Gratitudes
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Je me décide aujourd'hui à créer ce topic après m'être longtemps demandé s'il ne faisait pas double emploi avec le bonheur du jour.
Mais ... s'il s'en rapproche, il en diffère un peu :
Je n'aurais pas placé ici l'intervention ( pourtant tant attendue ) du plombier.
Par contre, il intègre une intention supplémentaire :
Certains petits bonheurs sont des "cadeaux" pour lesquels on a envie de remercier la vie.
Certains disent même que le secret du bonheur réside dans l'habitude de pratiquer la gratitude quotidiennement.Pour aujourd'hui, mes remerciements vont vers le petit groupe de yoga avec lequel nous avons vécu une séance à la fois tonique et douce.
Je remercie aussi la pluie, pour les couleurs qu'elle a modifiées, les odeurs de terre et de feuilles qu'elle a révélées, pour sa douceur et pour la végétation qu'elle revitalise. -
@apis-32 a dit dans gratitudes :
les odeurs de terre et de feuilles qu'elle a révélées, pour sa douceur et pour la végétation qu'elle revitalise.
Et c'est là que je place le mot "Pétrichor", (mot très peu usité) qui est en fait cette odeur à la fois particulière et agréable qui se dégage du sol après la pluie.
Merci Pétrichor mon Amour, croisé une fois au bout d'un chemin après l'orage et que j'attends avec impatience chaque jour une fois l'été enfuit. Tu me donnes tant de plaisir ! -
https://www.popcornfr.com/topic/6775/si-vous-célébriez-thanksgiving Je suppose que c'était la même idée !
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Oui, c'est ça, mais tous les jours !
Bon allez, je classe dans les gratitudes du jour, même s'il y a eu des moments un peu hard, aujourd'hui :
Une migraine de plus traversée le plus possible en conscience, en respirant et jeûnant. De 3 heures du matin à il n'y a pas longtemps, un peu long mais sans autre médication qu'un peu de caféine donc la guérison est en cours...
Et demain, je suis obligée d'être en forme pour profiter du cours de yoga et du concert solo de Guillaume Lopez ! -
Je n'ose y croire ... mais si, c'est la réalité, donc j'y crois :
Presque un mois sans traitement, ni préventif, ni curatif...
Plus d'une semaine sans crise...Aujourd'hui, yoga et chorale...
Je me sens bien !
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Je mets ici, pour essayer de dépasser...
Petit à petit, j'avais réussi à échapper ( un peu ) à ce long tunnel noir et froid, du premier décembre, date de son anniversaire au 12 janvier date de son décès.
Seulement, cette année, ça fait 20 ans...
Ça a fait 20 ans hier qu'on a fêté ses 53 ans, sans savoir qu'il n'en aurait jamais 54.
Hier, les larmes sont revenues...
Mais ce soir, on va à Toulouse s'immerger dans un bain de musique qui fait danser le corps, calme le mental et illumine les émotions.
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free hug !
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Petit échange avec mon prof de yoga à qui je venais d'exprimer ma difficulté à ne pas me laisser submerger par mes émotions.
_ C'est parce que tu considères tes émotions comme un problème. Prends les comme elles viennent... Quand tu danses, c'est bien, quand tu te brûles, c'est bien...
_ Ah non ! quand je me brûle, ça fait mal !
_ Oui, ça fait un peu mal, mais du coup tu retires ta main et tu ne te blesses pas plus gravement.Comme je ne répondais pas, il s'est gentiment moqué de moi en disant tout haut ce que j'étais précisément en train de penser tout bas :
_ oui mais quand même, il y a des émotions qui me plaisent plus que d'autres...Et comme d'habitude, après avoir résisté un moment, je commence à m'ouvrir ...
Bon, accepter les émotions comme elles viennent, et les laisser passer.
Vous y arrivez, vous ?
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@apis-32
Tout dépend de l'émotion
Certaines sont fugaces. -
Elles sont fugaces si on les laisse passer.
je crois que c'est mon problème : j'ai tendance à vouloir catégoriser les "bonnes" ou "mauvaises" émotions et du coup je bloque celles que je refuse... -
@apis-32 : j'ai appris qqch en bouddhisme qui m'aide beaucoup dans la gestion des émotions : les laisser nous dire ce qu'elles ont à nous dire, c'est important car elles nous en apprennent sur nous-mêmes. Après, on peut leur dire : c'est bon, je vous ai entendues, vous pouvez passer votre chemin.
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Oui, je crois que c'est ce qu'a voulu me dire Mathieu.
Mais c'est difficile d'accepter les émotions qui provoquent des réactions physiques : je n'aime pas pleurer, ni trembler...
Et en même temps, c'est vrai que c'est idiot de lutter, quand une émotion est déjà là. -
@apis-32
Quand il s'agit de pleurer, trembler, avoir le nez qui coule ou même rire à gorge déployée, ce qu'on a du mal à accepter, en réalité, ce n'est pas tant l'émotion en elle-même que le regard des autres. D'ailleurs, la plupart du temps, quand on est triste (par ex.) on aura tendance à vouloir s'isoler et, à ce moment-là, les larmes, voire les sanglots, viendront plus facilement, plus librement.Les démonstrations de tristesse sont encore considérée, dans notre société, comme des signes de faiblesse. Ce qui est faux. C'est une force au contraire que de savoir accepter ce type d'émotion. Car, l'acceptation pleine et entière, c'est le premier pas pour parvenir à les laisser nous accompagner le temps nécessaire, puis les laisser derrière nous lorsque le moment sera venu.
Pour le rire, souvent, si tu ris en public sans raison évidente (parce que tu discutes avec quelqu'un au tel ou parce ce que regarde une vidéo ou que tu lis un bouquin), on va te regarder de travers. Et pourtant, si tu éprouves l'envie de rire, tu as le droit de rire (en respectant les autres, un minimum, évidemment); sinon, tu te prives d'une partie de ce que le rire est sensé t'apporter (soulagement, sensation de joie, suppression de tout ou partie d'un stress que tu subis).
Et si un jour, il t'arrives de te retrouver face à deux évènements vecteurs d'émotions contraire, alors, il faut réussir à admettre qu'aucune des émotions ne devrait avoir la préséance ou ne devrait prendre le pas sur l'autre. On a le droit - je dirais même que pour notre bien être, on a le devoir - de les vivre pleinement l'une et l'autre. J'ai connu cette situation : mon beau-frère venait de survivre de justesse à un AVC et j'arrivais en même temps au terme de ma grossesse (j'entends par là que j'avais franchi ce cap où je savais qu'il pouvait naitre à tout instant sans danger pour lui). J'étais partagée entre une profonde inquiétude et une profonde joie. Je me suis interdit de vivre pleinement ma joie parce que j'avais le sentiment que je n'en avais pas le droit, que ça n'aurait pas été décent. Eh bien, si je le pouvais aujourd'hui, je remonterais volontiers le temps pour aller dire à mon moi du passé que ce n'est pas ce qu'il faut faire ; que j'ai tout autant le droit d'être heureuse que triste et inquiète.
Alors, je sais, ce n'est pas évident. Il faut faire un travail sur soi, mais crois-moi, tristesse ou joie, quand on les vit pleinement, notre vie devient bien plus sereine et "vivante".
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@Artelise a dit dans gratitudes :
"vivante".
Voilà le mot qui résume tout. Les émotions font partie intégrante de notre humanité.
Leurs manifestations physiques sont souvent plus parlantes que les mots surtout quand on n'arrive pas à les dire. Après, ils sortent mieux et avec plus de justesse.
Quand on se fait du souci pour nos enfants parce qu'on les voit dans une situation difficile, les larmes nous viennent : il ne faut pas les retenir. Elles lavent le chagrin.
J'ai toujours considéré les larmes comme une entreprise de nettoyage. -
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@apis-32 : ce matin, mon 2e fils m'a appelée et à la fin de la conversation, il me dit : " à propos Moune, je t'aime, ça fait un moment que je ne te l'ai pas dit ". Et voilà, je me suis mise à pleurer, submergée par l'émotion. Il a ri : " m'enfin, tu vas pas pleurer ". Bin si, parce qu'il faut bien qu'elle sorte, cette émotion . Il a ri parce qu'il a l'habitude de me voir pleurer de ce genre d'émotion.
Ces larmes-là, je ne les cache pas. Par contre celles de mon angoisse pour eux, oui, parce qu'ils n'ont pas besoin que je remue ainsi le couteau dans la plaie. -
Parfois, ce qu'on a besoin d'entendre nous parvient, pourvu qu'on soit juste attentif à ce moment là...
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Hier, pendant le cours de yoga, c'était une image :
Derrière les nuages, je soleil est toujours là.C'est juste les mots que j'ai besoin de me répéter aujourd'hui...tout à fait au premier degré.
Même quand le ciel est bouché, boueux, noyé, fermé, désespérant...
Le soleil est toujours là, juste derrière...
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20 ans...
C'était juste il y a 20 ans aujourd'hui cette journée que tu avais tant attendue, tellement préparée...
Avec la Confédération Paysanne, avec le collectif d'apiculteurs, avec nous aussi, à la maison où les enfants rivalisaient d'imagination pour trouver idées et slogans.
Nous sommes allés te rejoindre à la manif, sur la place du Capitole. Tu te démenais, de ton stand au micro où tu réclamais l'interdiction du gaucho pour la survie des abeilles et de la biodiversité.
Depuis on n'a pas beaucoup avancé...
Le gaucho et le fipronil ont été interdits déjà remplacés par d'autres molécules mortifères.
Ce combat n'en finit pas...
Ce jour là, tu étais confiant.- Je crois qu'on va y arriver.
Ne m'attendez pas pas pour manger je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer.
Moi, je ne savais pas que c'était la dernière fois que j'entendais ta voix autrement que dans l'enregistrement d'un reportage de FR3 ou du film Témoin gênant.
Il faisait très froid et je suis rentrée à la maison avec les enfants.
Et il y a eu ce coup de fil, comme un tsunami...
Pendant longtemps, jusqu'après les obsèques, je suis restée hébétée, sans larmes, faisant ce qu'il y avait à faire mécaniquement seulement préoccupée des enfants.
Puis ont déferlé le désespoir, la révolte, la colère ( même contre toi ) la culpabilité de ne pas avoir su te retenir en vie, de ne pas avoir su protéger les enfants de ce chagrin.
Un jour en promenant les chiens, moment de solitude où je pouvais laisser déborder les émotions tout s'est apaisé et à laissé place à une bouffée d'amour et de calme.
Ce jour là, c'était cadeau...
Il m'a fallu très longtemps pour apprendre que cet état était disponible à volonté, par la méditation...
J'ai fait du mieux que je pouvais pour que le vie continue. Les enfants ont grandi et je crois que tu serais fier de ce qu'ils sont devenus.
Quand tu es parti, j'ai eu la sensation qu'on m'amputait d'une partie de moi-même, celle qui était liée à toi par les enfants, par nos valeurs de justice et de solidarité, par notre sens de la fête.
Aujourd'hui, apaisée, je sais qu'au contraire je continue mon chemin avec une part de toi qui continue à vivre en moi.
- Je crois qu'on va y arriver.
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J'étais une porteuse de cailloux...
Je crois que j'ai commencé toute petite. Je savais parler, raconter des histoires décrire le temps qu'il faisait, mais mes émotions je les cachais, les laissais se transformer en caillou.
Au début je les mettais dans mes poches.
Et puis j'ai grandi je suis devenue adulte. Il fallait travailler. Les peurs de ne pas être à la hauteur, les peurs du conflit... les poches n'étaient plus assez grandes...
Alors j'ai mis mes cailloux dans un sac, et j'ai porté mon sac.
Tout le temps.
Puis j'ai eu une famille, des enfants.
Des inquiétudes, des colères, des sentiments de culpabilité.
Mon tas de cailloux augmentait vite, il a fallu changer de sac plusieurs fois. Mais jamais je ne le posais. Il était devenu très lourd, j'avais un peu mal au dos mais partout, toujours, je le faisais suivre.
Un jour quelqu'un m'a dit que je n'étais pas obligée. Que je pouvais le lâcher.
J'ai appris à respirer sans mon sac de cailloux, d'abord juste de temps en temps, puis un peu tous les jours.
Et je me suis sentie si légère !
Maintenant je le pose de plus en plus souvent.
Je n'ai pas encore réussi à l'abandonner complètement.
De temps en temps sans y prendre garde je dois le ramasser machinalement et à un moment je m'aperçois que je suis de nouveau alourdie, ralentie...
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte l'histoire de mon sac de cailloux.
Ah, si !
C'est juste pour vous dire que si vous aussi, vous avancez en portant un gros sac de cailloux vous pouvez le lâcher : on se sent beaucoup mieux sans. -
Cours de yoga hier.
Chercher à positiver, à fuir ou étouffer les pensées négatives...
Et si tout cela était vain ?
S'il suffisait d'observer ce qui ce passe et de se concentrer sur ce qui est vivant ?
Cette fois mon corps s'est adapté aux postures improbables sans lutter et y a trouvé son propre confort...