DNC : La révolte des agriculteurs masque une maladie très grave :
La Dermatose Nodulaire Contagieuse est une maladie virale grave, hautement contagieuse, qui touche exclusivement les bovins.
"Une sorte de variole des bovins, les animaux présentent des nodules sur l’ensemble de la peau et sur les muqueuses, une fièvre très importante, 10 % d’entre eux vont mourir de cette maladie. Et 50 % ne vont pas présenter une clinique, mais vont quand même être contagieux pour les autres."
La dangerosité de la maladie tient autant à ses symptômes qu’à son mode de diffusion. Transmise par contact direct, indirect et par des insectes vecteurs, elle est d’autant plus difficile à maîtriser que son incubation peut durer plusieurs semaines.
Le 29 juin dernier, la Savoie devenait le premier territoire touché par une maladie jusque-là inconnue en France.
(déjà)
Malgré la colère des agriculteurs les professionnels scientifiques rappellent l’importance des mesures de lutte et la dangerosité de la DNC.
Outre un risque de mortalité, la maladie entraîne aussi des douleurs, des séquelles pour le bovin contaminé, un risque d’infertilité ou encore de perte de rendement en lait !
« Si nous n’étions pas persuadés qu’actuellement c’est absolument ce qu’il faut faire, on ne défendrait pas cette solution », assure Stéphanie Philizot, présidente de la Société Nationale des Groupements Technique Vétérinaire (SNGTV), organisme indépendant.
Vétérinaire rurale depuis vingt-cinq ans, elle rappelle que les vaches peuvent être malades, avec des symptômes, mais aussi infectées de manière subclinique, sans symptômes, ou encore en incubation, un temps long dans le cas de la DNC.
« Malheureusement, nous ne savons pas faire la différence entre un animal sain, subclinique ou en incubation, c’est la raison pour laquelle on fait des abattages complets, explique-t-elle.
Si on enlève uniquement la vache qui présente des nodules, alors on laisse les autres et la maladie va continuer à faire son œuvre. »
text alternatif
Actions mises en place : surveillance, restrictions de mouvement, abattage et vaccination ciblée.
L’abattage est justifié par Barbara Dufour (vétérinaire, professeur émérite de maladies contagieuses et d’épidémiologie à l’École vétérinaire d’Alfort) comme une mesure à la fois sanitaire et éthique : « 50 % des animaux infectés et contagieux ne présentent pas de signes cliniques. Si on n'abattait pas, il y aurait infiniment plus de troupeaux infectés et infiniment plus de risques ».
Une vaccination généralisée n’est pas jugée pertinente tant que le nombre de foyers est faible. « Dans les territoires infectés en premier, fin juin, (Savoies), on est à 100 % d’animaux vaccinés. Donc maintenant, on sait que ça fonctionne, on n’a plus de circulation dans cette zone-là. »
Depuis le début de l'épizootie, 113 foyers ont été enregistrés et 3 300 bovins abattus. Selon le ministère de l'Agriculture, 80 élevages ont été concernés par ces abattages systématiques dans 11 départements différents. Cela représente 0,02% du cheptel français.
Sources
radiofrance.fr
20minutes.fr
agriculture.gouv.fr
Perso. ça me rappelle la crise de la vache folle (ESB) des années 1990.
C'est très dur pour le monde rural de devoir en passer par là et perdre des cheptels qu'ils ont élevés et choyés, leur permettant aussi de vivre.
Je compatis avec leur malheur, notamment pdt cette période qui devrait se vouloir festive.
Et qu'ils paient de leur personne pour manifester en prenant des risques physiques.
😞