit à mon mari que je ne ferai pas un pas de plus. Mes jambes étaient hors service. Je crois qu'il n'y avait plus de connexion entre mon cerveau et mes membres inférieurs.
Quand nous avons aperçu un passage un peu plus large, il est allé chercher la voiture.
Arrivée à la location, j'ai voulu descendre de la voiture et mes jambes étaient en bois. Le genou ne pliait plus.
J'ai pensé que le lendemain matin, je serai incapable de mettre un pied par terre.
Que nenni ! Aucune douleur.
Prête à repartir ... Non faut pas déconner quand-même ! -
Comme d'hab. j'ai aimé ton récit et ta prose.
Belle vue.
Avec qq photos de + ça serait top.Je comprends tout ce que tu as ressenti pour l'avoir vécu à Zermatt quand je fus bcp + jeune.
Je ne regrette pas de l'avoir fait. Belle expérience.
Mais jamais plus je le referai, le dépassement de soi ce n'est plus pour moi."des randonneurs qui courent"
@plume a dit :
.........................En vacances dans les environs de Perpignan, ................
Le programme : se faire la tour de la Massane avec vue plongeante sur Argelès. ......................Je l'ai fait dans les années 90.
Mêmes ressentis. -
@cygoris Des randonneurs qui courent, c'est du trail, c'est en plus d'être bon pour ton petit corps, plutôt fendard.
Et la randonnée, c'est vaste, mais c'est toujours le même problème, quand on parle d'un truc, on imagine toujours les extrêmes.
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Je faisais des randonnées dans les hautes Alpes avec mon mari, départ à 1500m, 25 km avec 1000 à 1500 m de dénivelé, départ à 5h du matin, pause à midi et fini vers 16h. Tous les étés depuis des années, mais cette année non car tendinite, mon mari les a faites tout seul.
Chaussures de randonnée et bâtons de marche, sac à dos avec des bouteilles d'eau et du pain, boite de pâté pour le midi, pains au chocolat pour les collations.
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@plume Belle histoire. Belle souffrance. Ta douleur fut la mienne. J'ai vibré. Merci pour ton retour camarade d'infortune de randonnée des enfers.
@Cygoris La Suisse fait partie de mes envies de destinations exotiques pour allez boire une pinte et faire le gus au sommet des cimes en plus.
@Cynthia80 Respect. La préparation était totale. Tout l'inverse de nous qui étions comme deux poulets sans tête dans le mirage de l'exploit impossible. -
J'ai mal pour vous rien qu'a vous lire XD
et à la pensée de l'état de vos pieds que vous avez du subir les jours suivants XDMerci pour ce récit !
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@kallindra En vrai, les pieds ça a été nickel pour moi. Des bonnes chaussures de marche (à sa taille) font une sacrée différence. Ce sont surtout les cuisses qui douillaient le lendemain pour ma part.
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@kallindra Mes pieds? Quels pieds? Ma voûte plantaire est dure comme du granit. Je passe un briquet dessous je sens rien et j'ai deux paires de semelles sous mes pompes, j'en peux plus de la vie. Non en vrai ça va mieux maintenant. Désormais mes randonnées ça sera toujours 25. Mais 25 mètres. Merci pour ton soutien. Tu connais la fin de mon message, accepte-le et ne fait pas de scandale, la voici :
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)
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J'étais conquise à :
@koursk a dit dans La randonnée - Sport d'élite ou branlette du dimanche? :
J’aime le contrôle.
(c'est au début)
Et, coïncidence ou pas, c'est pile au moment où tu as renié ce principe pourtant simple que tu as commencé à déguster. Tss@koursk a dit dans La randonnée - Sport d'élite ou branlette du dimanche? :
je laisse partie Egon au loin qui ne m’a pas vu brandir le drapeau de la défaite.
Là c'est quand j'ai commencé à rigoler. Oh je ne me moque pas hein, ce sont les mots qui m'amusent.
Pic au moment des randonneurs qui courent tels des guerriers.Et sinon mes meilleures balades c'était en Lozère, dans les gorges du Tarn... A l'époque je râlais mais avec le recul c'était super.
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@shanna C'est exactement ça !
Des préparatifs ultra-précis 6 mois à l'avance. Une opportunité de dernière minute? Un coup de théâtre ? Je me roule en boule et ça part en coulles. 🤭 -
@koursk L'indécision, c'est terrible.