je suis heureuse de lire que tu as réussi à en parler à ton mari.
Sa réaction semble prouver qu'il te comprend et qu'il désire t'apporter son aide.
Oui, la mort fait partie intégrante de la vie. ça ne rend pas forcément les décès de nos proches plus aisé à accepter et ça ne rend pas nos deuils plus courts.
Continue d'avancer, avec l'aide de ceux qui t'aiment.
Et ne rejette pas la douleur que tu éprouves comme si c'était quelque chose de déraisonnable. Elle est normale et donc tout à fait acceptable. Accepter ses douleurs, ses peines, les difficultés de la vie, ce n'est pas se laisser aller, ni baisser les bras, ni se laisser sombrer. C'est surtout chercher à en prendre la mesure et apprendre à faire avec, le temps que ça s'apaise.
Un peu comme une personne qui a entreprit un long voyage. Elle chemine sereinement et soudain, le sol se dérobe sous ses pieds. Elle se foule la cheville. Ce n'est pas en ignorant la douleur qu'elle finira par aller mieux. Au contraire, c'est en y prêtant attention, en l'acceptant et en prenant des mesures (poser un bandage et marcher avec prudence à l'aide d'un bâton de marche) qu'elle parviendra à avancer malgré tout jusqu'au moment où la blessure se sera suffisamment refermée pour qu'elle puisse reprendre son rythme.
Maintenant, je vais te donner un avertissement. Trop peu de gens en ont conscience, mais la dépression nerveuse n'est pas uniquement un état d'esprit ou une attitude face à la vie. Il peut s'agir d'une véritable maladie qui atteint le système nerveux. C'est un trouble de l'équilibre chimique du système nerveux qui peut survenir dans les cas où les personnes se retrouvent fragilisés par des évènements douloureux et/ou traumatisants très intenses et/ou successifs. Si ton sentiment dépressif continue de se faire sentir. Si, malgré tes efforts et le soutien de tes proches, tu constates que tu restes dans un état de démotivation profonde, alors n'hésite pas à consulter. Le plus tôt une dépression nerveuse est prise en charge, le mieux c'est !
Je parle d'expérience (ma mère a finit en maison de repos durant presque un an, parce qu'elle avait trop tardé à accepter sa dépression et à demander de l'aide).