Je me permets une intrusion dans ce fil, juste pour donner mon tout petit point de vue .
Si j'ai bien compris, il faut rester centré sur l' attirance uniquement basée sur l'apparence.
Les apparences : ce mot renvoie à la notion de mâyâ, la grande illusionniste qui aime bien nous faire prendre des vessies pour des lanternes. 2 phrases m'ont interpelée :
Leo : " on a été attiré parce qu'inconsciemment on s'était imaginé que la personne était adorable..."
Jonesy : " tu pars du principe que les autres affabulent ".
On désire tellement rencontrer quelqu'un d'adorable qu'on affuble rapidement l'autre des qualités que l'on recherche .
Alors, qui affabule : l'autre ou soi-même en s'illusionnant sur l'attrait ressenti ?
L'autre nous montre un morceau de quartz et on veut y voir un diamant...
Il s'agit donc d'envisager le poids des apparences, précision, dans les relations sexualisées.
Je pense qu'il y a une donnée que l'on occulte facilement ( le poids de la culture judéo-chrétienne ? ) :
le regard désirant de l'autre sur soi qui peut induire notre propre désir.
Ce regard comme un aimant, qui va au-delà de ou des apparences, et l'on serait le bout de métal attiré :
le désir de fusion est alors partagé, en toute simplicité, sans chercher midi à 14 h.
( Les psy disent que les regards échangés permettent la rencontre de 2 inconscients :
va t-on psychanalyser pour déterminer ce qui a motivé l'attirance ici parfois au-delà des apparences ?
)
Bien sûr, cela ne suffit pas, il faut d'autres éléments :
que s'y prêtent un lieu, une conjoncture, une disposition, une disponibilité ( ouhlala, je ne vais pas faire de dichotomie ici entre le physique, le mental, l'émotionnel, elle nuirait au désir qui est souvent à la base très " animal ".
Nous ne sommes pas que des êtres abstraits pensants et polémiquants, nous sommes aussi des animaux à sang chaud.
Cela me rappelle un dialogue dans le film " l'été en pente douce " où Pauline Lafont dit à Jacques Villeret :
" c'est la nature, Maurice ". 