Vu que ça doit faire plus de 30 ans que je commence Proust,et abandonne,si je prends ces livres,et rien qu'eux,je m'y accrocherai...

Meilleurs messages postés par Myra flore
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RE: Si vous ne pouviez plus lire que 3 livres jusqu'à la fin de votre vie... ?
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RE: Athéisme et agnosticisme
@ayamé ce livre en poche:
La formule de Dieu
un très bon livre,sur les hésitations d'Einstein,qui n'arrivait plus à croire en Dieu,en tant que scientifique,
mais ne pouvait pas non plus se résigner à "RIEN"!
Un peu ardu,mais on prend son temps! -
RE: Quelle est votre recette de...
Canaille.....qd je vais me balader avec l'idée de rapporter des orties,je pars avec des gants,une paire de ciseaux et un petit sac....Quand je choisis les feuilles ,je le fais avec les gants.........C'est vrai que ça pique!
Mais une fois qu'elles ont infusé,vu qu'on les passe à la passoire,et hop! Poubelle,il ne reste qu'un liquide ,sans saveur ni odeur,qui se boit sans rien de déplaisant.
J'ai des copines qui infusent en ajoutant une feuille de menthe! -
RE: Les jeux de société (générique)
Je suis ahurie de voir autant de jeux!
Perso,je suis seulement une scrabbleuse,mais une bonne,qui joue en club,participe à des tournois,licenciée,et qui joue en duplicate;pour ceux qui aiment ce jeu,mais n'ont pas de partenaire,le duplicate permet de jouer seul,contre l'ordinateur!
Duplicate signifie qu'on ne tire pas chacun ses lettres ds un sac,mais qu'on peut jouer de deux à plus de mille,pq il faut avoir chacun son jeu devant soi,une personne tire les lettres,et chacun joue avec ces lettres,een 2,30 minutes,et le meneur de jeu annonce le mot trouvé!et c'est ce mot qu'il faut placer sur sa grille,et on tire les lettres suivantes.........On peut jouer tous les verbes à tous les temps,et doc au début de la partie,on se prépare une "feuille de route",partagée en 2,à gauche,on met le mot qu'on a trouvé,les points,et à droite le mot placé,pour combien de points,et à la fin,suffit de comparer les résultats! -
RE: Legacy
J'ai regardé la télé et je ne peux que conseiller ce film ; il démontre que tout ce qui arrive à l'humanité n'est pas prêt de s'améliorer et que nous ne l'avons pas volé .
Les virus qui vont inexorablement muter vers l'espèce la plus nombreuse et la plus prédatrice de la planète ont une sorte de réaction de survie : ne pouvant plus s'attaquer aux espèces disparues ou en voie d'extinction ils s'adaptent aux proies les plus disponibles : les humains. La disparition de la biodiversité serait donc, pour Artus Bertrand, la cause des dernières pandémies. Il évoque aussi ce qui semble évident: dans un monde fini , l'espoir de la croissance perpétuelle sur lequel repose la mondialisation capitaliste est totalement absurde et de plus en plus nuisible à l'espèce humaine.Autre élément peu rassurant : le recours à des énergies plus ou moins décarbonées comme le solaire ou l'éolien n'a pas diminué la production de gaz à effet de serre ,il en à juste limité un peu l'augmentation.
Quel monde laisserons-nous à nos petits-enfants? -
RE: Le topic défouloir (quand t'as envie de rager)
Je te comprends,j'ai un voisin comme ça,qui se permet tout!
J'ai trouvé une faille qui me permet de le tenir à distance;ce clampin a fait une extension de son toit,qui déborde sur mon jardin;ça ne m'apporte aucune gêne,mais ça m'a permis de lui dire,un jour ou il était insultant,qu'il se calme,sinon,je lui faisais remettre son toit aux bonnes mesures! -
RE: Et si on s'échangeait des poèmes et des jolis mots ?
Écoute plus souvent
Les choses que les êtres
La voix du feu s’entend,
Entends la voix de l’eau.
Écoute dans le vent le buisson en sanglots :
C’est le souffle des ancêtres.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire
Et dans l’ombre qui s’épaissit.
Les morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans l’arbre qui frémit,
Ils sont dans le bois qui gémit,
Ils sont dans l’eau qui coule,
Ils sont dans l’eau qui dort,
Ils sont dans la case, ils sont dans la foule :
Les morts ne sont pas morts.
Écoute plus souvent
Les choses que les êtres
La voix du feu s’entend,
Entends la voix de l’Eau.
Écoute dans le vent
Le buisson en sanglots :
C’est le souffle des ancêtres morts,
Qui ne sont pas partis
Qui ne sont pas sous la terre
Qui ne sont pas morts.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans le sein de la femme,
Ils sont dans l’enfant qui vagit
Et dans le tison qui s’enflamme.
Les morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans le feu qui s’éteint,
Ils sont dans les herbes qui pleurent,
Ils sont dans le rocher qui geint,
Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
Les morts ne sont pas morts.
Écoute plus souvent
Les choses que les êtres
La voix du feu s’entend,
Entends la voix de l’eau.
Écoute dans le vent
Le buisson en sanglots,
C’est le souffle des ancêtres.
Il redit chaque jour le pacte,
Le grand pacte qui lie,
Qui lie à la loi notre sort,
Aux actes des Souffles plus forts
Le sort de nos morts qui ne sont pas morts,
Le lourd pacte qui nous lie à la vie.
La lourde loi qui nous lie aux actes
Des souffles qui se meurent
Dans le lit et sur les rives du fleuve,
Des souffles qui se meuvent
Dans le rocher qui geint et dans l’herbe qui pleure.
Des souffles qui demeurent
Dans l’ombre qui s’éclaire et s’épaissit,
Dans l’arbre qui frémit, dans le bois qui gémit
Et dans l’eau qui coule et dans l’eau qui dort,
Des souffles plus forts qui ont pris
Le souffle des morts qui ne sont pas morts,
Des morts qui ne sont pas partis,
Des morts qui ne sont plus sous la terre.
Écoute plus souvent
Les choses que les êtres
La voix du feu s’entend,
Entends la voix de l’eau.
Écoute dans le vent
Le buisson en sanglots,
C’est le souffle des ancêtres.
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RE: Les femmes majeures de l'Histoire
@Delnis
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie
Louise LabéJe vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.Louise Labé, Sonnets
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RE: Repas du jour
Ici,c'était un osso-bucco,avec coulis de tomates ,oignons,saupoudré de la crémolata;avec pâtes fraiches;
La crémolata,c'est ,mettre ds un hachoir,deux gousses d'ail,du persil,un zeste de citron,un zeste d'orange,hacher le tout,et poser à part;y a ceux qui en raffolent,ceux qui n'aiment pas trop;donc ,qd son assiette est servie,on saupoudre à sa guise. -
RE: Voiture électrique : est-ce l'avenir ?
UNE ABERRATION !
Arrêtez d’acheter des véhicules électriques : Le Canard Enchaîné, sous la plume de Jean-Luc Porquet, publie un article au vitriol sur l'absurdité de la stratégie de la voiture électrique engagée par la France.
En ligne de mire, la voiture électrique censée être la solution d'avenir pour sauver la planète en danger.
On ne cesse de nous rabâcher que la voiture électrique, c'est la solution d'avenir et surtout la seule voie pour sauver la planète.
La sauver de quoi ?
On ne sait pas trop, mais il faut la sauver, nous serine-t-on !
À cette fin, la France s'est engouffrée tête baissée dans le tout électrique mais sans aucun discernement.
Partant, nos gouvernants ont enjoint les constructeurs automobiles de tout miser sur l'électrique. Soit !
Mais qu'est-ce que cela signifie ?
D'abord, l'installation de multiples bornes de recharge le long de nos routes, car les véhicules les plus performants à l'heure actuelle, ne peuvent prétendre à une autonomie supérieure à 500 km.
Et encore sans faire usage des phares, du chauffage, des essuie-glaces, du dégivrage ou de la climatisation...
Ensuite, cela implique la conception de batteries capables de stocker cette énergie. Et là, il faut s'attarder un instant.
À l'heure actuelle, les batteries équipant les véhicules sont très lourdes, très coûteuses et bourrées de métaux rares.
Dans celle de la Tesla Model S par exemple, la plus performante du marché, on ne trouve pas moins de 16 kg de nickel.
Or le nickel est plutôt rare sur notre terre.
Ce qui fait dire au patron de Tesla France que « le goulet d'étranglement de la transition énergétique se fera sur le nickel »
Extraction du nickel à Goro en Nouvelle Calédonie.
Il sait parfaitement que le nickel est très difficile à trouver.
Il faut aller le chercher en Indonésie ou en Nouvelle Calédonie et son extraction est une vraie galère car on ne le trouve jamais à l'état pur.
Dans les minerais, il n'existe qu'en très faible proportion .Par conséquent, il faut creuser et creuser encore, broyer, cribler, hyrocycloner pour un résultat tout juste à la hauteur des besoins.
Or tout cela entraîne de colossales montagnes de résidus que l'on déverse la plupart du temps dans la mer !
Mais qu'importe la biodiversité pour les Khmers verts qui ne jurent que par la « mobilité verte », laquelle n'a pas de prix pour eux.
Extraction du lithium en Bolivie.
Il n’y a pas que le nickel en jeu, il y a aussi le lithium.
Il en faut 15 kg par batterie (toujours pour la Tesla Model S). Celui-ci provient des hauts plateaux des Andes.
Pour l'extraire, on pompe sous les salars (lacs salés asséchés) ce qui entraîne une migration de l'eau douce vers les profondeurs.
Une catastrophe écologique selon les autochtones qui souffrent déjà du manque d'eau.
Et puis, il y a le cobalt : 10 kg par batterie qu'on va chercher au Congo.
Et là, on touche au travail des enfants qui creusent à mains nues dans des mines artisanales pour seulement 2 dollars par jour (Les Échos du 23/09/2020).
Ça gêne un peu aux entournures nos constructeurs qui, néanmoins, veulent à tout prix rattraper la Chine, déjà championne du monde dans ce secteur. Alors, le travail des enfants, ça reste un détail.
Pour couronner le tout, les batteries étant terriblement lourdes (1/4 du poids de la Tesla Model S), il faut alléger au maximum le véhicule.
On fait donc des carrosseries en aluminium dont l'extraction génère ces terribles boues rouges, déchets insolubles issus du traitement de l'alumine avec de la soude et qui sont composées de plusieurs métaux lourds tels que l'arsenic, le fer, le mercure, la silice et le titane, que l'on déverse aussi dans la mer au mépris des questions d'environnement, comme à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône.
Voilà ce qu'est le développement « durable » selon nos écologistes. Un dogme qui ne laisse aucune place à la raison..!!
Nos escrologistes vont nous affirmer qu'il sera facile d'utiliser les éoliennes! -
RE: Quels sont vos plus gros défauts ?
Angoissée,pas pour moi,mais pour tous ceux qui me sont proches,perfectionniste,donc effectivement casse-pieds!Râleuse,vu que rien n'est parfait,mais vivant seule,ça défoule!
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RE: Et si on s'échangeait des poèmes et des jolis mots ?
Buvez de l'eau de la source où les chevaux boivent.
Le cheval ne boira jamais de mauvaise eau.
Pose ton lit là où le chat dort.
Mangez le fruit qui a été touché par un ver de terre.
Choisissez audacieusement le champignon sur lequel les insectes s'assoient.
Plantez l'arbre où la taupe creuse.
Construisez votre maison où le serpent s'assoit pour se réchauffer.
Creusez votre fontaine là où les oiseaux se cachent de la chaleur.
Allez dormir et réveillez-vous en même temps avec les oiseaux - vous récolterez tous les jours des grains dorés.
Mangez plus de vert - vous aurez des jambes fortes et un cœur résistant, comme les êtres de la forêt.
Nagez souvent et vous vous sentirez sur terre comme le poisson dans l'eau.
Regardez le ciel le plus souvent possible et vos pensées deviendront légères et claires.
Taisez-vous beaucoup, parlez peu - et le silence viendra dans votre cœur, et votre esprit sera calme et plein de paix.
(Séraphin de Sarov) -
RE: Les femmes majeures de l'Histoire
@Myra-flore Juste pour rappel,ça se passe ne octobre 2020!
Trois femmes scientifiques viennent d'obtenir un prix Nobel : Andrea Ghez, colauréate en physique, et la Française Emmanuelle Charpentier et sa collègue Jennifer Doudna en chimie. Des exceptions car dans les sciences dites "dures" les femmes restent très sous-représentées, notamment en France.
Qui les aurait citées? -
Une salade inattendue, très bonne !
Il faut des oranges,un oignon blanc,une boîte de miettes de thon à l'huile,des câpres,du ketchup. tabasco.
Pour 2,peler 3 oranges" a vif",puis mettre les tranches en mx ds un saladier;ajouter l'oignon pelé et haché,les miettes de thon sans l'huile,1 cuil a café de câpres,1 cuil soupe de ketchup,qq gouttes de tabasco.
Mettre au frais.
Servir frais!Peler à vif,c'est poser une orange sur la planche à découper,prendre un couteau qui coupe,et entamer la pelure d'orange a partir de l'opercule,et descendre,en suivant la courbe,et recommencer ,jusqu'à ce que l'orange soit blanche;là,on peut enlever les parties de peau blanche qui semble épaisses. Ca marche aussi pour les pamplemousses;une fois qu'on a le coup de main,on gagne du temps ,et c'est tjrs très présentable!
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RE: Écologie : pourquoi c'est l'unique voie ?
C'est vital pour la planète....!!!
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RE: Et si on s'échangeait des poèmes et des jolis mots ?
Un beau texte ,pour les enseignants...
Il y a ce moment que craignent tous les enseignants dès lors qu’ils s’aventurent en-dehors de leur maigre zone de confort, à l’occasion d’un repas de famille, d’un verre avec des inconnus : ce moment que votre métier, que bien souvent vous faites par passion, parce que vous avez une vocation, en est réduit à de vagues préjugés : pour les uns, vous êtes au mieux un fainéant, au pire un lâche, et il s’agit de vous situer sur le dégradé de la planque. D’autres vous disent, croyant vous faire plaisir, qu’ils ne pourraient pas faire votre travail quand ils apprennent que vous enseignez en banlieue, puis déroulent un chapelet de préjugés sur vos élèves, ou alors remettent en question le bien-fondé de vos séquences si patiemment préparées, pensant secrètement mais sans vous le dire que vous êtes un idiot. À ce moment, vous savez que la soirée est gâchée. Tout en vous mordant les joues, vous apprenez à ne plus réagir que lorsqu’on attaque vos élèves : pour vous-même, c’est peine perdue ; parfois obtient-on, à la rigueur, un petit : « toi, c’est différent », semblant de compromis qui permet de clore un débat qui n’a pas vraiment eu lieu. Le mépris, c’est l’ordinaire des enseignants. Et puis, le mépris, c’est visqueux, c’est contagieux. À la fin, tout le monde se sent en droit de vous faire la leçon.
À la vérité, je crois que si les enseignants ont cette habitude de se marier entre eux, c’est parce qu’on ne vous comprendra jamais plus exactement dès lors que vous avez commencé à faire cours. Ce qu’il se passe dans une salle de classe est si complexe, subtil, que tous ceux qui en parlent à votre place vous agacent. Devenir enseignant, c’est devenir incompris dans un monde qui croit savoir mieux que vous ce qui fait votre quotidien, et ce que vous devriez dire, faire, enseigner. Les uns vous reprochent vos vacances, d’autres votre lâcheté supposée, et d’autres encore la teneur de vos cours. Que s’imaginent-ils ? Qu’on entre dans la fonction publique comme dans un grand lit douillet et qu’il n’y a plus qu’à y faire ce qu’on veut ? Le plus souvent, c’est simplement agaçant ; parfois, quand d’aucuns se sentent en droit de s’offusquer, c’est une porte ouverte au pire. C’est aussi le début d’une tragédie.
J’ai lu depuis hier bien des horreurs à propos de l’assassinat atroce de Samuel Paty. J’ai lu par endroits d’odieux commentaires qui osaient lui reprocher d’avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. Des larmes de rage me sont à nouveau montées aux yeux, venant ajouter plus d’horreur encore à l’horreur. L’accuser de cela, c’est ça le lit douillet ; il consiste à dire : le problème est réglé, puisqu’il venait de lui. Ces reproches sont des coups portés à sa mémoire, et à l’honneur aussi de ceux-là même qui les portent. Ils éclaboussent de honte ceux qui les tiennent.
Ils sont évidemment nombreux, les enseignants – et j’en suis – à aborder des sujets de société en classe. À l’occasion d’une remarque qui fuse, et qui nous pousse à interrompre le cours, parce qu’il faut faire un peu de ménage, parce qu’il y a des choses qui moisissent sous les crânes, des intolérances de tous bords qu’il faut pêcher dans les têtes pour les jeter au centre de la salle, et les voir se débattre et s’asphyxier, comme des poissons sur le pont d’un chalutier. Après un drame, aussi, quand les enseignants, parfois endeuillés eux-mêmes, doivent gérer une émotion qui les dépasse, mais qu’il n’y a qu’eux à la barre. Alors, pour un instant, ils deviennent des « héros », et on les pare d’attributs dont ils ne veulent pourtant pas, ils veulent surtout des classes moins chargées, et dont on parait aussi les soignants il y a quelques mois – ça ne coûte rien, des mots. Le mêmes qui n’avaient que du mépris pour le corps enseignant se rangent avec eux, et déguerpiront dès que l’actualité sera différente pour se ranger ailleurs, comme des pénibles lors des alarmes incendie.
Il faut parfois du courage, croyez-moi, pour tenir face à une classe qui déborde de questions, dont certaines sont de nature à vous heurter ; non pas que les élèves veuillent vous bousculer pour voir comment vous allez tomber, mais ils veulent parfois simplement éprouver un discours qu’ils avaient, le confronter au vôtre, celui de l’institution. Lorsqu’ils font ça, je me dis qu’on avance tous ; je préfère entendre des horreurs pour pouvoir ensuite en discuter qu’abandonner mes élèves à des discours d’intolérance. Il faut parler, de tout, d’absolument tout, dès lors que le besoin s’en fait sentir. Évidemment qu’il faut parler de la liberté d’expression. Évidemment qu’il ne faut pas avoir peur d’aborder un sujet, quel qu’il soit. Ou l’on crée des générations qui pensent que la Terre est plate, que l’évolution n’est pas scientifique, que tout brûle sauf le Coran, que quelque part on organise un « grand remplacement », que le génocide arménien n’a pas existé, et même que les sirènes, elles, existent. Figurez-vous que nos élèves ne sont pas les imbéciles qu’on croit parfois, qu’ils sont capables de débattre et de discuter, de se remettre en question, de réfléchir. S’interdire des sujets, c’est insulter leur intelligence, et oser les heurter, c’est une manière de respect.
La laïcité – mot que l’on trempe dans toutes les sauces – ne signifie pas, comme j’ai pu le lire, que la religion n’a pas sa place à l’école : elle l’a, au sein des programmes. Le monde contemporain ne serait pas ce qu’il est sans l’apport des monothéismes. On ne peut le comprendre sans comprendre les religions du Livre. Il faut toujours questionner la religion, et ça n’est pas un manque de respect que de le faire, ça n’est pas non plus une agression. Notre travail, c’est de donner aux élèves des rames pour avancer dans le monde que d’autres ont préparé – ou détruit, question de pour de vue – pour eux, de les pousser à la réflexion. Je dis souvent à mes élèves qu’une idée, si forte soit-elle, si convaincu soit-on qu’elle est inattaquable, ne vaut rien tant qu’on n’a pas eu à la défendre par des arguments ; qu’il faut toujours chercher à l’attaquer par soi-même pour voir si elle tient debout, si elle a des failles, et qu’on en sort toujours gagnant, soit qu’on saura mieux défendre ce qu’on avait pensé sans savoir pourquoi, soit qu’on aura laissé tomber une pensée qui ne valait rien, ou qui ne nous allait pas. Un vrai débat ne fait que des gagnants, et tout ce qui est gagné autrement que par des arguments est en fait perdu.
L’esprit critique, c’est un cadeau que l’on fait à nos élèves. C’est un beau cadeau, peut-être la plus jolie chose qu’on puisse leur donner, parce qu’une fois qu’on l’a, on ne le perd pas de sitôt.
Il faut tenir bon et continuer de questionner le monde par tous les moyens ; il ne le faut pas par posture, pour faire les gros bras, mais il le faut parce qu’ils le méritent. Parce que nos élèves ne sont pas les hordes sauvages que nous décrivent les éditorialistes mais des êtres pensants, curieux, subtils, ambitieux aussi. Il faut toujours tout questionner. Samuel Paty avait indiscutablement raison de le faire.
Un homme hier parce qu’il croyait en l’intelligence et en l’esprit critique, a été décapité, en quittant son collège, par un lâche qui n’avait en manière d’argument qu’une lame. Comment en est-on arrivé là ? Je ne suis qu’enseignant, je n’en sais rien, je ne sais parler que de ce que je connais, pour le reste, je n’ai que des larmes. Je garde pour ailleurs ma colère et ma rage et mes cris étouffés. Pour demain, aussi, pour la place de la République qui peut-être en a assez de nos cris, et qui se demande pourquoi ils ne cessent pas, pourquoi on n’a pas réussi à faire en sorte qu’on puisse ne plus crier, ne plus pleurer. Je me le demande aussi, et la question me tourne dans la tête. Mais je ne suis qu’un enseignant, et nos épaules à tous sont lourdes ces temps-ci.
Aujourd’hui, je pense à mes élèves, et je regrette d’être en vacances ; j’aurais voulu être là pour eux lundi, pour faire ce qu’il faut faire de toutes les choses traumatisantes : en parler. Défaire les nœuds de la pensée, les aider à y voir plus clair, leur dire que les méchants, c’est pas eux. Ils vivront peut-être certains discours comme des attaques dans les jours à venir, parce qu’il est si facile d’écrire « musulman » sur une boîte et de mettre tout le monde dedans. Je pense aussi à cette petite fille, j’espère que ça ne vous choquera pas, dont on a jeté l’identité sur internet, et à la culpabilité qui va l’étreindre. Je pense aux élèves à qui les charognards de l’information ont tendu des micros pour abreuver leurs journaux. Je pense plus particulièrement aux élèves de Samuel Paty, je pense à eux maintenant et à eux plus tard, j’espère qu’ils seront entourés dans les jours à venir.
Et je pense avant tout à Samuel Paty et à tous ceux qui l’aimaient.
M. Paty, je ne vous connaissais pas, mais je vous pleure aujourd’hui. J’aurais voulu que tout le monde puisse recevoir l’esprit critique que vous vouliez offrir à vos élèves.
Moi, aujourd’hui, je n’ai que des larmes à vous offrir, à offrir à votre mémoire et à ceux qui vous connaissaient, et la promesse de ne pas vous oublier. -
RE: 17 octobre 1961 : « Si c’était vrai, ça se saurait »
@marie-thérèse Mais qui a pensé à tous ces jeunes français de 20 ans,partant pour ,normalement,accomplir leur sce militaire,
alors qu'en tant qu'appelés,ils sont partis se battre en Algérie,ds une guerre pourrie,non dite,tombant ds des embuscades,
ne tombant pas "morts aux champs d'honneur"""mais égorgés ou émasculés aux bleds!
Or,il sont aujourd'hui octogénaires,grands-parents,en n'ont pas inculqué la haine de l'ennemi à leur descendance!
Ils savent,ils se souviennent,commémorent,et la vie continue!
Mais pourquoi ne serait-ce que venant des uns,et pas des autres?
L'honneur d'un chef d'état serait de déclarer:
A dater de ce jour,plus aucun rappel de cette guerre n'aura lieu publiquement.
Les dates font partie de l'histoire,elles s'y inscrivent,et que ceux qui s'y intéressent les apprennent.
Il est temps de passer à autre chose! -
Le gratin aux macaronis de Cyril Lignac
Ca vous tente un gratin de macaronis croustillant ce soir ? #tousencuisine
Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 15 minutesINGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES
• 250g de macaronis cuits
• 20g de beurre
• 20g de farine
• 1 cuil. à café de moutarde
• ½ litre de lait entier
• 100g de fromage râpé type emmental, gruyère ou comté
• 100g de fromage râpé type parmesan
• 150g de pancetta ou bacon ou lardons coupés en petits morceaux
• 50g de pain de mie coupé en petits cubes de ½ cmPréchauffez le four à 200°C. Dans une poêle ou une sauteuse chaude, versez le beurre, laissez-le fondre et ajoutez la farine à feu doux, mélangez 4 minutes pour cuire l’ensemble. Ajoutez le lait. Portez à ébullition et baissez le feu. Laissez cuire jusqu’à ce que la sauce épaississe, environ 4 minutes. Ajoutez la moutarde hors du feu et mélangez de nouveau. Ajoutez les 100 premiers grammes de fromage et mélangez. Ajoutez les macaronis et continuez à mélanger. Versez dans le plat pouvant aller au four.
Dans une seconde poêle chaude, déposez les cubes de viande, laissez-les colorer sur feu moyen, débarrassez-les sur une assiette avec une feuille de papier absorbant, ajoutez dans la même poêle avec le gras de cuisson les cubes de pain et faites-les colorer légèrement. Versez ensuite la viande dans le pain, mélangez ensemble. Répartissez bien sur tous les macaronis. Parsemez de parmesan. Enfournez 5 minutes pour que le gratin dore sur le dessus.
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RE: Naissances de bébés animaux dans les parcs animaliers
Faire part de naissance de bébé hippopotame à Beauval..