Doit-on y voir un clin d'oeil au projet avorté de Jodorowsky, qui dans les années 70 souhaitait voir Pink Floyd composer la bande originale de son Dune ?
@Koursk@Aozora si ça vous interesse, je suis tombé sur cette image qui déroule les time line de Neil, de Kat, de Sapor et du protagoniste, en prenant en compte leurs interactions avec Priya.
Au final, ça se décrypte à peine mieux qu'un horaire de RER B.
Ah c'est gentil, mais... je suis une quiche en anglais... =/
Je tenterais bien une traduction mais... la grosse flemme là tout de suite. Déso.
Sinon, j'ai une théorie sur Tenet. Pas sur son histoire, ni sur ses rebondissement - ca a, je pense, déjà été fait en long et en large un peu partout sur la toile - mais sur sa nature en tant que film.
Et je pense que ce film s'apparente au genre du jeu vidéo.
J'ai lu quelques critiques cinéphiles se plaindre que le personnage principal était creux. En effet, il n'a pas de background, pas de passé raconté, pas de proches ni de famille connue, pas de nom (il se fait appeler le protagoniste), et n'a même pas la moindre... réaction. Du début à la fin, il traverse et subit l'action avec un sang-froid et une impassibilité incroyable. Il accepte tout, ne s'indigne ni ne se révolte sur rien. Un parfait petit soldat.
C'est tout au plus s'il lache un "wow" lorsqu'il expérimente l'inversion pour la première fois.
Pour le coup il peut faire penser à un simili James Bond, à ceci près qu'il ne coche pas non plus la case "couche avec la fille".
Tout ça peut apparaitre comme une lacune, un probleme, si on aborde le protagoniste comme un personnage écrit pour le cinéma. Sauf qu'en fait c'est un avatar de jeu vidéo, un perso creux à travers lequel n'importe quel spectateur va pouvoir se projeter, qu'on soit un homme... ou même une femme.
C'est corroboré par le fait que même si ce film s'amuse à inverser le temps, on n'y trouve aucun flashback, ni flash-forward, et les seules ellipses présentes, c'est quand le protagoniste tombe dans les pommes. En gros, on est ce mec, et pas un autre. On sait ce qu'il sait, ignorons ce qu'il ignore. On vit l'intrigue par ses yeux et ses yeux seuls, du début à la fin, de façon continue et linéaire.
@peri Y a une scène où il essaye de se shooter dans sa bagnole pendant un bouchon, mais se désiste au dernier moment. Je mets ça sur le compte d'un état d'esprit en béton armé quand il s'agit de sécurité nationale, c'est Jack Bauer putain.
Quand même, t'as même pu la moindre goutte de sueur ni grincement de dent jusqu'à la fin.
En même temps, va pondre 24 épisodes montant le héros ravagé par encore et toujours le même probleme, ca finirait par agacer le spectateur.
En fait il faudrait faire un film centré sur ces persos à "dommages collateraux" ceux qui subissent les conséquences de l'action principale.
Pour récapituler :
Ils se feraient "emprunter" leurs véhicules en permanence.
Les murs de leurs apparts seraient morcelés d'impacts de balles venant de l'appartement d'à côté (oui, ils sont voisins de palier du héros)
leur ville serait rythmée par des détonations et des explosions permanentes
ils auraient pris l'habitude des mouvements de foules soudain, et d'avoir à courir sans trop savoir pourquoi, mais toujours - toujours - dans le même sens que les autres.
Quand ils ne sont pas purement et simplement tué, leur espérance de vie étant statistiquement inférieure à celle d'un simple chien ou d'une paire de magaritas.
Et là je réalise que je viens de décrire le quotidien de certains habitants du Moyen-Orient.
@Shanna, @Hornet, c'est vraiment un très beau forum que vous avez là.
Très bien tenu, très propre. Nickel.
Ca vous embête pas si je le souille avec un truc bien crade ?
Meet the Feeble est un film de Peter Jackson sorti en 1989. Second long-métrage du réalisateur, c'est son premier en tant que professionnel, après Bad Taste, film d'horreur à petit budget réalisé en amateur avec des potes à lui.
C'est un film de marionnette se présentant comme une critique acide du monde du showbizz, qu'on pourrait décrire comme un "muppet show trash pour adulte".
Tourné avec un budget de 750 000 dollars seulement, et échec commercial à sa sortie, Meet the Feebles jouira cependant d'une nouvelle exposition lors de la sortie 12 ans plus tard de la trilogie du Seigneur des Anneaux par la même équipe de production-écriture-réalisation.
Les Feebles raconte la vie d'une troupe de music-hall dirigée par le morse Bletch, troublante caricature d'Harvey Weinstein (à moins que ça ne soit l'inverse), qui deale de l'héro à grande échelle à ses heures perdues. Bletch couche avec Heidi, la chanteuse hippopotame, star déclinante de la troupe. Tout part en vrille quand Heidi découvre que Bletch la trompe avec Samantha, gironde minette qui se fait une joie de se moquer de la boulimique Heidi. Pendant ce temps, Trevor, le rat immonde qui sert de bras droit à Bletch, tourne un porno SM avec la vache Madame Bovine.
Bletch et lui décident qu'il est temps d'amener un peu de sang neuf dans leurs boulards. Trevor jette alors son dévolu sur la virginale caniche Lucille. Le reste de la troupe est au diapason : Wynard, la grenouille vétéran du Viêt Nam qui travaille comme lanceur de couteaux, se révèle être un junkie absolu ; Sebastian, le metteur en scène du spectacle, est prêt à tout pour placer sa chanson, une ode à la sodomie, alors que Harry le lapin-queutard se chope ce qui semble être la pire des MST.
Un drame qui n'échappe pas à la mouche-à-merde qui vit dans les chiottes du cirque et oeuvre comme paparazzi... Tout ce petit monde arrive néanmoins à avancer vers le jour J, celui de la représentation, laquelle a une importance particulière puisqu'une chaîne de télévision envisage de signer un deal avec les Feebles. Hélas pour nos amies marionnettes, Heidi va découvrir les joies de la mitrailleuse M60...
@peri C'te video !!! La séquence entière est W...T...F... ?!
Y’a juste rien qui va. Déjà, Superman ne pourrait pas pousser la Lune (qui apparaît vachement petite dans le plan). Et ce n’est pas juste une question de force, mais bien de trop faible surface de contact sur un corps aussi fragmentaire.
Ca reviendrait à essayer de déplacer une boule de neige avec la pointe d’une aiguille. Tu es obligé de t’enfoncer dedans.
@Peri C'est intéressant comme approche ! D'autant que ça confirme mon ressenti tiède sur ce film... c'est pas que j'ai pas envie d'y voir une complexité passionnante, c'est que c'est pas très feel-good.
Je confirme.
De mon côté c'est justement cette forme de noirceur sous-jacente qui me séduit particulièrement.
@peri mais mais peut-être qu'on disait bêtiser en vieux françois !
Ou alors ils ont voulu écrire "baptiser".
Pour 18 euros, tu as droit à l'eau du jourdain, l'extreme onction et même Papacito dans le rôle du pretre.
Mais ton nom ne sera déclamé que pour 250 euros.
Ah oui, j'ai beaucoup aimé le terme "déclamé" pour la séquence des crédits.
Et perso j'y tiens. Pour 250 euros, je refuse de voir mon nom noyé au milieu de 800 autres lors du générique de fin, comme ça se fait en général. A ce prix, je veux de la vraie déclamation. Avec un pignouf à grelots qui beugle bien fort mon nom, et celui de tous les autres.
Après, j'ai pas mal sauté de ma chaise devant The Nun, mais je l'ai revu chez moi après, et je pense que le son en cinéma avait beaucoup aidé pour les "screamers" (c'est ça le mot ?).
Dans les films on parlera plutôt de "jumpscare", un concept indissociable du suspense.
Le screamer, c'est autre chose. C'est plus "un piège" propre à internet, avec un élément de frayeur intégré à un média anodin, comme une image, une vidéo, un jeu.