"VEhicule Léger A Moteur" est un constructeur français installé en 1955 à Suresnes dans l'ancienne usine Talbot*.
SOn PDG, Roger Budin, profite de l'opportunité de construire sous licence italienne la microcar italienne ISO Isetta.
L'italien ISO, père du modèle, a jeté l'éponge en 1956 après seulement 1400 exemplaires vendus.
Dans cette période de l'après-guerre, l'initiative vise à répondre à un besoin de petits véhicules économiques. Un petit véhicule bien adapté aux conditions de circulation et de stationnement dans nos villes encombrées.
L'Isetta offre deux places de front, facilement accessibles grâce à la grande porte frontale. Lorsqu'on ouvre la porte, le volant se décale sur le côté pour permettre au conducteur de s'asseoir.
Les deux roues arrière sont très proches (61 cm), ce qui évite l'usage d'un différentiel.

Moteur bicylindre 2 temps refroidi par air forcé de 236 cm3 placé transversalement à l'arrière. Il ne développe que 10,5 ch, mais suffit pour atteindre 85 km/h.
La première année est prometteuse, avec 4886 véhicules vendus en 1956.
Mais la voiture présente quelques défauts, dont l'obligation fastidieuse de faire le mélange deux temps soi-même !
Et une température tropicale qui règne à l'intérieur avec des vitres latérales et la grande bulle arrière (Applex), formant comme un bocal (seuls les deux petits déflecteurs avant s’entrouvrent !
)

La Velam va vite se trouver confrontée à la concurrence acharnée des 2CV et 4CV d'occasion, bien plus pratiques et polyvalentes.
En 1957, les ventes fléchissent à 1005 exemplaires.
Pour répondre aux critiques, Velam propose l'Écrin qui dispose d'un toit plus large et de vitres latérales coulissantes qui permettent enfin d'aérer fortement l'habitacle en roulant.
Mais seules quelques centaines d'Écrin trouvent preneur.
En France, Velam peut se targuer de 7115 exemplaires.
L'Isetta coûtait 300.000 anciens francs.
En 1960 une Dauphine neuve 6.000 francs nouveau.
C'est BMW, avec plus de 160.000 exemplaires qui obtient seul des chiffres corrects, au point de devenir dans l'imaginaire le vrai créateur, avec sa BMW Isetta.
Il faut dire qu'il a eu la bonne idée de lui offrir un moteur à 4 temps, l'Isetta réalisera des scores commerciaux corrects.



Vidéo INA
(*) Dans ce film, on voit sur les murs extérieurs de l’usine les initiales AD pour Alexandre Darracq créateur de l’usine, reprise ensuite par Talbot.
Tous ces bâtiments ont été détruits à la fin des des années 1960. Dans cette usine, un Suisse nommé Louis Chevrolet a été ouvrier puis coureur automobile sur Darracq, en particulier aux Etats-Unis, où il s’installera ensuite et créera l’entreprise qui porte son nom ! 
Alors, dans l'espoir de doper les ventes qui déclinent, Velam se lance dans la chasse aux records sur la base de sa minuscule Isetta.
La Velam Isetta records est une automobile destinée aux records dans la catégorie des moins de 250 cm3.
7 records mondiaux sur le circuit de Linas-Montlhéry :
- 50 km à 107,560 km/h,
- 50 milles à 107,830 km/h,
- 100 km à 107,870 km/h,
- 100 milles à 107,380 km/h,
- 1 heure pour 107,880 km,
- 200 km à 109,020 km/h,
- 3 heures pour 111, 850 km !


Entre le 30 septembre et le 1er octobre 1957, Jean Bianchi, P. Avenel et R. Berra empochent les records mondiaux suivants sur le circuit de Linas-Montlhéry :
- 100 milles à 109,890 km/h,
- 500 km à 110,441 km/h,
- 6 heures pour 662,990 km,
- 500 milles à 109,630 km/h,
- 1000 km à 109,950 km/h,
- 1000 milles à 109,420 km/h,
- 2000 km à 109,530 km/h,
- 12 heures pour 1315,912 km,
- 24 heures pour 2631,898 km.
(le circuit des 24H du Mans fait # 13.5 km)

Velam doit fermer en 1958 avant d'avoir pu s'installer confortablement sur le marché des petits véhicules. 
Souvenirs d'un salarié de l'usine VELAM