Un mot attrappé au vol dans une pub qui passe à la télé : populaire
Messages postés par ytica
-
RE: Décris-moi un mouton
-
RE: Décris-moi un mouton
Elle ouvrit les yeux et contempla autour d’elle cette étendue informe, noire et infinie. Ses longs cheveux blonds retenus par un bandeau noué en arrière ondulaient sous un vent imaginaire et son regard doux éclairait l’univers tout entier de compassion. Elle était d’une beauté extraordinaire mais rares étaient ceux qui pouvaient la voir. Elle se leva de la brume où elle était assise et s’avança d’une démarche gracieuse et légère, ses pieds nus foulant le vide. Sa longue robe blanche immaculée ondulait gracieusement à chacun de ses pas. Un long voile fin et transparent qu’elle avait pris soin de poser sur ses épaules complétait sa tenue toute simple.
Elle parcourut ainsi une distance considérable qui la mena en un point bien précis. Quelque chose de rouge et de mouvant se précisait au fur et à mesure qu’elle approchait. Cela brûlait et tournoyait comme un ouragan de feu et de sang. Elle s’avança encore, chacun de ses pas la rapprochant un peu plus de ce lieu où apparemment régnait une sorte de chaos.
Une forme humaine se tenait là. C’était une femme. Toute vêtue de noir, cheveux couleur de jais, sa tenue était identique à celle de la jeune femme vêtue de blanc. La première chose qui frappait était l’expression de son visage, dure et cruelle. Son regard, sombre et torve, n’était que le reflet de son âme impitoyable. Entre les deux femmes se trouvait une sphère de couleur dominante bleue, d’où s’échappaient des hurlements et des pleurs angoissés.
-
Je suis la Guerre, dit la femme vêtue de noir, en sortant une longue épée de son fourreau
-
Et moi la Paix, répondit la jeune femme vêtue de blanc, ouvrant ses mains où se trouvait une blanche colombe.
-
Je suis la Terre, crièrent des milliards de voix plaintives qui résonnèrent dans l’atmosphère rougeoyante...
-
-
RE: Décris-moi un mouton
Rien ne serait arrivé si je n'avais pas loupé ma correspondance...
Elisa regardait défiler le paysage par la fenêtre du train. La tête appuyée contre la vitre, elle ne savait plus...
Quelques minutes auparavant, elle marchait de long en large sur le quai de la gare, furieuse et stressée en pensant à son rendez-vous, un entretien d’embauche qu’elle allait peut-être manquer…
Elle avait tenté en vain de joindre le numéro de son correspondant mais c’était impossible. Aucun réseau, plus de date, rien sur l’écran...
- Madame, c’est quoi cette chose ?
Elle tourna la tête et aperçut un fillette d’une dizaine d’année qui désignait son portable.
- C’est mon téléphone !
C’est là qu’elle vit le regard étonné de la gamine. Elle était habillée d’une drôle de façon et portait un manteau démodé. Quelques unes des personnes qui étaient sur les quais portaient également des vêtements et des chaussures qui sembler dater de quelques années.
Finalement le train suivant était arrivé, un drôle de train jaune et vert dont les roues crissaient sur les rails avec un bruit à faire dresser les cheveux sur la tête. Elle était montée et s’était assise en face d’une vieille dame accompagnée d’un jeune homme d’une trentaine d’années. Il régnait une drôle d’odeur dans le wagon. Les voyageurs étaient calmes, silencieux. La dame et le jeune homme semblaient se connaître et discutaient, l’air grave.
- Et votre frère, demanda la dame, vous avez des nouvelles ?
- Non hélas, rien depuis que les allemands l’ont emmené je ne sais où pour le STO.
- J’espère que vous allez le revoir maintenant que cette sale guerre est terminée…
Allemands ? Guerre ? STO ?
De longues minutes angoissantes s’écoulèrent. Finalement, n’y tenant plus, Elisa risqua une question.
- Excusez-moi madame, j’ai des problèmes de mémoire, nous sommes quel jour de quelle année ?
La vieille dame et le jeune homme la regardèrent, l’air étonné.
- On est le 26 Novembre 1945...
Elisa regardait défiler le paysage par la fenêtre du train. La tête appuyée contre la vitre, le sourire aux lèvres, elle regagnait sa maison, son contrat de travail bien au chaud dans son sac...
Personne n’est sûr de rien. Tout est si provisoire...
-
RE: Décris-moi un mouton
- L’océan, c’est bleu comme un schtroumph !
Rose tourna la tête et regarda le gamin qui venait de prononcer cette phrase. Les enfants font souvent de drôles de comparaisons. Sauf qu’ici, ce n’est pas l’océan mais la mer, ce que d’ailleurs lui fit remarquer la personne qui l’accompagnait. Sans doute les nuages qui s’amoncelaient au loin étaient-ils la cause de cette couleur particulière.
La jeune femme s’éloigna du rivage et reprit le chemin de terre qui montait vers la veille ville. Elle aimait beaucoup cet endroit, surtout à cette époque où la végétation éclatait de couleurs, l’or des chardons, le rouge des coquelicots, et le blanc délicat des fleurs de salsepareille se mêlaient harmonieusement comme sur une toile de Monet. Les fleurs ont-elles une âme ? Rose pensait que oui, toute chose qui vit a une âme, d’ailleurs elle le ressentait chaque fois qu’elle se promenait dans la nature. C’est là qu’elle venait se ressourcer lorsque son esprit était en souffrance, que le spleen l’envahissait, comme une douleur muette et insupportable.
Alors, pour combler le mal vivre qui accaparait ses pensées à certains moments, elle écrivait. Histoires, poésies, elle écrivait ce qui lui passait par la tête sur une feuille de papier qu’elle insérait dans un classeur, dans un charmant désordre qui laissait la place totale au hasard. Elle avait souvent pensé à les faire éditer, afin de partager ses sentiments avec d’autres personnes. Elle attendait quelque chose, un déclic, qui la décide à se lancer dans cette aventure.
Tout en marchant, la phrase du petit garçon lui revenait en tête. Elle était originale, spontanée, enfantine. Sans même s’en apercevoir, elle était arrivée devant sa maison. Quelques minutes plus tard elle ouvrit son cahier, le feuilleta, et se mit à réfléchir. Sa décision était prise. Il ne manquait qu’un titre à ce recueil de rêveries poétiques. Elle prit un stylo et inscrivit sur la couverture, de sa belle écriture ronde : « l’océan, c’est bleu comme un Schtroumph ».
-
RE: Décris-moi un mouton
- C’est un curieux mécanisme…
L’homme examinait avec attention la machine posée sur une sorte d’estrade. Un peu abîmée par son séjour dans l’eau, elle avait été nettoyée et avait fière allure. Il tournait tout autour avec son assistant et touchait le métal de ses mains tremblantes, apparemment surexcité par cet étrange objet. C’était lisse, froid, étonnant, mais ce qui attirait l’attention des deux hommes c’était cette plaque dorée avec des dessins et une sorte de texte gravés. Aucun des deux apparemment n’avait la faculté de comprendre ce que cela représentait.
Un troisième homme entra dans la vaste pièce. Il expliqua qu’il avait été invité par les hautes instances pour apporter de l’aide aux deux chercheurs car ils ne semblaient pas à la hauteur de la tâche qui leur avait été confiée. En effet, vu la vitesse avec laquelle ils réfléchissaient, et aussi une certaine complicité pour déguster, un peu trop souvent semble-t-il, une sorte de thé au minjas, -une plante exotique dont on ne consommait que la partie déracinée-, cela semblait devoir prendre « un certain temps ».
-
Alors, messieurs, quelles sont vos conclusions ? Tonna une voix au son rugueux dans le haut parleur fatigué sur lequel somnolait en toute innocence une araignée. Le bruit la fit sursauter et elle faillit tomber si un fil ne l’avait retenue.
-
Euh… nous cherchons, nous cherchons dit le plus grand des trois hommes en grattant son large crane orange et plissé bordé de part et d’autre par de volumineuses oreilles. Ses yeux globuleux tournaient dans tous les sens. Par contre ses neurones semblaient aux abonnés absents.
-
J’exige une réponse, sinon vous retournez d’où vous venez. Et vous savez que ce n’est pas le Paradis...
-
Eh bien, bredouilla l’un des trois hommes aux grandes oreilles, cette chose… sert à capturer les letkos. Et ceci est le mode d’emploi, dit-il en indiquant la plaque dorée...
-
RE: Décris-moi un mouton
-
Holà tavernier, un pichet de bon vin, plait-il ! Je suis pressé !
-
Mais non !! stop, coupez, coupez tout ! Pascal on voit ta montre ! Je te rappelle qu’on est au Moyen-âge !!! Vous êtes tous nuls et vous jouez mal !! Faites des efforts bon sang, je ne peux pas penser à tout !!
Fidèle à sa réputation, Bertrand fulminait et criait sur tout le monde, une grosse «ire» comme on aurait dit à l’époque du film. Les jours se suivaient et se ressemblaient, hier c’était Thomas Serre, l’acteur vedette, qui s’était fait rabrouer comme un débutant et il l’avait très mal pris. Il faut dire qu’il ne connaissait pas un mot de son texte et n’avait pas mis sa perruque...
Maria traversa le plateau et alla s’asseoir un peu à l’écart pour téléphoner. Elle laissa échapper un juron car sa batterie était vide. Décidément aujourd’hui tout allait de travers, du train qui était en retard jusqu’à sa tenue de danse qui était décousue à une manche. Certes, son rôle se résumait à de la figuration, mais cela lui permettait de gagner un peu d’argent supplémentaire, et aussi de se voir de temps en temps dans un film. Elle avait côtoyé quelques acteurs célèbres dont Henri Marini dans Altitude 1830, film primé au festival de Cannes. Que de chemin parcouru depuis son accident il y a quelques années, la semaine prochaine elle sera sur un autre tournage pour une autre figuration, ça n’arrêtait pas. Elle pensait à son mari qui l’avait quittée, à ses enfants qui ne lui parlaient plus, à ses amis qui finalement ne l’avaient pas soutenue, mais elle avait fait preuve d’une forte résilience et avait remonté la pente. Maintenant, même si la progression était lente, une nouvelle vie s’offrait à elle et elle comptait bien faire son chemin pour réaliser son rêve, devenir célèbre. Elle espérait toujours une occasion, une opportunité pour décrocher un petit rôle qui lui servirait de tremplin.
Quelqu’un s’était assis près d’elle. Elle leva les yeux et rencontra le regard de Bertrand, le réalisateur, bien calmé à présent.
- Maria, dit-il d’une voix douce, j’ai un problème, ma danseuse principale vient de se tordre sévèrement la cheville et a été emmenée à l’hôpital, pourriez-vous la remplacer ? Il faudra apprendre du texte...
-
-
RE: Décris-moi un mouton
- C’est pas une voiture, c’est un mastodonte !
- C’est une limousine…
Un homme en costume gris vint ouvrir la porte, une jambe apparut, puis l’autre, et la jeune femme sortit, ou plutôt s’extirpa de la voiture, vêtue d'une robe vert bouteille vraiment très serrée. Elle se tint immobile quelques secondes devant la limousine tandis que les appareils photos crépitaient, prenant la pose pour montrer son meilleur profil en tenant compte de sa coiffure pour le moins étrange. Bonjour l’humilité...
D’un pas léger, perchée sur des talons aiguille impressionnants de finesse, elle se dirigea vers l’entrée du cinéma Riviera, entourée des acteurs principaux du film, le réalisateur, etc qui l’accompagnaient, sous les applaudissements des nombreuses personnes qui se massaient derrière les barrières.
Catherine ! Catherine ! Cria la foule. Mais la jeune femme les toisa sans esquisser ne serait-ce qu’un sourire.
-
Elle a bien changé dit l’une des deux jeunes filles en passant la main dans ses cheveux
-
Oui, en effet, une vraie pimbêche ! Quel dommage...
-
Mesdemoiselles… puis-je vous poser quelques questions ?
Les deux jeunes filles se retournèrent et aperçurent un jeune journaliste, micro en mains. Quelques secondes après, Marion et Anne étaient en train de répondre avec amusement à une avalanche de questions sur la jeune star montante.
- Et donc vous connaissez bien Catherine Rollin ?
- Ouiiii, nous étions ensemble à l’école de secrétariat !
- Et c’était une bonne camarade ?
- Pas vraiment, répondit Anne, elle était prétentieuse et un peu bizarre, on ne pouvait pas avoir confiance en elle pour quoi que ce soit, elle mentait comme un arracheur de dents. Ce fut un soulagement lorsqu’elle est partie en cours d’année pour aller tourner dans la série Catherine et les garçons.
- A propos de dents, coupa Marion, tout le monde l’avait surnommée Miss molaire
- Ah bon, et pourquoi ?
- Parce qu’un jour à la cantine elle avait avalé une couronne en mangeant des pâtes…
Les confidences allaient bon train et le journaliste semblait satisfait. Il remercia les deux jeunes filles et leur donna rendez-vous à la prochaine parution de Voilà, un magazine people connu.
La semaine suivante, on ne parlait plus que de Miss molaire, l’anecdote avait fait le tour des différentes rédactions. Apparemment l’actrice le prenait très mal.
- Tu crois qu’elle va nous en vouloir ? Questionna Anne
- J’en sais rien, mais une fois de plus j’aurais mieux fait de me taire...
-
RE: Décris-moi un mouton
Pour moi comme souvent un mot pris au hasard en écoutant la radio, en ce moment passe une chanson de Pierre Perret, molaire sera donc mon mot
-
RE: Décris-moi un mouton
On dit souvent que le hasard fait bien les choses. Ou qu’on s’est rencontré par hasard, ou encore aller au hasard etc.
Le hasard peut être une aventure, ou pas, aller au hasard pour provoquer un évènement ne garantit pas que quelque chose d’inattendu va survenir. Par contre lancer des dés ou distribuer des cartes pour jouer, voilà des choses qui ne fonctionnent qu’avec le hasard. Ou pas...
Mais où est le hasard dans le fait d’écrire un récit ? Si je dis : écrivez quelque chose à une dizaine de personnes sans leur donner de thème ou d’indication, que vont-elles écrire ? Moi-même me voici laissant libre cours à mon imagination, en train de disserter sur le hasard, comme par hasard.
Tout à coup j’ai envie de compter le nombre de fois où j’ai écrit hasard jusqu’à présent. J’en suis à neuf. Quelque chose me dit de recompter, en fait c’est 10. Hasard ?
Voilà une situation mettant en scène le hasard que je viens de vivre en direct. C’était à la fois étrange et passionnant. Est-ce le hasard qui m’a fait me tromper dans mon compte ? Un clin d’oeil du hasard sans doute !
-
RE: Le Meilleur Pâtissier – Saison 12 (vainqueur : Julia)
Je n'ai pas été emballée par la première émission de cette nouvelle saison 12. J'avoue que Lilou, qui a été éliminée, m'a un peu perturbée avec ses cheveux, perso je ne trouve pas ça propre de cuisiner, sachant que les gateaux vont être goutés par d'autres, avec des cheveux qui volent de tous côtés. Et puis cette musique forte et omniprésente... mais ça reste une de mes émissions préférées.
-
RE: Décris-moi un mouton
Seule, assise sur un banc en bois peint en vert.
Des gens vont et viennent sur la place. C’est l’été, les vacances, des enfants courent entre les fiers palmiers qui la bordent, des hommes discutent en jouant à la pétanque sur la terre de l’allée. On entend le bruit de la mer qui vient se briser sur les rochers en contrebas. Je me lève et fais quelques pas sans trop savoir où aller, sans trop savoir quoi faire. Je pense à plein de choses. L’adolescence… drôle de situation.
J’aperçois des jeunes filles de ma classe et je fais semblant de ne pas les voir. Quelque part je me sens gênée, et en même temps triste, je n’ose pas leur parler car je ne sais pas trop quoi leur dire. Elles sont là, parlent fort, rient, il y a des garçons, leurs copains, leurs petits amis, et moi je regarde la mer… Je ne comprends pas. Cela doit venir de moi, c’est sur, manque d’assurance, timidité. J’aimerais tellement être comme les autres, sures d’elles, marchant en tenant la main d’un garçon qu’elles regardent avec amour, le visage illuminé de bonheur.
Sans doute il me faudra attendre encore un peu, avoir un peu plus de confiance en moi, pour enfin sortir de ma coquille et m’épanouir. Ce moment là viendra, certainement plus vite que je pense. En attendant je me fais des scenarios dans ma tête, j’imagine le prince charmant qui bientôt je l’espère prendra ma main dans la sienne et me dira des mots d’amour.
Cette chanson de Françoise Hardy, elle semble avoir été écrite pour moi tant elle décrit bien cette période de ma vie, résumée en quelques lignes ci-dessus
-
RE: Décris-moi un mouton
@Artelise a dit dans Décris-moi un mouton :
j'aime bien ton placement du mot "clamser" et tu m'as fait sourire avec le voisin !
Merci, en plus la partie mistral violent et voisin est authentique
-
RE: Décris-moi un mouton
J’ai l’esprit un peu cotonneux ce matin, ça sent l’automne, un vent frais et violent souffle et les branches des arbres sont secouées dans tous les sens. Bon eh bien, me voilà en train de chercher un petit gilet dans la penderie pour ma sortie matinale. Un petit café au lait bien chaud avec du sucre pour me donner du courage et je sors.
Effectivement ça souffle vraiment très fort dehors, il faut se cramponner aux branches comme on dit sous peine de prendre son envol, pas besoin d’avoir des ailes aujourd’hui pour se déplacer dans les airs, feuilles et papiers traversent l'espace dans le désordre le plus total. Je ne sais pas à quelle vitesse souffle le mistral, mais ça y va ! D’ailleurs un voisin que je croise me lance : « attention ça souffle ! » pour le cas où je ne l’aurais pas remarqué…
Ah le mistral, la Provence, on imagine tout de suite les beaux paysages, les champs de lavande, tous ces endroits qu’on aime visiter bercés par le chant des cigales, mais là, ce n’est pas le jour pour aller se promener. Donc, après un tour chez le marchand de journaux, je suis de retour à la maison avec un magazine de jeux de mots divers, tandis que le vent redouble de force. Et me voici sans plus attendre plongée dans l’univers des mots fléchés, des mots en désordre etc, tournant les pages en regardant les thèmes proposés. « Testez vos connaissances en argot » voilà qui retient mon attention. Pas toujours évident, mais ça avance vite. Je fais appel à ma mémoire et petit à petit les lignes sont complétées. Lourder, clamser, clebs, baveux, liquette… finalement, 3 mots non trouvés sur 20, pas mal du tout !
-
RE: Décris-moi un mouton
Désolée pour le retard, je n'ai même pas eu le temps de proposer un mot. Les vacances pour moi sont synomynes de farniente, ma non troppo quand même
Il fait un peu frisquet ce soir… du moins j’essaie de m’en persuader car en fait, il fait chaud, très chaud, trop chaud. La méthode Coué en quelque sorte, mais ça ne marche pas.
Tout est calme. Je sors sur mon balcon et je regarde. Les lumières sont peu nombreuses car il est 1 heure du matin, et je profite de ce moment où l’astre solaire a disparu depuis quelques heures déjà dans la mer pour aller éclairer d’autres parties de la planète que je ne connais pas. Dans d’autres pays, des gens sortent de leur torpeur, s’éveillent, et se préparent à affronter une journée de travail, ou de loisirs, ou de misère…
Je laisse vagabonder mon esprit et me mets à imaginer ces rues qui s’animent et très rapidement grouillent de vie et de monde. Tout ce monde que je ne connais pas, ces millions et milliards d’être humains aux vies si diverses, aux coutumes différentes, et qui partagent la même boule bleue, qui pourtant n’est qu’un point infiniment minuscule dans l’immensité de l’univers.
Puis mon regard s’élève vers cette noirceur profonde où d’innombrables points lumineux clignotent. Je regarde et mes yeux s’habituent lentement à distinguer ces étoiles si lointaines. Je repère assez vite la constellation d’Orion, en forme de sablier, le chasseur qui tend son arc, et ses étoiles aux belles couleurs. Mais ce ciel noir et profond a quelque chose d’angoissant et je préfère rêvasser, la tête dans les mains. La douceur de la nuit envahit mon cœur en même temps qu’une pointe de nostalgie qui me ramène à mon enfance, toujours si présente.
Voilà, ces quelques minutes que j’ai partagées presque en direct avec vous m’auront permis de libérer mon esprit et me préparer à saluer ce cher Morphée qui, je l’espère, m’offrira un sommeil peuplé de beaux rêves.
-
RE: Sur tes traces
@icescream oui moi aussi un bon thriller je ne dis pas non.