Je me souviens, en périnatalité, ma prof nous disait qu'à travers l'histoire des professionnels de santé étaient par exemple à fond sur l'allaitement et faisaient culpabiliser les mères qui ne voulaient pas ou n'y arrivaient pas. Ensuite, c'est devenu l'inverse par la suite et actuellement je ne sais pas où on en est. Ce que je tends à dire par là, c'est que la société comme certains professionnels de santé dictent / conditionnent un peu les choses selon les périodes (c'est souvent différent et contradictoire) alors que rien n'est universel et surtout qu'il faut s'adapter aux besoins de l'enfant. Tous les enfants fonctionnent différemment d'où l'importance d'aller à leur rythme.
Vu qu'on parle de science, voici quelques articles scientifiques :
https://www.cairn.info/revue-devenir-2013-2-page-117.htm
Il parle notamment du fait qu'une femme n'est pas si libre que ça en ce qui concerne l'allaitement et qu'il y a pas mal d'influences comme le discours médical normatif, les facteurs socio-économiques, les systèmes de valeurs, le facteur politique etc.
Dont celui-ci que je trouve particulièrement intéressant :
https://www.cairn.info/revue-spirale-2014-4-page-79.htm
Ainsi donc, les données disponibles à ce jour tendent à démontrer que la durée de l’allaitement n’apparaît pas, en soi et selon nous, comme un facteur pertinent pour évaluer la qualité de la relation mère-enfant et son impact sur le développement de celui-ci. Le choix de maternage et de nourrissage répond à un ensemble de facteurs bien trop complexes pour qu’il soit possible de les évaluer au regard du seul aspect de la relation qu’est la durée de l’allaitement. Il nous semble en effet que c’est bien davantage la qualité de la relation, évaluée avec l’attachement et la qualité du développement général de l’enfant dans tous les autres domaines, qui est pertinente, indépendamment de la durée de l’allaitement. Confronté en tant que professionnel à un allaitement prolongé (au-delà de 1 an), peut-être doit-on se poser la question de savoir ce qu’apporte l’allaitement à cette relation spécifique mère/enfant, étant donné les effets que l’on connaît des hormones sur le caregiving et l’enfant. Peut-être pouvons-nous envisager de faire davantage confiance aux mères dans leurs choix de maternage ? N’auraient-elles pas trouvé la meilleure solution pour elles et leur enfant ? L’allaitement maternel, sa compréhension, son observation fine, pourraient alors devenir un outil intéressant, une « porte d’entrée » parmi d’autres pour apprécier la relation intime qui se noue entre un bébé et sa mère, et améliorer les modalités de prise en charge psycho-thérapeutique. Être à l’écoute du vécu de la mère, de son enfant, mais aussi du père, respecter et comprendre les choix qu’ils ont mis en œuvre et l’adaptation dont la mère a fait preuve pour prendre soin de son bébé, comprendre l’allaitement long comme une ressource potentielle dans le système familial, tel pourrait être le préalable pour un accompagnement empreint d’empathie et de sagesse, et pour l’établissement d’une relation sécurisante entre professionnels de l’enfance et parents.