Ados et alcool
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Ma fille a discuté avec une de ses camarades de classe au sujet de leur consommation d'alcool. (elles ont 14 ans)
Ma fille a expliqué honnêtement que depuis quelques petites années, nous la laissons goûter à quelques alcools pour qu'elle se fasse doucement le palais. Goûter signifiant ici : tremper les lèvres dans un fond de whisky, goûter une mini gorgée de rhum brun ou encore la laisser boire un quart de verre de vin pétillant lors du passage de la nouvelle année.
Et sa copine, outrée, de la sermonner en disant que c'est pas bien, à son âge de boire de l'alcool !Jusque là, on est sur une pure question de point de vue et on se dit que, effectivement, si la jeune fille en question est éduquée différemment, on peut admettre que notre manière de procéder puisse choquer.
Là où ça devient comique, c'est lorsque dans la suite de la conversation, la copine de ma fille finit par admettre qu'elle a déjà bu quelques bières... et qu'elle fini par expliquer à ma fille que boire de la bière, ce n'est pas pareil que boire de l'alcool parce que, la bière, c'est bon pour la santé.
Edit (de Shanna) : ce message et les réponses recueillies ont été extraits du topic "Partagez" pour en faire un sujet distinct, avec l'accord de son auteure.
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@Artelise C'est assez contradictoire en effet !
Mes 3 enfants ont maintenant entre 23 et 30 ans, mais quand ils étaient ados, je ne suis souvent fait regarder de travers par les parents "rigoureux"... Mon approche était différente, mais le temps m'a montré qu'elle était bonne.
Lorsque mes enfants avaient environ 14 ans, j'ai commencé à leur "apprendre" à boire : faire gouter, leur permettre de consommer des alcools pas fort sous surveillance, et à terme leur apprendre à gérer leur consommation, et surtout les effets.
Et c'est ce qu'ils ont fait, progressivement, sans se faire avoir, et maintenant ils savent faire sans excès.Par contre, j'ai vu des gamins à qui ça avait été complètement interdit(par les parents qui me regardaient de travers) se retrouver un jour à 16 ans hors de la surveillance des parents (ça arrive forcément un jour), se jeter sur n'importe quel alcool et finir par partir en comas éthylique avec les pompiers...
Comme pour tout (l'utilisation d'internet par exemple), il vaut mieux leur apprendre à se comporter que leur interdire, car c'est vraiment un leurre de s'imaginer qu'ils resterons toute leur vie sur cette interdiction. Et plus on a interdit, plus il y iront quand la contrainte lâchera !
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@Nyanne a dit dans Partagez tout ce que vous voulez :
Lorsque mes enfants avaient environ 14 ans, j'ai commencé à leur "apprendre" à boire : faire gouter, leur permettre de consommer des alcools pas fort sous surveillance, et à terme leur apprendre à gérer leur consommation, et surtout les effets.
Voilà, c'est exactement ce que nous faisons aussi.
Et c'est ce qu'ils ont fait, progressivement, sans se faire avoir, et maintenant ils savent faire sans excès.
Voilà qui me rassure.
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@Artelise Nous on leur fait gouter de bons alcools (surtout des vins) pour justement éviter les cuites à la bière dégueux etc...
C'est la base pour éviter les dérapages trop jeune.
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C'est ce que nos parents nous ont fait aussi. Après on est pas une famille bien attirée par l'alcool. Ca reste plus dans l'idée de répondre à une forme de protocole quand on est en société. Mon frère et moi on a eu beaucoup de mal avec les sodas aussi
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@Nyanne a dit dans Partagez tout ce que vous voulez :
Comme pour tout (l'utilisation d'internet par exemple), il vaut mieux leur apprendre à se comporter que leur interdire, car c'est vraiment un leurre de s'imaginer qu'ils resterons toute leur vie sur cette interdiction. Et plus on a interdit, plus il y iront quand la contrainte lâchera !
Ce serait cool d'appliquer ça à tous les domaines dans la vie. Ça sert à rien d'interdire les choses aux enfants/ados, et comme tu as dit quand ils auront le dos tourné, ils feront de plus grosses bêtises.
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@LeaPierce Tout à fait ! D'ailleurs, je le sais parce que c'est exactement ce que j'ai fait ! (il y a longtemps)
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Quand j'étais petite mon père fumait et je le regardais avec curiosité. Il m'a demandé "tu veux essayer ?". J'ai dit oui, j'ai craché mes poumons et plus jamais de ma vie j'ai voulu approcher une cigarette.
Faites fumer vos gosses (je blague)
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Pour tout il faut un apprentissage.
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idem, une légère goutte pour éduquer (on évitera le calva dans le biberon, quoique...) et pour éviter les abus après un strict contrôle...
pour la bière "qui n'est pas de l'alcool", c'était encore très répandu en France il y a peu : on buvait sans souci à l'école petite bière ou vin coupé d'eau... En Belgique aussi je crois ?
En France ça n'a été supprimé à l'école primaire qu'en 1956 et 1981 pour les lycées...
tu m'étonnes que certains pensent que "de not'temps les gosses étaient plus sages en cours", ils n'étaient pas plus sages, ils cuvaient ! -
Je dévie un peu du sujet (qui se voulait forcément léger vu qu'il part d'une anecdote inoffensive)... mais pour rebondir sur les derniers conseils de type "c'est mieux qu'ils goûtent avant avec les parents, comme ça ils tomberont pas dans l'excès plus tard" : je crois pas que quand des ados boivent de l'alcool (comme on a sans doute été nombreux à le faire à leur âge) ce soit parce qu'ils sont curieux de savoir quel goût ça a... L'excès c'est parce qu'ils veulent connaître l'ivresse, ils savent très bien que la raison de l'interdit c'est le danger et c'est ça qui les attire, donc tremper les lèvres dans le champagne de Noël avec Mamie à côté n'a aucun rapport avec vider une bouteille avec les copains en boîte.
La grande difficulté, il me semble, c'est de leur faire prendre conscience de leur propre mortalité, à un âge où l'insouciance est maîtresse de tout. L'éveil au goût, bon, c'est autre chose quoi.
(et donc je suis admirative des parents qui auront réussi à éviter le danger de l'alcool/des drogues à leurs enfants, d'autant que mes propres parents ont eu beau être les meilleurs du monde, les plus protecteurs et ouverts à la discussion etc., ça m'a pas empêchée de me croire immortelle à 14 ans et de faire donc n'importe quoi de mon corps, je frémis en y pensant rétrospectivement, mais je vois pas ce qui aurait pu m'empêcher d'expérimenter hélas) (ps. je vais bien hein, tout n'est pas perdu ) -
@Hilda-Van-Holp Ne ris pas j'ai tenté le truc avec ma fille . Ca marche, elle n'a jamais fumé .
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J'ai toujours trouvé l'idée d'expliquer à des enfants comment faire des trucs de grands, bizarre.
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Mes parents m'ont laissé goûter (juste goûter) des trucs alcoolisés dès 12-13 ans et franchement ça n'a rien de scandaleux !
Ça ne rend pas alcoolo, et ça n'évite pas non plus de le devenir. Mais c'est pas une mauvaise chose de faire découvrir les bonnes choses à ses enfants (nourriture, boissons, livres, films...). Évidemment avec parcimonie !Ça me rappelle une ancienne collègue qui me disait qu'elle aimerait être présente le jour où son fils boirait de l'alcool pour la première fois.
J'ai ri sous cape : le fils en question était en fin de première, à mon avis ça faisait belle lurette qu'il avait dû sauter le pas grâce à ses potes ! -
@Mai-Tai a dit dans Ados et alcool :
Ça ne rend pas alcoolo, et ça n'évite pas non plus de le devenir.
En effet, il y a d'autres facteurs - bien plus impactants, d'ailleurs - qui peuvent conduire à l'alcoolisme.
Le but de cet "apprentissage" n'est pas d'empêcher ses enfants de devenir alcooliques. Ce n'est pas un vaccin , mais bien de s'efforcer de les aider à comprendre quels effets l'alcool peut avoir sur le corps et l'esprit et de les aider à comprendre pourquoi il est mieux d'en faire une consommation raisonnée. -
@Mai-Tai a dit dans Ados et alcool :
le fils en question était en fin de première, à mon avis ça faisait belle lurette qu'il avait dû sauter le pas grâce à ses potes !
Ça ne veut pas forcément dire grande chose, j ai commencé l'alcool seulement après le bac, bon je ne suis peut êtrepas représentatif
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@icescream
ça existe, des adultes qui n'ont jamais bu une goutte d'alcool. -
@icescream Je pense pas que tu ne sois pas représentatif. Surtout de nos jours, les jeunes consomment de moins en moins d'alcool :
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Sauf que je ne parlais pas de consommation régulière, mais du fait d'avoir déjà goûté.