@Egon D'accord, donc j'ai mal compris ce que tu semblais dire sur l'éducation politique des gens car cela m'est apparu comme étant accolé à l'idée que les gens qui vote RN ne savent qu'ils ne savent pas ce qui est bon pour eux. Donc désolée pour cette erreur de compréhension. Mais tu remarqueras que quand je signalais être d'accord avec cette idée, je parlais du fait de bien comprendre le fonctionnement de notre république, de ses institutions et du fait que nos étudiants s'y intéressent car sinon cela revient à pisser dans un violon.
Bref, revenons à l'éducation nationale et les cours d'EMC et d'Histoire. Le pb n'est pas tant les manques de profs, les classes parfois surchargées. Non, le problème vient de deux point à mon avis qui découle d'un côté d'une volonté politique assumée des dirigeants tout parti confondu et d'un autre côté de la société plus en général.
Le premier problème vient tout simplement du programme à faire dans le temps imparti. Je vais prendre l'exemple d'une de mes classes: un terminale bac professionnel. On a une heure et demie par semaine pour faire le programme qui est (comme dit plus haut) la France et les relations internationales de 1945 à 1991. Programme dense avec énormément de sujet à aborder. Comment veux-tu faire pour transmettre un savoir sur un sujet vaste et complexe avec si peu de temps. Surtout qu'avec la réforme du bac pro qui nous tombe dessus l'année prochaine, fin avril/mi-mai les épreuves du bac seront terminée. Ce qui signifie que l'on doit faire le même programme avec encore moins de temps.
Tu couples ce problème qui nous vient de la classe politique dirigeante à celui qui découle de la société et tu as le combo gagnant pour que l'école pondent des "idiots utiles". Les élèves d'enseignement général sont des consommateurs obnubilés par les notes. Ils ingurgitent le savoir sans comprendre vraiment. Il faut une bonne note puis on zappe pour libérer de l'espace stockage pour le savoir nécessaire au contrôle suivant. C'est encore plus fort quand tu arrives au lycée pro. Les gamins en ont rien à faire de l'enseignement général.
Alors oui, ce n'est pas bien d'essentialiser, mais parfois pour mettre le doigt sur un pb, il faut grossir le trait et c'est ce que je fais à partir de mon expérience personnelle qui ne représente qu'environ 300 élèves dont peut-être 1/3 de terminale. Donc pour éduquer les gens et les armer intellectuellement pour faire leur choix en leur âme et conscience, il y a deux axes de progression qui réclament du profond changement (la volonté politique et la mentalité de la société).
En ce qui concerne la politique, on peut toujours rêver, on l'a bien vu avec les différents gouvernement qui ne cessent de détruire l'institution Education Nationale afin qu'elle ne fasse que le minimum (apprendre à lire, écrire et compte ... enfin à peu près). Pour ce qui est de la société, on est mal barré si je m'en tient à ce que j'ai pu voir dans l'établissement où je bosse (il y a environ 5000 élève sur le site allant de la maternelle à l'enseignement supérieur). Peu d'élève parlait des élections avant, après la seule chose qui fusait c'était la France est racistes ou bien Bardella était pas mauvais à Call of, il va faire le taf ou que sais comme autre ineptie. En ce qui me concerne, j'essaie au mieux de transmettre l'esprit critique à mes élève et je ne doute pas que mes collègue aussi, mais il faut aussi qu'il y ait en face la volonté d'entendre et comprendre. Cela arrive, mais la majorité reste plutôt hermétique à ce genre de considération. Ils sont là pour les notes, qu'importe le savoir appris et oublié aussitôt le contrôle passé.