Les méchancetés sorties de vos bouches
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Bonjour,
Tout le monde ici semble si gentil, doux, bienveillant et poli. Entre nous, est-ce qu’il y en a parmi vous qui comme moi, peuvent se révéler monstrueux ? Insultants ? Qui ici n’a jamais insulté un automobiliste de connard ?
Moi, un jour, lors d’une dispute avec mes deux dernières sœurs, j’ai dit que « maman aurait mieux fait de se faire ligaturer les trompes après m’avoir eue ». Je n’ai pas culpabilisé.
Une fois, on était 4 dans la voiture du boulot à chercher une place de parking pour aller se restaurer et il y avait avec nous un mec que j’aime vraiment pas. On ne trouvait pas de place, le parking était plein. A un moment, j’ai pointé au conducteur une place handicapée et j’ai dit « mets-toi là, c’est bon, on a X avec nous ». Je n’ai pas culpabilisé.
Une autre fois, toujours avec ce X. On devait être placés à côté dans l’avion et je lui ai dit que je ne voulais pas de lui à côté de moi. Il m’a dit qu’il allait demander à l’hôtesse si elle pouvait le placer ailleurs. J’ai culpabilisé.
Et vous, vous êtes méchants parfois ou alors vous êtes toujours gentils ? Quelles sont les méchancetés que vous avez prononcées ? À quelles occasions ? Avez-vous culpabilisé ?
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Bof, non. Je peux être légèrement agacée parfois mais j'ai tendance à rester dans mon coin. Ça va s'en tenir à quelques remarques sarcastiques à la rigueur.
Être véritablement méchante ? Il faut vraiment me pousser dans mes retranchements, ce que seuls de rares personnes sont parvenues à faire au cours de ma vie.
Au quotidien, j'évite toute forme de conflit parce que je ne vois pas ce que je pourrais y gagner donc je ne vais pas faire en sorte de me prendre la tête avec autrui pour des broutilles.
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Pour ma part, je ne crains pas le conflit, et je peux effectivement être grossière au volant, ou dans d'autres situations. j'aime la dérision, le cynisme, l'humour noir, aussi bien pour les autres que pour moi.
Je parle avec franchise et ne n'aime pas les non-dits, mais je le fais avec assertivité. Tant que je peux dire les choses sans brutalité, je le fais. Quand ce n'est plus possible, je peux passer à la vitesse supérieure sans aucune culpabilité.
Par contre, je veille à toujours respecter l'intégrité des personnes, et à faire respecter la mienne. Avoir des paroles méchantes qui peuvent blesser sans raison, je ne vois pas l'intérêt. De plus, si je demande aux autres de me respecter, il faut que je les respecte aussi.
Je le fais naturellement, ce n'est pas une contrainte. -
Ca paraît compliqué d'être toujours gentil et d'humeur égale. On est des humains pas des machines^^
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perso quand je peu j'évite les conflits ! cela veux pas pour autant dire que si j'ai pas le choix je fonce pas
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Je peux être très insultante mais je suis rarement la première à lancer les hostilités. Dans ces cas-là, j'ai été blessé, je riposte.
Je suis parfois un peu trop virulente dans l'humour...
Dernièrement, mon collègue plaisantait sur les blagues sexistes, et c'était suffisamment ambiguë pour ne pas savoir s'il plaisantait ou non, alors j'ai lancé un "On comprend mieux pourquoi tu vis seul". Je pense que j'en ai choqué l'un ou l'autre, mais je m'en fous.
J'ai tendance à être pince-sans-rire, ce qui fait que les gens qui ne me connaissent pas ou peu pensent que je suis une connasse.
Insulter des gens au volant, c'est la base non?
Toute façon, ils ne t'entendent pas.Je pense pas être méchante gratuitement ou alors c'est involontaire. En tout cas, quand on parle de moi, c'est pas ce qui ressort. Heureusement
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Toujours gentille ? Non.
Certes, je m'efforce, au quotidien, de respecter les autres et de me montrer patiente, attentionnée et gentille. Mais je suis humaine et oui, il m'arrive de "craquer". Je ne suis pas très douée en insultes et je manque de répondant dans les disputes (que j'évite autant que possible). Toutefois, si je me sens agressée, que l'on m'a offensé ou blessée ou qu'on m'ai provoqué et poussé à me mettre sur la défensive, alors oui, je peux dire des choses (un peu) méchante. Ceci dit, je ne suis pas vraiment du genre vindicative (ou alors, il faut vraiment avoir poussé le bouchon très loin - je n'ai toujours pas pardonné, par ex, à cette directrice d'école qui a expulsé mon fils de son école sous des prétextes fallacieux) et souvent, je regrette ce que j'ai pu dire, ou faire, lors de mes coups de gueules, qu'ils soient à l'écrit ou à l'oral.Un peu comme tout le monde, je crois, j'ai l'insulte assez facile lorsque je conduis.. je ne vous dit pas le nombre de "couillons" que j'ai pu croiser sur la route. Il y a aussi quelques "enfoirés" ou des "gros cons" ou encore des "grosses merdes" ^^
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D'humeur toujours égale = non , ce serait mentir et me mentir . On a tous nos travers . De là à passer en mode méchante , sans grand motif , de façon gratuite, c'est assez rare . Les conflits me dérangent en général mais j'ai toutefois un seuil du supportable . Faut pas non plus me chercher ou aller trop loin ..
En voiture, c'est autre chose, j'avoue que je peux facilement et rapidement passer en mode furie ,
Après, comme le dit , nyanne, le respect est tout de même une valeur à laquelle je tiens , et j'en attends donc tout autant , en retour, de la part des autres -
Oui, j'ai parfois été méchant. Je regrette surtout de l'avoir été envers mon père qui maintenant n'est plus là et à qui j'aurais dû demander pardon. Je l'ai fait sur sa tombe mais je n'ai pas la certitude que, de là où il est, il m'accorde son pardon.
Je traîne ça en moi et ça me tourmente. -
@LeaPierce a dit dans Les méchancetés sorties de vos bouches :
Dernièrement, mon collègue plaisantait sur les blagues sexistes, et c'était suffisamment ambiguë pour ne pas savoir s'il plaisantait ou non, alors j'ai lancé un "On comprend mieux pourquoi tu vis seul". Je pense que j'en ai choqué l'un ou l'autre, mais je m'en fous.
Mais c'est super drôle ça ! et puis bien mérité !
C'est pas du tout de la méchanceté, quand on tend le bâton pour se faire battre...C'est tout à fait le genre de chose que je pourrais dire !
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@Katorz a dit dans Les méchancetés sorties de vos bouches :
Oui, j'ai parfois été méchant. Je regrette surtout de l'avoir été envers mon père qui maintenant n'est plus là et à qui j'aurais dû demander pardon. Je l'ai fait sur sa tombe mais je n'ai pas la certitude que, de là où il est, il m'accorde son pardon.
Je traîne ça en moi et ça me tourmente.Pour ma part, je crois que si la communication avec les personnes disparues change au moment de leur décès, elle n'est pas coupée pour autant.
A mon sens, il ne fait aucun doute qu'une demande de pardon faite à un défunt est entendue. Et une fois qu'on est passé de l'autre coté, le pardon devient naturel...
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@Nyanne J'espère que tu as raison
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@Ouma Alors méchant à l'oral non, même en voiture les rares fois où je conduis, ou un "merde" à moi-même éventuellement.
Exception toutefois en vélo : Je me déplace en vélo pour allez au boulot et parfois pour le boulot même, et je respecte bien le code de la route, les feux etc. Mais quand je vois des voitures faire n'importe quoi, qui peut me mettre en danger, j'hésite pas fermer les rétros ou donner des coups de pied, j'ai souvent des réactions à base d'insultes et je réplique, rares par des insultes, mais de manière virulente. Je suis encore moins patient avec les autres cyclistes qui font pire que les véhicules.
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Je suis plus dans l'humour que le conflit frontal et la gamme est particulièrement vaste. En général, quand je fais de l'humour avec une personne, elle me connait assez pour le savoir, mais les gens qui passent par là peuvent être choqué. Comme je le dis souvent, on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. Donc, le plus difficile c'est de savoir doser son humour et avec qui le faire.
Ceci dit, il y a une fois où j'ai été particulièrement méchante avec l'un de mes profs quand j'étais au lycée. J'étais en filière scientifique et le prof était celui de sciences physiques, matière où je culminais à 20 de moyenne (environ, dans les souvenirs on a tendance à embellir) pendant toute ma scolarité. Le prof était assez désagréable avec les élèves de la classe (que ce soit les élèves sages ou les casse-pieds). Je ne sais pas trop pourquoi, il m'avait prise en grippe et moi j'ai décidé de jouer le jeu en faisant mon insolente nonchalante. Comme dit, je préfère l'humour au conflit frontal. Mais une fois, j'ai vraiment dépassé les bornes des limites avec lui. Le prof était d'origine algérienne et avec un accent très marqué (ce qui en soit n'est absolument pas un pb, mais qui sera le point important de ma pique que j'ai presque aussitôt regrettée). Il écrivait au tableau et je n'arrivais pas à le relire. Je lui demande donc poliment de me redire ce qu'il a écrit et là, il se retourne avec un large sourire au lèvre et me lance au visage un "apprenez à lire mademoiselle X" avec une ton plein de condescendance. Sur un ton courtois, je lui ai répondu "je sais lire, mais je ne suis pas Champollion". Gros blanc dans la classe avant un éclat de rire de mes camarade.
Comme dit, à peine la phrase sortie, je l'ai regretté. Cependant, je dois dire que suite à cela, le prof m'a laché la grappe en voyant que j'étais capable de mordre si on me cherchait.
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De par mon métier je suis obligée de rester calme, de mesurer mes paroles. Tout ce que je dis peut être sujet à interprétations diverses et variées voir à des procédures juridiques si les gens sont relous. Par conséquent j'essaye de ne pas trop m'exprimer sur les choses importantes en publique. Alors les insultes ! Je suis le dernier maillon. Si on vient me parler à moi c'est qu'en amont quelque chose n'a pas été résolu et que je suis le dernier recours. Même avec les responsables je fais attention à ne pas "déborder". J'essaye aussi de contenir mes traits d'humour. Qu'ils ne soient pas mal interprétés
Un vrai tour de force pour la pipelette extravertie que je suis. Je pousserais même jusqu'à dire que c'est contre(ma)nature. Mais ça fait parti du job.
Les rares jours où je suis furieuse tout le monde se planque. Je suis froide, impatiente et je ne supporte rien ni personne. Je râle bruyamment, j'exprime mon agacement. Je suis sarcastique au possible. Mais quand j'en arrive là ça veut dire que j'en ai vu de toutes les couleurs. C'est pas gratuit.
Sinon en dehors du boulot je plaisante souvent et je cause...parfois trop^^. J'évite les insultes ou les méchancetés mais parfois, et sans penser à mal, ça peut sortir et blesser. Je suis très spontanée. Si je m'en rends compte je m'excuse bien entendu. Si on ne me dit rien...
Les conflits ça peut arriver mais ça reste rare. Je suis à un âge où je choisis mes combats.
Au volant je peux râler. Fort. Grognasse de compétition. Mais c'est pas si souvent. Et les insultes c'est non. J'ai l'impression de me faire offense à moi-même quand ça sort de ma bouche tellement c'est moche.
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Tu parles de méchancetés gratuites mais en tout cas dans mes exemples, ce ne sont pas du tout des exemples de méchancetés gratuites.
Pour le premier exemple, je ne vais pas détailler plus que cela, mais je le pensais réellement et ma réflexion était logique par rapport au sujet de dispute.Ensuite, pour le collègue, il mérite bien que je lui en mette quelques unes vu le nombre de fois où il m’en met. Je n’ai pas regretté ni culpabilisé parce que ce n’était pas bien grave et ni méchant de ouf quand on voit ce que lui est capable de dire. Remarques sexistes de la part d’un homosexuel en plus.
Pour le troisième exemple, je sais pas pourquoi j’ai culpabilisé. Sans doute face a sa tronche de Caliméro quand je lui ai dit que je voulais pas m’assoir à côté de lui. Le contexte ? D’une il pue le tabac froid et l’alcool et comme il est quand meme gros, il aurait beaucoup dépassé de mon côté en posant ses bras sur les accoudoirs et je voulais pas qu’il me touche parce qu’il me dégoûte trop et encore plus par ce qui s’était passé quelques heures avant l’embarquement.
Il a tenu des propos hyper malaisants à une traiteur qui travaillait pour nous et qui était venue nous dire au revoir. Comme elle n’avait plus de voix (sûrement malade) il lui a fait plusieurs remarques sexuelles, devant tout le monde, dont celle dont je me souviens parfaitement « t’as fait une gorge profonde cette nuit ou quoi » et là, tout le monde a rit (ouais j’ai des collègues c’est vraiment des sales mongoles). Je me souviens plus ce que je lui ai dit exactement, mais il a changé de visage et s’est calmé direct en faisant le tout petit. Et c’est là que je lui ai dit que je ne voulais pas de lui à côté de moi dans l’avion. Je voulais pas d’un porc à côté de moi.
Mais comme nos noms commencent par la même lettre, nous sommes souvent placés à côté. Et à chaque nouveau vol, chacun de nous deux espère ne pas être à côté l’un de l’autre et la première question que l’on se pose c’est « t’es au siège numéro combien ? » -
@Ouma a dit dans Les méchancetés sorties de vos bouches :
et la première question que l’on se pose c’est « t’es au siège numéro combien ? »
la réciprocité est assez cocasse.
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@Ouma Quelle horreur ! Effectivement il fait partit de la frange porcine. Tu as raison de le lui dire.
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Dans ce contexte, je ne pense pas que ce soit de la méchanceté. La méchanceté, c'est quand tu fais ou dit quelque chose pour blesser quelqu'un, dans le but avoué de faire mal. Là, tu ne cherches pas à faire mal, tu cherches à te protéger. Par ailleurs c'est franc et honnête et tu as des raisons pour te comporter comme tu l'a fais et dire ce que tu lui as dit.
La méchanceté, c'est quand ta propre soeur, au milieu de la rue, te crie, d'un trottoir à l'autre : "tu es la honte de la famille". ^^ Pas d'autres raisons qu'une envie de faire mal et d'humilier l'autre.
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@Ouma j’avais répondu de façon générale . Je ne portais aucun jugement sur les exemples que tu as énoncés même si ,quelque part , je me doutais bien que tu avais de bonnes raisons de répliquer de la sorte . Banco ! on est sur du bien lourd et du bien gras , avec ce délicat collègue , comme j’aime! un regard qui tue accompagné d’un « pauvre type » serait plutôt le genre de spray acide que je réserve à lui comme à tous les congenères de son espèce d’ailleurs. Méchanceté ? Non simple recadrage du curseur