@want-wish a dit dans Le théorème du singe :
Bon j'ai envie de faire ma chieuse, parce que bizarrement je ne suis pas vraiment d'accord avec ⏬
??? Ben, non, tu approfondis, c'est bien 🙂
Je ne vois pas les choses comme cela. Les jeunes seraient plus "rebelles" par esprit de contradiction envers les anciens? Pour moi non, ils ont effectivement envie d'être entendu à mon sens mais est ce pourtant que ce qu'ils ont à dire ne compte pas? Est ce que tout serait tellement merveilleux qu'il n'y aurait rien a changé ? Est ce qu'un oeil "neuf" n'est pas nécessaire à toute les remises en cause?
Je n'ai pas dit que ce que "certain-e-s" disaient ne comptaient pas... au contraire j'ai donné l'exemple de quelques uns qui avaient bien vieillis car ils avaient dés l'origine une critique et une pensée censée, qui aurait due justement être prise en compte bien plus tôt (l'écologie politique). J'ai d'ailleurs bien dit " elle n'a [ la jeunesse ], la plupart du temps, ...". Ce genre de limitation à la généralisation est importante !
Donc nous sommes probablement bien plus d'accord, non ?
La radicalité des jeunes n'est rien d'autre chose à mon sens que l'absence de recul face à une situation. La radicalité des déduction faite des observations des penseurs à la mode, ne serait elle pas la conséquence de l'absence de recul? En outre, s'appuyer sur les idées et observations faites par d'autres personnes qui elles sont reconnues ne permet il pas d'assoir leur discours face à la critique récurrente de "t'es trop jeune, tu sais pas ce que c'est la vie"
Oui, l'absence de recul est une composante importante de ce mécanisme de radicalité, je suis d'accord. Et le choix d'"autorités" pour appuyer leur démarche (quand il y en a une réelle, car parfois il n'y en a aucune) est assez compréhensible, mais mettra souvent du temps avant de prendre du recul, justement, sur ces "autorités". Et c'est bien ce qui fait que "le plus souvent" le "tu es trop jeune, tu ne sais pas ce qu'est la vie", est vrai, douloureusement, insupportablement, mais dramatiquement vrai.
Ce qui ne veut pas dire, pour reprendre l'exemple de l'écologie, que, parfois, des vieilles du vieux (du fait de leurs intérêts à bien comprendre) ne vont pas utiliser cette même sentence avec dédain, voire mépris, pour quelque chose qu'ils peuvent comprendre mais qui les menace...
Une musique, mode, style vestimentaire, loisirs, ... ne sont elle pas des choses courantes que l'on pourrait reprocher à tout le monde, toute catégorie confondue, faisant parti d'un groupe. La mode des vieux me paraît être encore, autant si ce n'est plus conformiste que celles des jeunes rebelles.
Elles sont plus structurantes et plus fortement définissantes pour les jeunes. L’éclectisme s'acquiert au fil de la vie. Et il s'acquiert, de fait, pour une large majorité, même en gardant des boites de madeleines, avec la recette qui va bien ;).
J'ai bien spécifié le mouvement gaussien (en cloche) au cours de la vie. Les vieux et vieilles se rétractent, oui, assez souvent !
Mais cela même change... Les générations nées dans les années 60 / 70 / 80 ne vieillissent déjà plus de la même façon, pour de plus en plus d'entre eux, que leurs parents !
Et c'est d'ailleurs trop peu pris en compte, à mon sens, dans l'analyse et la prospective politique...
Qu'est ce que la pensée critique? Il y a plusieurs définitions il me semble mais dans tous les cas c'est affirmation me semble très catégorique 😁. Pour moi, le temps m'as permis d'apprendre que nous n'en avons pas.
Et, cela n'est pas "très catégorique" ? 😉
L'ouverture d'esprit d'un enfant est pour moi infiniment plus importante qu'un adulte et même si pour certains, il est question de passer outre les enseignements qu'il a reçu pour faire preuve d'ouverture. Un jeune qui n'a pas été confronté à trop d'étroitesse et "d'enseignement" n'aura pas" fermé son esprit".
L'ouverture d'esprit d'un enfant est immense si tu considères sa faculté d'appréhension du monde et son envie. Mais il est saturé, extrêmement vite, de contenus factuels mélangés, faiblement distincts, et de préjugés, par ses apprentissages au contact de parents et d'enseignants qui ne peuvent leur expliquer tous les tenants et aboutissants, souvent complexes, de nombreux comportements à avoir, surtout socialement, mais aussi de notions, de catégories, etc.
C'est bien toute la complexité de l'éducation !!!
Un esprit se forme ! Il s'emplit vite de plein de choses qu'il faut aider à ordonner peu ou prou, puis permettre d'ouvrir par la suite à une possibilité de réorganisation autonome, voire, par la suite, indépendante. Un esprit devient donc critique en acquérant une réflexivité, qui s'apprend, par des méta-apprentissages. C'est ce que tu appelles "confronté à trop d'étroitesse", mais ça ne s'arrête pas là ! (construction du raisonnement, induction / déduction, inférence logique, etc.)
Certains jeunes rebelles sont pour moi un exemple car la justice, la liberté et les valeurs qu'ils proclament n'ont pas encore été écrasés par la violence sociétale, morale et surtout économique de nos sociétés modernes. Être résistant à la société et à ses normes, ses pressions, c'est bien mais encore faut il le pouvoir, il me semble.
Comme toujours c'est mon avis et désolée @leo ça tombe sur ta réponse mais c'est la seule qui m'a donné envie de réagir à ce sujet donc merci pour ce moment de réflexion.
Hummm, intéressant ! Trop pour que je réponde complètement... La tension entre l'expression existentielle et les valeurs structurant le social me semble justement devoir être dépassée par l'indépendance qui analyse les éléments en tension et les modalités de celle-ci... Pour en penser des résolutions possibles, voire faire des propositions concrètes. Mais merci aussi à toi ! Et nous reviendrons surtout sur ce dernier point si tu veux.