Bon, bah perso je vais plutôt partie sur une anecdote débile vu que c'est plus dans mes cordes que de vendre de l'extraordinaire qui en met plein la vue. °_°
Contexte : à cette époque, je suis au collège. Ça se passe pendant deux heures de pause avant de reprendre les cours et comme on est externes, on a le droit de sortir de l'établissement et de retourner chez nous. Petite précision sur ma personne, je suis évidemment déjà extrêmement maladroite.
Donc, je suis avec une pote qui est externe aussi et on a du temps à tuer avant d'aller manger puis de retourner en cours. Notre occupation phare du moment c'est de faire du skate dès qu'on a un peu de temps libre.
Petite aparté, il est bon de signaler qu'on fait ça en général dans la rue du bled où vivent nos parents et que c'est assez... comment dire... peu plat ? Le bled se situe sur une colline donc pas mal de côtes et de descentes assez raides. Comme on est des ados, on s'en balec sévère et on décide ce matin-là de prendre nos skates et de se taper une descente bien raide qui se trouve juste à côté de là où habite la grand-mère de ma pote (qui est notre QG la plupart du temps).
Il serait de bon ton de préciser un élément fondamental avant de partir sur l'action de se lancer dans la descente sur une planche à roulettes qu'on maîtrise moyennement : j'ai toujours eu du mal à freiner en skate (je crois d'ailleurs que ça pourrait être le titre de l'anecdote
).
On y va chacun notre tour histoire d'éviter un carambolage (et aussi parce que même si on est dans une petite ville de la campagne profonde, c'est une rue où les voitures ont le droit de circuler, donc ce serait ballot de se manger la seule qui aurait décidé de passer dans cette rue hein). La première à s'élancer est ma pote qui, bien que moyennement à l'aise, parvient tout de même à ne pas se vautrer comme un caca dans le virage (oui parce qu'en plus d'une descente y a un virage sinon c'est pas drôle) et qui peinant à freiner pour s'arrêter au bas de la pente saute plus ou moins du skate et ce sans aucun heurt.
Voyant que ma pote a brillamment réussi, je me dis : "allez pour toi aussi ça va être dans la poche, c'est qu'une pente de rien du tout. Tu la niques en vélo, tu vas aussi la bouffer en skate parce que ton destin est d'être la Tony Hawk féminine".
Après quelques hésitations du style ("mais rappelle touah que t'as quand même déjà réussi à glisser d'une échelle alors que t'avais grimpé que 3 ou 4 barreaux" ou le fameux "mais t'as déjà du mal à marcher sur du plat sans manquer tomber, t'es sûre de ton coup ?"), mon esprit balaye toutes ces fadaises, je monte sur ma planche et c'est parti mon kiki !
La sensation passe rapidement du "yeah c'est trop bien la vitesse" à "ah euh ça va vite quand même hein, ils sont où les freins ?". Et comme je l'ai précisé plus haut, je n'ai jamais su décemment freiner avec un skate (même si en théorie je sais le faire et que par erreur il m'arrive d'y parvenir). L'idée était donc de sauter du skate quand il aurait pris trop de vitesse histoire d'éviter de se prendre un mur après le virage. J'ai donc essayé le saut... et en fait je n'ai pas fait un vrai bond, ce qui fait que mes chaussures ont rippé sur le skate et que donc j'ai basculé et me suis vautrée comme une merde à pleine vitesse. En bonne habituée des chutes, j'ai eu le réflexe de tomber essentiellement sur le bras mais le dos a pas mal pris aussi. Ce qui fait que j'ai eu le souffle coupé, je n'arrivais plus à respirer correctement pendant plusieurs minutes. Comble de malchance, y avait une nana qui avait assisté à la scène et qui a accouru en me voyant tomber. Elle voulait absolument contacter le médecin surtout quand elle a vu que j'étais incapable de répondre puisque je n'arrivais pas à avoir de souffle (normal vu la chute, ça fait le même effet que quand on passe d'une lente montée et une descente très rapide en grand huit, pour donner une idée).
Aujourd'hui, encore j'ai une fragilité à ce bras qui a pris une bonne partie de la chute. J'ai convaincu la nana de pas aller chez le médecin quand j'ai réussi à retrouver l'usage de la parole parce que je me sentais un peu con mais je pense qu'en vrai il aurait fallu passer une petit visite médicale après parce que j'ai certainement eu une fracture. 
C'est fou de se dire que j'ai toujours une anecdote de maladresse sous le coude. Ma vie ne serait-elle qu'une longue suites de gaffes ? é_è