Transphobie de J. K. Rowling
-
@Kallindra a dit dans Transphobie de J. K. Rowling :
@Lapin Je pense que la remarque de @Barbouille peut être appuyé par la personne trans qui a exposé sur les réseaux pour soi disant transphobie un gynéco qui ne "voulait" pas la recevoir, est allée à TPMP et que Hanouna a appelé en direct le gynéco en question qui a dit en substance : "Je ne suis pas transphobe, je ne suis pas formé pour traiter cette personne donc ma secrétaire lui a dit que je ne la recevrais pas en consultation".
Après, il faudrait vraiment être idiot pour dire "oui, oui, je ne l'ai pas reçu parce que je suis transphobe" quand on sait qu'on passe en direct à la télé...
Du coup, est-ce que c'est vraiment fiable, cette réponse ?
Pour ma part, je considère qu'un médecin qui va nous ausculter et dire : "je vous envoie chez un collègue parce que ça dépasse mes compétences (voilà ma lettre de recommandation)", c'est bien entendu une situation tout à fait possible et qui arrive à tout le monde.
Par contre, décider qu'on ne va pas pouvoir soigner, avant d'ausculter, sans même savoir quelle va être la question ou la problématique, à mon sens c'est très douteux, et ça ne me parait pas exclu que ça sorte complètement du serment d'hypocrate...
-
@Nyanne Donc la parole du médecin compte moins que les paroles de l'accusatrice ? Parce qu'on passe à la télé, on va dire que le/la trans qui soi disant expose a une parole plus vraie que le médecin ?
-
@Kallindra : perso, je ne donne jamais le bon dieu sans confession aux médecins.
-
@ayamé Mais sa parole vaut elle moins que celle de l'accusatrice ?
C'est un cas typique de "il a dit-elle a dit." Y-a pas pas de preuve, pas de vidéo, pas de témoin etc... -
@Kallindra : exact. Les 2 paroles valent autant l'une que l'autre, alors...il faut n'en privilégier aucune.
-
Oui faut aussi se méfier de quelqu'un qui va chez Hanouna. Tout pour le buzz
Effectivement la parole du médecin aussi compte, mais comme Nyanne disait, il aurait pu au moins la recevoir pour voir quel était son problème, puis si pas compétent, la diriger vers quelqu'un d'autre.
Mais c'est un peu rapide de le définir comme homophobe. -
@Mai-Tai Bien sur les médecins ont dans leurs agendas plein de place pour recevoir des gens pour qui ils peuvent rien faire. C'est déjà compliqué de trouver des médecins qui ont de la place pour leur patientèle habituelle, alors recevoir quelqu'un pour lui dire "je peux rien pour toi", je vois franchement pas l'intérêt. Perte de temps pour la patiente et le médecin. Perso ça me gonflerait de devoir prendre une 1/2 journée pour un RDV et m'entendre dire : "ah ben je peux rien pour vous faut aller voir quelqu'un d'autre". Le doc qui me dit ça il a pas intérêt à me faire payer une consultation...
De plus le créneau a probablement été utilisé pour quelqu'un que le médecin pouvait traiter. -
@Kallindra bien évidemment que c'est pas la peine de recevoir quelqu'un si on est sûr de pas pouvoir traîter, juste pour dire : je ne peux pas vous aider, au revoir.
C'est évident.La question c'est (en tout cas moi je me la pose vraiment) : est-ce qu'un gynéco peut être sûr et certain qu'il ne pourra traiter aucun problème rencontré par une femme trans ?
Peut-il l'assurer avant de voir la personne ?
(À moins que la personne ait exposé son problème à la secrétaire et qu'il ait pu juger...) -
@Kallindra Ce n'est pas vraiment une question de "valeur" de la parole. En général, les personnes qui sont victimes de discrimination ont beaucoup de mal à faire valoir leur parole, et en général, cette parole n'a aucune écoute justement parce que c'est difficile de prouver quoi que ce soit, et parce que les personnes qui subissent des discriminations font en général partie de minorités.
Et les minorités, c'est très facile de les faire taire, tout est fait pour ça.Donc pour ma part, il faut quand même prêter une oreille attentive à ce qu'ils disent, et peut-être un peu plus attentive qu'à la parole d'une personne qui fait partie d'un ensemble dominant.
Ce n'est pas mettre les paroles sur une échelle de valeur, c'est tenir compte de l'environnement.
Deux paroles qui subissent un environnement différent ne peuvent pas être comparées en faisant abstraction de cet environnement.Et dans ce cas, le docteur a lui même dit qu'il n'a pas voulu ausculter la personne, donc il n'a pas fait son travail, ce qui mets le doute.
Après je ne condamne personne, je mets juste le doigt sur un doute.
-
Sauf qu'au final personne ne peut trancher la dessus sur qui a dis quoi, ce qu'on peut en retenir par contre c'est que c'est pas parce que t'es soignants que t'es aptes à prendre des personnes trans (dans la mesure où cela concerne la dysphorie de genre).
Mais il appartient aussi au patient de s'assurer que le professionnel a qui il s'adresse soit apte et qualifié pour le recevoir.
J'ai du mal à comprendre qu'une femme trans avec tout le bagage médicale qu'elle a se dise, "c'est bon j'ai un vagin, on va pouvoir me suivre comme n'importe qu'elle femme".
Rien que le corps médical qui l'a suivi devrait avertir que tout le monde n'est pas apte et au moins avoir une continuité dans la prise en charge futur avec un carnet d'adresse à fournir pour les suivis dans d'autres spécialités.
-
Un médecin a tout à fait le droit de refuser de soigner quand ça dépasse ses compétences, et non un gynécologue n'est pas formé pour soigner des trans.
-
@Barbouille a dit dans Transphobie de J. K. Rowling :
J'ai du mal à comprendre qu'une femme trans avec tout le bagage médicale qu'elle a se dise, "c'est bon j'ai un vagin, on va pouvoir me suivre comme n'importe qu'elle femme".
C'est pas forcément ce qu'elle se dit... peut-être même qu'il n'y a aucun praticien qui saurait s'occuper d'un vagin "artificiel", que le chirurgien qui l'a opéré est débordé, et qu'elle s'est tournée vers un gyné parce qu'elle n'a aucune autre solution !
Quand on voit déjà comme c'est difficile de trouver un bon gyné quand on n'est pas trans ! -
@Nyanne peut être mais à ce sujet nous sommes tous loger à la même enseigne, bon pas sur le plan gynécologique mais bon nombre de spécialistes sont difficile d'accès comme les ophtalmos ou les dermatos avec des mois et des mois pour avoir un rendez vous.
Même si j'imagine que c'est encore pire quand le nombre de médecin apte à te recevoir est encore plus petit.
-
@Nyanne Il me semble que sur cette histoire le gynécologue s'est expliqué et qu'il est tout à fait logique qu'il ne puisse pas la suivre pour des raisons de formation et de problématiques hormonales etc...
Le souci c'est que le tribunal médiatique n'est pas en mesure, par idéologie et simplisme, d'accepter ça, la plus stricte vérité.
Alors on peut ergoter sur la façon de dire les choses mais la réalité de la situation est là.
Ce genre de situation devrait plutôt faire réfléchir à repenser ce domaine de la médecine. Mais pas s'en prendre aux personnes qui au final font correctement leur métier tel qu'il est defini.D'autre part,il me semble en plus qu'un médecin peut refuser un patient sans qu'il lui soit reprocher quoique se soit.
-
@Jabba-the-Hutt a dit dans Transphobie de J. K. Rowling :
D'autre part,il me semble en plus qu'un médecin peut refuser un patient sans qu'il lui soit reprocher quoique se soit.
En effet, surtout quand on voit le nombre de médecin qui ne prennent plus de nouveaux patients... mais pas pour des raisons discriminatoires.
Si un médecin disait "je ne vais pas vous soigner parce que vous êtes noir", ça ne passerait pas, que ce soit dans les médias ou autres. Est-ce qu'il ne pourrait pas se justifier en disant : "les personnes noires sont différentes des personnes blanches, donc je ne suis pas qualifié" ?
(c'est un exemple un peu excessif, mais le processus est un peu le même)Ceci dit, je suis bien d'accord, la médecine est à repenser dans son ensemble, déjà pour que tout le monde puisse avoir accès à des soins sans attendre 6 mois, et pourque toutes les spécificités puissent être prises en compte.
-
@Nyanne Non le processus n'est pas le même.
L'explication est scientifique, logique et sur une réalité de formation du monde gynécologique.L'exemple qui conviendrait c'est un garagiste qui est spécialisé dans l'entretien des vieilles voitures. Il a les compétences pour régler une rampe de carburateurs, pour vérifier une tête de delco, régler des vis patinées etc....
Et là, il voit débarquer un client avec une superbe jaguar type E électrifiée.
Le garagiste lui explique qu'il ne peut s'occuper de sa voiture ( normal il n'a pas les compétences pour entretenir un véhicule électrique).
Et le client crie à la discrimination parce que sa jaguar type e est une vieille voiture.La difficulté des gynécologues est là.
Oui je sais, mon exemple est choquant mais c'est tout à fait cette logique là.
-
Exact. Les personnes noires ont toujours existé. Les personnes transgenres ne peuvent effectuer leur transition que depuis trop récemment. Il est compréhensible que tous les gynécos n'aient pas la formation adéquate. Et il vaut mieux qu'ils le disent plutôt que de risquer de faire des bêtises. On parle de santé là.
Par contre j'espère que maintenant ça va être inscrit dans le programme scolaire des futurs médecins.
-
@Hilda-Van-Holp C'est 11 ans d'études, le temps qu'ils se forment, et que les formations soient adaptées, ça voudrait dire que les personnes transgenre devraient attendre au moins 12 ou 13 ans avant de commencer à être soignées ?
C'est compliqué pour eux quand même...
Il faut bien trouver une solution transitoire, et quelle autre solution y a-t-il que de demander aux médecins d'adapter au mieux leurs compétences à la spécificité de la personne ?
-
@Nyanne Je connais pas le métier mais enfin ça doit être comme nous. Il faut bien faire des formations pour se tenir à jour. La médecine est en constante évolution. Ca me paraît impossible de rester sur ses acquis.
-
@Hilda-Van-Holp Oui, bien sur, ils font des formations régulièrement... mais en attendant ?