Un rdv qui m'a embarrassée, même s'il s'est rien passé de spectaculaire non plus :
J'avais 19 ans et à cette période je papillonnais. Et pas qu'en amour, je faisais des tas d'activités très variées, par exemple je faisais des podcasts sur la radio de mon campus. Ma motivation n'était pas que journalistique puisque j'avais développé un fantasme irrépressible sur le créateur de cette radio amatrice. J'en parlais régulièrement à mes potes (qui ne le connaissaient pas du tout), je tentais vraiment d'attirer l'attention de ce type qui... ne me voyait pas. Et puis un jour, je ne sais plus pour quel projet, on devait se voir juste lui et moi en dehors de la fac, on s'est donc donné rdv dans un bar un soir.
C'était ma chance, j'étais déter, il fallait que je lui fasse comprendre qu'il me plaisait. (vous imaginez bien le soin avec lequel je me suis habillée ce soir-là )
Le début de la soirée fut très agréable, on ne parlait pas que de la radio, on s'entendait vraiment bien, on riait franchement, yavait pas de blancs... A un moment donné j'ai été gênée parce que mon groupe d'amis a débarqué devant le bar (petite ville et on était en terrasse) et qu'ils étaient lourdingues (évidemment eux ils savaient que je crushais à fond sur le mec) en mode "alors Shanna on passe une bonne soirée ?? :gros clin d'oeil: on vous dérange pas + hein vous inquiétez pas etc". J'étais très mal à l'aise mais le mec semblait pas gêné du tout donc je me suis dit (naïvement) qu'il devait avoir compris, et qu'il était possiblement pas opposé à l'idée de faire basculer notre rdv vers qqchose de plus chaud.
Au moment exact où j'ai ouvert ma bouche pour dire un truc du genre "mais sinon, ça te dirait qu'on se décale vers chez moi " (je sais pas à quels mots exacts je pensais, mais c'était de cet acabit), il s'est mis à parler de son ex. Et pas qu'un peu, il m'a expliqué en long en large et en travers combien elle était formidable, qu'il était fou d'elle, qu'il regrettait leur rupture et était actuellement en train de tout faire pour la reconquérir. J'ai jamais connu un ascenseur émotionnel aussi violent. Après ça, la soirée m'a paru interminable, j'avais bien compris qu'il en avait strictement rien à f de moi, et j'ai eu toutes les peines du monde à abréger l'humiliation (à sens unique, lui il semblait ravi de la soirée).
Je pense sincèrement à ce jour que cet homme n'a jamais eu conscience de mon attirance pour lui, et n'a donc pas non plus capté pourquoi j'ai arrêté de participer à la radio (graduellement quand même, on n'est pas des chiens, mais j'étais plus très motivée ).