Meilleurs messages postés par ytica
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RE: Décris-moi un mouton
Encore un pas... puis un autre... dans la lueur blafarde du crépuscule, j'avance, mais chaque pas semble d'une difficulté enorme. Il faut que je me fasse VIOLENCE pour arriver à arracher mes pieds du sol. L'endroit est glauque, silencieux, comme figé dans le temps.
Petit à petit j'arrive au bout de cette ruelle dont les pavés humides luisent sous la lumière d'un vieux réverbère planté là. Un mur très haut et noir s'élève sur ma gauche. Le plus étrange est que je ne me pose même pas la question de savoir comment et pourquoi je suis là. Cet endroit existe-t-il réellement ? Je ne sais que CROIRE... mais pourtant j'y suis bel et bien. Le temps semble interminable...
Soudain devant moi quelque chose semble bouger, et se rapproche doucement. C'est un chat, qui me regarde fixement de toute la CANDEUR de son doux regard vert. Puis il repart de son pas léger et silencieux. Je veux le suivre et voici que soudain je peux avancer sans difficulté. Nous arrivons ensemble au bout de la rue, et une plaque posée sur le mur attire mon attention. Il est écrit : rue de la VICTOIRE.
Le temps de lire l'inscription, le chat a disparu.
Me revoici seule dans cet endroit fantomatique ou rien d'autre ne semble exister que la rue, le mur, le réverbère, la plaque de rue... -
RE: Le grand bain
bon allez je me lance !
Ce n'est pas que j'aie un coup de pompe, mais ce matin je n'avais vraiment pas envie de me lever pour aller au boulot. En fait, c'est tous les matins comme ça. Surtout l'hiver lorsqu'il fait froid ou qu'il pleut, on a plutôt envie de rester dans son lit douillet que se dépêcher pour ne pas rater le bus et arriver en retard au travail. Mais on le fait, c'est mécanique, et tous les matins à longueur d'année on répète les mêmes gestes, on fait les mêmes actions, sans y mettre le moindre acharnement, et on se retrouve finalement dans ce fichu bus dont on connait le trajet par coeur, où chacun évite de regarder l'autre, attendant en silence d'arriver enfin à la bonne station et de descendre. Voilà, c'était un matin comme tant d'autres...
Alors qui vais-je défier ? Je propose à Leitmotiv de nous écrire un petit récit avec les mots robinet et sauterelle
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RE: Décris-moi un mouton
Après mure réflexion, mon cerveau a guidé mes doigts sur le clavier et voici ce qui est apparu sur l'écran...
Qui avait bien pu transporter cette voiture au milieu de nulle part ? Le groupe de randonneurs s’approcha du véhicule noir et l’un d’eux regarda à l’intérieur. Personne. Le chef de groupe fit signe de continuer et les marcheurs repartirent sur le chemin de terre.
Occupé à lire un message sur son téléphone, Gérard était resté en retrait.
Soudain, une voix se fit entendre :
-Aidez-moi…
Gérard leva le nez de son téléphone et écouta.
-Aidez-moi s’il vous plait, disait une toute petite voix…
Mais non il ne rêvait pas, il avait bien entendu. Tous ses sens aux aguets, il regarda autour de lui, mais le vaste espace qui l’entourait était totalement désert à part ses amis qui s’étaient éloignés.
-S’il vous plait, je vous en prie !
Cette fois il avait bien entendu, et la voix provenait de cette voiture. Il retourna sur ses pas et s’approcha. La voix se fit encore entendre :
-Sortez-moi de là, s’il vous plait…
Mais Gérard avait beau regarder dans la voiture dont les vitres étaient fermées, il ne voyait personne, à part une abeille qui se promenait sur la vitre à l’avant.
-Faites-moi sortir de là ! dit de nouveau la petite voix, avec insistance cette fois.
Gérard était dubitatif. Il fit le tour du véhicule et revint vers la vitre où s’agitait le petite abeille.
-Ouvrez-moi, je dois retourner à ma ruche !! je vais mourir dans cette voiture surchauffée, le chauffeur a fermé les vitres et je ne peux plus sortir !!
Gérard ouvrit tout grand les yeux, poussa un cri et s’enfuit pour rejoindre ses amis qui l’attendaient un peu plus loin. Non, les abeilles ne parlent pas, tout le monde sait ça. Gérard se dit que sans doute le soleil lui avait trop tapé sur la tête et se promit de vite oublier tout ceci.
Restée seule dans la voiture, l’abeille était tombée sur le siège, sous le volant. Elle rendit sa petite âme, abandonnée de tous. Parfois, la réalité peut paraître impossible à croire... -
RE: Décris-moi un mouton
Une rencontre extraordinaire
Petit cafard, mais que fais-tu donc là ?
Il me regarda, puis nettoya ses pattes,
Bougea ses antennes de façon diplomate,
Cherchant un moyen de communiquer avec moiIl tenta de dessiner quelque chose sur le sol
Et tandis que je me posais des questions
Il agitait ses pattes dans toutes les directions
Comme ferait l’aiguille d’une boussoleEt soudain ce fut la révélation !
Une petite voix douce et légère
Résonna dans ma tête comme un éclair.
Commença alors une étrange conversation...« Je suis ta tristesse, entendis-je distinctement
Tu dois la chasser car elle te hante
Et depuis des années elle te tourmente.
A toi de la faire disparaître en coup de vent »Ces quelques paroles en forme de vers
Quelle que soit leur provenance
Ou ce petit insecte, ou une mystérieuse bienveillance
Firent qu’enfin je trouvai un repèrePour avancer dans la vie avec assurance
Oublier les choses du passé
Qui dans notre esprit veulent s’incruster,
Et marcher vers l’avenir avec confiance -
RE: Décris-moi un mouton
Damien était songeur. Inlassablement il ratissait le jardin pour entasser les feuilles mortes, en se disant que ce râteau était infiniment plus léger que celui qu’il s’était pris ce matin… Mais comment peut-on ainsi mépriser les gens, un refus poli aurait été plus acceptable que la réponse cinglante qu’elle lui avait faite. Peut-être s’y était-il mal pris, mais ce n’était pas facile pour un garçon timide comme lui d’inviter une fille à boire un café au bar du coin. Ce genre de chose était souvent source de tourment, pourtant il avait tourné et retourné sa demande dans sa tête, sans doute n’était-elle pas bonne.
- Je devrais acheter le livre « comment draguer les filles pour les nuls » pensa-t-il histoire de prendre la chose avec légèreté.
Damien avait littéralement flashé sur sa nouvelle voisine il y a quelques jours, mais c’est à peine si elle répondait au bonjour qu’il lui disait lorsqu’il la rencontrait chez la boulangère ou la croisait sur le trottoir.
Il était arrivé près de la grille et regardait, songeur, les voitures passer dans la rue. Soudain une voix retentit près de lui : -vous pouvez m’aider s’il vous plait ?
Damien se rapprocha de la grille et vit la fille près d’une voiture et qui lui faisait signe de la main. Il regarda et vit que le pneu avant droit était crevé. Sa main se posa sur la poignée, il ouvrit et sortit sur le trottoir.
- J’arrive ! dit-il, et en même temps il vit un homme s’approcher du SUV noir. C’était le voisin, un beau brun genre gravure de mode. C’était lui qu’elle avait appelé. Damien se sentit complètement ridicule car elle ne l’avait même pas regardé. De mémoire d’homme, jamais on ne l’avait traité ainsi. Pour un garçon gentil comme lui, le réveil était brutal : les gens pouvaient donc être aussi détestables ? Il décida que désormais les choses seraient différentes.
Il retourna à son jardinage lorsqu’un bruit de ferraille se fit entendre. La voiture de la fille venait de rentrer dans un autre véhicule garé tout près.
- Vous n’avez pas mis le frein à main ?
- J’ai du oublier
- Vous vous rendez compte que j’aurais pu être blessé ?
- Je suis désolée
- Vous n’êtes qu’une cruche ! Débrouillez-vous avec votre pneu crevé !
Le sourire aux lèvres, Damien se sentait soudain plein d’assurance. Quelle corrida ! c’était bien fait pour elle, se dit-il. C’est alors qu’il entendit à nouveau une voix provenant de la grille : - monsieur, monsieur, s’il vous plait, vous pouvez m’aider ?
- Cause toujours, pensa-t-il…
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RE: Décris-moi un mouton
Le silence règne dans ce lieu étrange. Oui, étrange est vraiment le mot, cet endroit n’a ni queue ni tête, ni début ni fin mais une chose est sure, c’est une cage d’escalier, chaque palier étant indépendant des autres. Aucune ombre, que de la lumière, malgré qu’on soit en pleine nuit et que mes yeux voient alors qu’ils sont clos. Je suis tout en haut, et je dois descendre, oui il le faut. Pourquoi, je n’en sais rien. Je n’ai pas peur, mais l’angoisse m’étreint, c’est curieux.
Je ne peux pas descendre ces marches qui vont dans tous les sens, alors je saute sur le palier qui est juste en dessous, puis encore, une fois, deux fois. Rien n’a changé. Il faut encore descendre. Le temps semble suspendu, tout ceci semble ne jamais devoir finir.
Comment diable suis-je arrivée là ? Apparemment la montée s’est faite sans encombre, et voilà que la descente est très problématique. Je ne peux pas rester là, et cette attente est stressante.
Je saute encore un palier, sans aucun mal, et malgré le vide qui règne tout autour je ne tombe pas. Descendre, encore et encore… les escaliers cessent tout à coup. Voilà que je me trouve au-dessus de nuages bancs et cotonneux. Je regarde et je décide de sauter, car de toute façon je dois le faire. Et là… c’est merveilleux. Jamais je n’ai ressenti de chose pareille, c’est incroyable, je vole, c’est tellement réel que j’étends les bras, comme un oiseau, et je descends doucement vers ce tapis de nuages que je survole. Je ressens tout, le déplacement de l’air, mon corps qui bouge et change de direction, c’est un enchantement, je voudrais que ça ne s’arrête jamais. Et puis soudain… plus rien. Je suis dans mon lit, et la lumière du jour qui se lève se dessine sur le plafond de ma chambre à travers les persiennes.
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RE: Décris-moi un mouton
J’ai l’esprit un peu cotonneux ce matin, ça sent l’automne, un vent frais et violent souffle et les branches des arbres sont secouées dans tous les sens. Bon eh bien, me voilà en train de chercher un petit gilet dans la penderie pour ma sortie matinale. Un petit café au lait bien chaud avec du sucre pour me donner du courage et je sors.
Effectivement ça souffle vraiment très fort dehors, il faut se cramponner aux branches comme on dit sous peine de prendre son envol, pas besoin d’avoir des ailes aujourd’hui pour se déplacer dans les airs, feuilles et papiers traversent l'espace dans le désordre le plus total. Je ne sais pas à quelle vitesse souffle le mistral, mais ça y va ! D’ailleurs un voisin que je croise me lance : « attention ça souffle ! » pour le cas où je ne l’aurais pas remarqué…
Ah le mistral, la Provence, on imagine tout de suite les beaux paysages, les champs de lavande, tous ces endroits qu’on aime visiter bercés par le chant des cigales, mais là, ce n’est pas le jour pour aller se promener. Donc, après un tour chez le marchand de journaux, je suis de retour à la maison avec un magazine de jeux de mots divers, tandis que le vent redouble de force. Et me voici sans plus attendre plongée dans l’univers des mots fléchés, des mots en désordre etc, tournant les pages en regardant les thèmes proposés. « Testez vos connaissances en argot » voilà qui retient mon attention. Pas toujours évident, mais ça avance vite. Je fais appel à ma mémoire et petit à petit les lignes sont complétées. Lourder, clamser, clebs, baveux, liquette… finalement, 3 mots non trouvés sur 20, pas mal du tout !