Peut-on changer ?
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Bonjour.
En réaction à un message que j'ai écrit ce jour, je me demande quel est votre avis sur cette question : "Peut-on changer ?"
Pour ma part, j'ai l'intime conviction qu'on ne change pas. Changer n'est que masquer des instants de soi (#Céline/JJGoldman ).
Et vous ?
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@Punk-à-chien Je pense que l'on peut changer, peut-être seulement en partie.
Bien évidemment, les circonstances de la vie influent sur le changement, l'âge aussi.
Je n'ai plus le même enthousiasme que dans ma jeunesse par exemple. -
@Punk-à-chien, bonne question, difficile d'y répondre.
Ca dépend ce que tu entends par changer.
Pour ma part, en 5 ans j'ai changé. Pas sur mes valeurs fondamentales, mais sur mes croyances, mes façons de réagir à certaines choses/certaines personnes.
Au fond de moi je suis à peu près la même personne et pourtant, je fais des choses que je n'osais pas faire avant, je m'affirme plus, j'apprends à dire non, m'engager sur des choses alors qu'avant jamais de la vie je ne les aurais faites. Donc, de mon point de vue, oui on peut, si on apprend à voir les choses autrement, à repérer les mécanismes qui nous animent et à les revoir.
Mais je pense aussi qu'il faut avoir une réelle motivation pour changer. Et ne pas le faire seulement pour les autres, mais vraiment pour soi, sinon je n'y crois pas. Et ça prend du temps.
Après changer du tout au tout, je ne pense pas. -
@Punk-à-chien
Alors si j'essaie de me rappeler de la jeune fille timide, timorée, plutôt dépressive, la mère qui ne voulant pas user de sévices corporels hurlait sur ses enfants quand elle était excédée, la compagne dévastée de chagrin lorsqu'un compagnon, qui ne la rendait pas heureuse, l'a quittée au bout de 5 ans...
Oui, on change, profondément, et tout au long de sa vie ! -
@Punk-à-chien : on ne change pas fondamentalement, mais oui, on évolue en fonction des choses que l'on a vécues. Ainsi, il y a des erreurs que l'on a pu faire une fois mais que l'on ne fera pas deux si l'on a bien pris conscience du mal que l'on a fait, à soi et:ou à autrui. .
Pour " changer ", mais je préfère dire " évoluer ", il faut avoir le courage de voir notre face sombre et d'y apporter quelque lumière. Exemple : dans ma jeunesse, j'étais pas mal impulsive, du genre à réagir de suite. Maintenant, je prends toujours le temps de me poser pour ne pas réagir à chaud . -
Des premières réponses, je mesure qu'une nouvelle fois, je suis un peu seul dans mon monde.
Je crois que nous en changeons pas, même pas un petit peu. Certes, nous acquérons de l'expérience, nous traitons une même situation de deux manières différentes, mais pas parce que nous somme autres. Simplement car nous nous sommes rendu compte que notre première façon de réagir nous a causé du tort, ou a causé du tort à un autre.
Je pense que nous avons une essence, une quiddité. Nous sommes quelqu'un. Un exemple : une personne que j'ai aimée, eh bien imaginons que je puisse l'oublier et elle de même. Si nous nous rencontrions à nouveau 20 ans plus tard, je pense que nous nous aimerions une nouvelle fois.
Une forme de romantisme ?
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@Punk-à-chien Heu....
J'ai aimé follement un homme et quand je l'ai revue quelques années plus tard je ne lui ai plus trouvé aucun charme.....
Je me posais justement la question.....
Un acheteur compulsif peut il changer ou du moins se modérer?
Après de mon expérience personnelle.
J'ai changé oui et non.
Dans le sens où avant j'étais extrêmement timide et aujourd'hui moins.
Mais le fond reste le même et dans les situations de stress l'adolescente extrêmement timide, boudeuse et asociale continue de pointer le bout de son nez....
Je dirais donc, changer fondamentalement non, s'ammeliorer oui.
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Bien sûr que l'on change au cours de notre vie. La société y est pour beaucoup. Et l'apprentissage, la culture, la curiosité.
Le temps façonne notre moi, tu verras. -
Je n'appelle pas ça changer mais mûrir, évoluer. J'ai évolué suite à des drames personnels mais le fond de ma personnalité reste.
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@Cynthia80
quand tu évolues, tu ne changes pas ? -
Ce que dit @Cynthia80 c'est que l'essentiel de la personnalité ne change pas.
Je n'en suis pas persuadée, et je me demande même, depuis peu, si ce n'est pas le but de la vie... -
Je pense qu'on ne change pas du tout au tout. Comme il a été dit, on évolue, on s'adapte mais au fond on reste la même personne.
Par exemple, je suis quelqu'un de très timide, j'ai évolué de par mon métier qui m'oblige à entrer en contact avec les autres mais au fond de moi, si je pouvais rentrer dans une coquille je le ferais.
Tout comme le caractère, on se sociabilise, on s'adapte aux situations mais au fond on le garde. On dit bien : "chassez le naturel, il revient au galop". -
@agathe je perds en vivacité, je suis plus anxieuse qu'avant mais ma personnalité n'a pas changé.
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@Cynthia80 oui, un peu pareil. des choses dont je donnais une priorité il y a plusieurs années ne sont plus prioritaires. Mais j'ai parfois aussi imaginé ne jamais agir d'une façon et je l'ai fait. Mon esprit s'est-il transformé?
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Je comprends bien ce que vous expliquez.
J'ai eu une vie jusqu'ici tout le contraire de sédentaire, avec des environnements socio-culturels très différents, voire opposés.
Je ne suis pas du tout la même personne qu'à mes 20 ans.Tout dépend, je suppose, de ce que l'on vit.
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J'ai changé de voiture. J'ai changé de banque. J'ai changé les couches de mes enfants. J'ai changé et échangé. J'ai changé d'avis. J'ai changé physiquement. J'ai changé par choix. J'ai changé contre mon gré. J'ai changé et accepté .
Mais j'ai aussi énormément refusé de changer.
On fait ce qu'on veut dès qu'on n'est pas obtu -
Je pense que l'on s'adapte plus que l'on ne change. Ce n'est pas réellement nous qui changeons, c'est notre rapport au monde qui évolue, notre moi profond, lui, reste le même.
C'est Charlélie Couture qui disait : Personne ne change jamais, c'est le décor qui évolue. -
On va y mettre un peu de philo.
Je vous transcris la thèse de Parménide (j'espère ne pas la fourvoyer :
Il faut se positionner : soit dire que l'être est et que le non-être n'est pas, soit dire que l'être n'est pas et que le non-être est. Cette seconde idée est absurde, donc il faut dire : l'être est et que le non-être n'est pas. Ça semble basique, mais c'est fondamental, car ça a des conséquences logiques.Selon cette idée de base (l'être est et le non-être n'est rien), l'être :
- ne connait ni présent ni futur, puisqu'il est tout entier actuellement réalisé, et dire qu'il a été ou sera équivaudrait à affirmer qu'il n'est pas;
- est immobile, car il ne pourrait changer que pour devenir ce qu'il n'est pas, c.-à-d. non-être.Autrement dit, et revenons en au sujet : admettre que l'on change revient à dire, si on suit Parménide, que l'on n'est pas.
Enfin, un autre argument qui va contre le fait que l'on change : celui qui affirme que le "soi" peu changer affirme en même temps qu'un "soi" de référence existe (celui auquel on a comparé le nouveau "soi" qui n'est plus le même qu'avant). Dire que l'on change, c'est dire que l'"On met juste les costumes d'autres sur soi" (un peu comme l'a dit @Yoyo).
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@Punk-à-chien : toujours en philo, un autre philosophe, Héraclite, tenait un raisonnement inverse .
" Héraclite était non seulement le premier à penser le perpétuel changement mais surtout le premier à le penser de façon positive : l’impermanence est nécessaire pour que quelque chose soit et c’est précisément parce que tout change que l’être humain peut changer. Il y a toujours un début après une fin. Tout est continuellement en mouvement, en changement. Il n'y a que la mort qui soit immobile. Tout devient possible. La véritable sagesse serait-elle dans l’acceptation positive de cette impermanence ? " -
@ayamé C'est ça l'avantage de la philo, ça ne traite que de questions ouvertes, donc il y a toujours un auteur pour dire le contraire de son collègue.
A noter, mais c'est un peu hors sujet donc je n'insisterai pas, que les notions de "passé", "présent" et "futur" ont été mises à mal par la science. Il n'est, normalement, plus autorisé aux philosophes d'utiliser ces notions (cf Merleau-Ponty). Pour le dire autrement, un philosophe qui parle de "passé", "présent" ou "futur" est aussi crédible qu'un philosophe qui annonce que la Terre est plate.
Pour en revenir au sujet, je continue de penser que c'est Céline Dion qui a raison. On ne change pas. C'est normal, car je ne change pas. Par contre, ceux qui changent peuvent changer d'avis et rejoindre ma position.